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Bárbara Janicas

Pulsions dansantes du cinéma expérimental sur pellicule

Vendredi 15 octobre 2021 à 14h30
A l’Université Paris 8 / en visioconférence, Maison de la Recherche, Salle A2-201

Bárbara JANICAS soutient sa thèse de doctorat : « Pulsions dansantes du cinéma expérimental sur pellicule ».

En présence des membres du jury  :
Monsieur Dominique WILLOUGHBY (Directeur de recherche, Université Paris 8)
Madame Christa BLUMLINGER (Université Paris 8 – Vincennes-Saint-Denis)
Monsieur Laurent GUIDO (Université de Lille)
Monsieur Dick TOMASOVIC (Université de Liège)
Madame Tami WILLIAMS (Université du Wisconsin, Milwaukee, USA)

Résumé

En partant de la conviction que cinéma et danse partagent la même vocation à créer de nouvelles visions et expériences du mouvement, cette étude propose de revisiter l’histoire du cinéma expérimental à l’ère du film argentique placé sous le signe de la danse. Plus précisément, elle a pour ambition d’établir l’existence d’une « pulsion dansante » qui dynamise les expérimentations d’une poignée de cinéastes d’avant-garde des années 1920 jusqu’à la fin des années 1960, avant l’affirmation de la ciné-danse comme une pratique artistique hybride à part entière. J’étudierai en particulier l’hypothèse d’un modèle ciné-chorégraphique qui préside autant à l’acte de création des images en mouvement par les cinéastes qu’il détermine l’impact sensoriel de leur réception par les spectateurs. Au fil de ces pages, je chercherai à affirmer la place du cinéma expérimental sur pellicule en tant que domaine par excellence d’idéation et d’exploration de la danse dans sa dimension cinégraphique pure, au sens d’une écriture du mouvement par la lumière, et de son expérience dans une sorte de « pas de deux » ou « corps-à-corps » sensible avec le support filmique. Il s’agira en outre de décentrer la danse de la représentation des corps à l’écran, en la libérant de sa dimension d’objet spectaculaire ou de prétexte narratif, pour l’ériger en tant qu’idéal esthétique, principe formel, horizon d’action, ou tout simplement catalyseur d’expériences sensibles véhiculées par les images en mouvement.

Mots-clés : cinéma expérimental, cinéma d’avant-garde, direct film, danse, ciné-danse, ciné-chorégraphie, expériences du mouvement, empathie kinesthésique, corporéité, analyse figurale.

Abstract

Building on the belief that film and dance share the same vocation of creating new visions and experiences of movement, this study intends to revisit the history of experimental cinema in the era of photographic film under the sign of dance. More precisely, it aims to demonstrate the existence of a « dancing drive » that dynamizes the experiences of a handful of avant-garde filmmakers from the 1920s to the late 1960s, before the establishment of cine-dance as a hybrid artistic practice in its own right. I will particularly study the hypothesis of a cine-choreographic model that both rules the creative act of moving images by the filmmakers and determines the sensory impact of theirreception by the viewers.
Throughout these pages, I will seek to determine the place of experimental cinema in photographic film as an overarching domain to conceive and explore dance in its pure cinematic dimension, as a way of writing movement through light and experiencing a sort of « pas de deux » or « body to body » sensitive relationship with the filmic medium. This will help decentralize dance from the representation of bodies on screen, by freeing it from its dimension of spectacular objet or narrative pretext to further establish it as an aesthetic ideal, a principle of form, a field of action, or quite simply as a catalyst for sensory experiences through moving images.

Keywords : experimental film, avant-garde film, direct film, dance, cine-dance, cine- choreography, movement experiences, kinesthetic empathy, corporeity, figural analysis.

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