Câest dâabord Ă lâaune de la distinction opĂ©rĂ©e dans LâImage-temps entre « cinĂ©ma du corps » et « cinĂ©ma du cerveau » que cet ouvrage collectif interroge la pensĂ©e deleuzienne du septiĂšme art et des images en mouvement. Mais Ă©galement en la confrontant Ă la phĂ©nomĂ©nologie, via la figure de Merleau-Ponty, et son affirmation de la prĂ©sence irrĂ©fragable du corps dans sa considĂ©ration de lâimage filmique, tout comme Ă dâautres figures et courants de pensĂ©e qui ont pu influencer Deleuze quant Ă sa conception du cerveau et de la tacite spectatorialitĂ© aux frontiĂšres diffuses quâelle implique. Les contributions ici recueillies proposent des discussions, reprises ou prolongements, mais aussi des critiques, voire des refus, de la taxinomie de Gilles Deleuze, et plus largement de sa philosophie, notamment par lâapprĂ©hension dâĆuvres filmiques extĂ©rieures Ă LâImage-mouvement et Ă LâImage-temps, maniĂšre de la remobiliser en se saisissant de son ouverture dĂ©clarĂ©e.
Chantal Akerman est une cinĂ©aste radicale et complĂšte. Des films de fiction et essais documentaires aux installations d'images en mouvement, son art est celui d'une intrĂ©pide expĂ©rimentation formelle. Cette esthĂ©tique du geste expĂ©rimental a pour dĂ©part un engagement Ă©thique fort. Ă lâencontre de tout voyeurisme, dâun regard opposĂ© Ă un autre, Akerman accueille lâautre Ă lâintĂ©rieur de son propre « logis », le loge au sein de sa propre intimitĂ©. Le travail sur lâintime du point de vue des expressions formelles, visuelles et sonores, devient un espace possible Ă partager et Ă vivre en commun.
Un « abécédaire des arts en transition » qui se propose d'examiner le tournant écologique des arts, fruit d'une recherche collective au long cours autour des éléments fondamentaux qui traversent le monde de l'art et plus généralement l'univers esthétique et social dans la crise écologique actuelle.
Arts, Ecologies, Transitions provides in-depth insights into how aesthetic relations and current artistic practices are fundamentally ecological and intrinsically connected to the world. As art is created in a given historic temporality, it presents specific modalities of productive and sensory relations to the world.
Projet paradoxal, RaĂșl Ruiz. Potencias de lo mĂșltiple est une vaste compilation de petits essais - Ă raison d'un par film - qui oscillent entre rigueur acadĂ©mique et flĂąnerie spĂ©culative, avec la critique comme juste mesure. Il s'agit, en somme, de se concentrer sur les formats plus modestes et expĂ©rimentaux du cinĂ©ma ruizien, plaidant pour la pluralitĂ©, entre les deux extrĂȘmes que sont le cinĂ©ma d'enquĂȘte et le cinĂ©ma chamanique.
Dans la masse des images qui nous entourent, certaines possĂšdent une force politique propre. Elles ont la facultĂ© de tĂ©moigner dâune situation ou dâun Ă©vĂ©nement et dâen rĂ©vĂ©ler la signification singuliĂšre. Elles peuvent Ă©galement incarner le fantasme dâhĂ©gĂ©monie visuelle dâun pouvoir qui souhaite sâopposer Ă des images concurrentes ou critiques. Du conflit israĂ©lo-palestinien au mouvement SolidarnoĆÄ en Pologne, des formes de visibilitĂ© propres aux Ătats-Unis entre omniprĂ©sence mĂ©diatique de Donald Trump, sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es et vidĂ©os de violence policiĂšre, jusquâaux terrains de guerre et ceux oĂč sĂ©vit le dĂ©rĂšglement climatique partout dans le monde, cet ouvrage pluridisciplinaire entend mettre au jour la puissance politique des images.
Quâest-ce quâune Ă©quipe de film? Comment des individus parviennent-ils Ă collaborer, afin de crĂ©er ensemble? Cet ouvrage observe lâĂ©quipe de film au travail, en adoptant des Ă©chelles dâobservation diverses: du gros plan â Ă hauteur dâindividu, parfois sur un geste ou une parole Ă©changĂ©e â, au plan moyen, celui du collectif de lâĂ©quipe de film, jusquâau plan panoramique â au niveau de lâĂ©laboration et de la standardisation, voire de la recomposition, des modĂšles de production. Embrassant une vaste pĂ©riode, des annĂ©es 1920 Ă nos jours, et couvrant des espaces divers (Europe, Etats-Unis, Union SoviĂ©tique, Inde), il se penche sur des configurations industrielles et artistiques variĂ©es, mais dont chacune met en Ă©vidence un collectif de cinĂ©ma pluriel. Ainsi abordĂ©e par ce prisme de lâĂ©quipe, la crĂ©ation cinĂ©matographique se lit comme lâart de la conciliation dâenjeux financiers, dâaspirations esthĂ©tiques et dâĂ©quipements technologiques au service dâun projet commun.
AprĂšs trente ans et 120 numĂ©ros, Trafic, « Revue de cinĂ©ma », soutenue par son fidĂšle Ă©diteur, P.O.L, a cĂ©dĂ© au dĂ©sir de faire peau neuve. AnimĂ© par une Ă©quipe trĂšs largement renouvelĂ©e (Raymond Bellour, Bernard Benoliel, Christa BlĂŒmlinger, Jean-Paul Fargier, Judith Revault dâAllonnes, et son secrĂ©taire de rĂ©daction Jean-Luc Mengus-Peyle), Trafic, « Almanach de cinĂ©ma », paraĂźtra dĂ©sormais une fois lâan sous la forme dâun important volume collectif.
« Ăcrire la ville au cinĂ©ma » propose de renouveler notre regard sur les reprĂ©sentations de la ville au cinĂ©ma Ă travers plusieurs entrĂ©es dans le maillage cinĂ©matographique et urbain. Chaque proposition entre dans un jeu dâimbrications et de dĂ©placements des termes, des pĂ©riodes et des formes. Les textes prĂ©sentĂ©s convoquent ici diffĂ©rentes approches et Ă©critures, venant dâartistes, de cinĂ©astes, dâuniversitaires, en portant une attention Ă un regard fĂ©minin sur la ville lĂ oĂč trĂšs souvent le regard masculin domine.
Premier ouvrage collectif explorant le cinĂ©ma muet italien des annĂ©es 1896 Ă 1930. GrĂące Ă la recherche, la restauration et la numĂ©risation, de nouvelles perspectives sâoffrent Ă nous. DirigĂ© par CĂ©line Gailleurd. Contributions de Marco Bertozzi, Ivo Blom, Stella Dagna, Raffaele De Berti, Elisabetta Gagetti, Fernando Gizzi, Laurent Guido, Denis Lotti, Maria Assunta Pimpinelli et Elisa Uffreduzzi. Participation de Silvio Alovisio et Luca Mazzei.