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Fanny Burdino

Visible et invisible dans le cinéma d'Ingmar Bergman : la matrice Fanny et Alexandre.

Samedi 9 décembre 2017 à 9h00
A l’UniversitĂ© Paris 8, Salle des thĂšses, Espace Deleuze (BĂątiment A, 1er Ă©tage)

Fanny BURDINO soutient sa thĂšse de doctorat : « Visible et invisible dans le cinĂ©ma d’Ingmar Bergman : la matrice Fanny et Alexandre. »

En présence des membres du jury  :
Monsieur Serge LE PERON (Directeur de recherche)
Monsieur Vincent LOWY
Madame Sophie NORDMANN
Monsieur Dominique WILLOUGHBY

Résumé

En 1982, Ingmar Bergman avait pris la dĂ©cision d’arrĂȘter le cinĂ©ma avec une Ɠuvre qu’il voulait ultime : Fanny et Alexandre. Il ne tint pas tout Ă  fait parole et continua Ă  rĂ©aliser des Ɠuvres pour la tĂ©lĂ©vision, ce qu’était dĂ©jĂ  Fanny et Alexandre. Une fresque de 5h40, film somme et sommet cinĂ©matographique. Notre travail souhaite comprendre la complexitĂ© d’une Ɠuvre qui renferme Ă  elle seule tous les motifs du cinĂ©aste. Notre dĂ©sir est de l’étudier sous l’angle de deux notions : le visible et l’invisible. Ces notions viennent d’emblĂ©e interroger la prĂ©sence et l’absence, le plein et le vide, le conscient et l’inconscient, le blanc, couleur de la transparence, et le rouge, celle de l’intĂ©rieur de l’ñme. Il semble donc que les notions de visible et invisible sondent un univers clivĂ© Ă  l’image d’une Ɠuvre qui, dans sa narration mĂȘme, oppose la troupe de thĂ©Ăątre Ă  la solitude de l’évĂȘque, la foi dans l’imaginaire Ă  la foi en Dieu, l’enfance Ă  la vieillesse, la vie Ă  la mort, le bien au mal, l’eau de la riviĂšre au feu qui brĂ»le vif le « diable ». Mais notre propos est de tenter de dĂ©passer cette opposition formelle pour parvenir Ă  dĂ©montrer sa rĂ©versibilitĂ©. Les dimensions de visible et d’invisible apparaissent finalement non comme duales mais complĂ©mentaires, elles sont un endroit et un envers, oĂč l’invisible est la profondeur du visible. Nous supposons que cette rĂ©versibilitĂ©, c’est-Ă -dire un lien qui organise les opposĂ©s en manifestant en mĂȘme temps leur interdĂ©pendance, montre comment l’esthĂ©tique baroque gouverne le cinĂ©ma bergmanien.

Mots-clĂ©s : Bergman, Baroque, Invisible, Visible, Imaginaire, Inconscient, CinĂ©ma suĂ©dois, ThĂ©Ăątre, Bergman, Ingmar (1918-2007), Fanny och Alexander (film), InvisibilitĂ©, CinĂ©ma — SuĂšde, Baroque, ThĂ©ĂątralitĂ©.

Abstract

In 1982, Ingmar Bergman had decided to stop making movies with a piece of work he considered as final – Fanny and Alexander. He didn’t quite keep his word, and kept directing TV works – which he had already started to do with Fanny and Alexander. A 5h40-long epic, a comprehensive piece of work and a cinematic pinnacle. Our research tries to understand the complexity of a piece of work enclosing all of the filmmaker’s motifs. We wish to study it through two notions: the visible and the invisible. These notions immediately question the present and the absent, the full and the empty, the conscious and the unconscious, the white– the color of transparency –, and red as representing the inside of the soul. It thus seems that the notions of visible and invisible probe a divided universe, reflecting a piece of work which, in its very narrative, brings into opposition the theater troupe and the bishop’s solitude, belief in fantasy and faith in God, childhood and old age, life and death, right and wrong, the river stream and the fire that burns “the devil”
 Yet, we wish to go beyond this formal opposition to demonstrate its reversibility. Indeed, the dimensions of the visible and the invisible eventually appear as being complementary rather than dual: they represent one side and its reverse, the invisible is the visible’s depth. From our study of the paradigmatic duo “the visible and the invisible”, we assume a reversibility, i.e. a bond that both structures opposites and brings out their interdependence – thus showing how baroque aesthetics reign over Bergman’s cinema.

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