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Le cinéma de la petite économie : Faire et montrer des films de peu de moyens en France aujourd’hui

Le cinéma de petite économie désigne un processus de fabrication alternative par rapport aux schémas classiques de financement, prenant pour base le scénario. Il a pu porter nombre de noms et de titres en fonction de ses contextes d’émergence. Nommé cinéma indépendant ou cinéma guérilla, films sauvages ou de contrebande, les expressions sont multiples et les définitions et échelles mouvantes pour évoquer cette autre façon de faire du cinéma. Films issus de collectifs, faits entre amis, avec inventivité, révélant aussi bien ce qui ne pouvait être vu que des dispositifs de représentation inédits, ces formes alternatives s’inventent en marge des systèmes de production et/ou de diffusion hégémoniques. Mais cette recherche d’indépendance ne serait-elle pas avant tout l’exclusion subie d’une industrie formatée ? En quoi ces films sont-ils également porteurs d’une dimension politique ? Peut-on qualifier de militante cette façon de faire des films ? Et, quand les contraintes budgétaires s’imposent, la question de savoir à quoi faut-il (ou ne faut-il pas) renoncer peut-elle être porteuse de sens et de parti-pris esthétique ?

Pendant trois journées d’étude en deux temps, le premier à Paris, le deuxième à Bordeaux, en partenariat avec le FIFIB, nous souhaitons comprendre les enjeux à l’œuvre dans toutes les étapes de création, de la production à la diffusion du “cinéma à petit budget”. Pour cela, des cinéastes, des chercheur·ses, des producteur·ices, des technicien·es, des programmateur·rices, ainsi que des membres de structures associatives et institutionnelles seront invité·es à penser ensemble en conjuguant plusieurs approches, théoriques et pratiques.

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