Dans la masse des images qui nous entourent, certaines possĂšdent une force politique propre. Elles ont la facultĂ© de tĂ©moigner dâune situation ou dâun Ă©vĂ©nement et dâen rĂ©vĂ©ler la signification singuliĂšre. Elles peuvent Ă©galement incarner le fantasme dâhĂ©gĂ©monie visuelle dâun pouvoir qui souhaite sâopposer Ă des images concurrentes ou critiques. Du conflit israĂ©lo-palestinien au mouvement SolidarnoĆÄ en Pologne, des formes de visibilitĂ© propres aux Ătats-Unis entre omniprĂ©sence mĂ©diatique de Donald Trump, sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es et vidĂ©os de violence policiĂšre, jusquâaux terrains de guerre et ceux oĂč sĂ©vit le dĂ©rĂšglement climatique partout dans le monde, cet ouvrage pluridisciplinaire entend mettre au jour la puissance politique des images.

Quâest-ce quâune Ă©quipe de film? Comment des individus parviennent-ils Ă collaborer, afin de crĂ©er ensemble? Cet ouvrage observe lâĂ©quipe de film au travail, en adoptant des Ă©chelles dâobservation diverses: du gros plan â Ă hauteur dâindividu, parfois sur un geste ou une parole Ă©changĂ©e â, au plan moyen, celui du collectif de lâĂ©quipe de film, jusquâau plan panoramique â au niveau de lâĂ©laboration et de la standardisation, voire de la recomposition, des modĂšles de production. Embrassant une vaste pĂ©riode, des annĂ©es 1920 Ă nos jours, et couvrant des espaces divers (Europe, Etats-Unis, Union SoviĂ©tique, Inde), il se penche sur des configurations industrielles et artistiques variĂ©es, mais dont chacune met en Ă©vidence un collectif de cinĂ©ma pluriel. Ainsi abordĂ©e par ce prisme de lâĂ©quipe, la crĂ©ation cinĂ©matographique se lit comme lâart de la conciliation dâenjeux financiers, dâaspirations esthĂ©tiques et dâĂ©quipements technologiques au service dâun projet commun.

AprĂšs trente ans et 120 numĂ©ros, Trafic, « Revue de cinĂ©ma », soutenue par son fidĂšle Ă©diteur, P.O.L, a cĂ©dĂ© au dĂ©sir de faire peau neuve. AnimĂ© par une Ă©quipe trĂšs largement renouvelĂ©e (Raymond Bellour, Bernard Benoliel, Christa BlĂŒmlinger, Jean-Paul Fargier, Judith Revault dâAllonnes, et son secrĂ©taire de rĂ©daction Jean-Luc Mengus-Peyle), Trafic, « Almanach de cinĂ©ma », paraĂźtra dĂ©sormais une fois lâan sous la forme dâun important volume collectif.

« Ăcrire la ville au cinĂ©ma » propose de renouveler notre regard sur les reprĂ©sentations de la ville au cinĂ©ma Ă travers plusieurs entrĂ©es dans le maillage cinĂ©matographique et urbain. Chaque proposition entre dans un jeu dâimbrications et de dĂ©placements des termes, des pĂ©riodes et des formes. Les textes prĂ©sentĂ©s convoquent ici diffĂ©rentes approches et Ă©critures, venant dâartistes, de cinĂ©astes, dâuniversitaires, en portant une attention Ă un regard fĂ©minin sur la ville lĂ oĂč trĂšs souvent le regard masculin domine.

Premier ouvrage collectif explorant le cinĂ©ma muet italien des annĂ©es 1896 Ă 1930. GrĂące Ă la recherche, la restauration et la numĂ©risation, de nouvelles perspectives sâoffrent Ă nous. DirigĂ© par CĂ©line Gailleurd. Contributions de Marco Bertozzi, Ivo Blom, Stella Dagna, Raffaele De Berti, Elisabetta Gagetti, Fernando Gizzi, Laurent Guido, Denis Lotti, Maria Assunta Pimpinelli et Elisa Uffreduzzi. Participation de Silvio Alovisio et Luca Mazzei.

Mondialement reconnue, l'Ćuvre du rĂ©alisateur ukrainien SergueĂŻ Loznitsa sâimpose comme lâune des plus singuliĂšres et des plus novatrices du champ cinĂ©matographique contemporain. Ces derniĂšres annĂ©es, la multiplication des longs-mĂ©trages et leur sĂ©lection dans les plus grands festivals internationaux (Cannes, Venise et Berlin) ont assurĂ© Ă son travail un ample rayonnement. Bien quâen France ses premiers documentaires aient Ă©tĂ© diffusĂ©s dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 2000, ses films ont longtemps circulĂ© de maniĂšre confidentielle et semblaient rĂ©servĂ©s Ă un public dâinitiĂ©s. Aujourdâhui, ce cinĂ©aste est lâauteur dâune Ćuvre devenue incontournable qui comporte plus de 28 films, courts et longs. Cet ouvrage collectif en propose une premiĂšre Ă©tude globale et approfondie articulant divers points de vue et approches (historique, esthĂ©tique, critique, analytique) Ă travers les textes des quinze contributeurs. Lâouvrage inclut Ă©galement la transcription dâune masterclass et dâune rencontre avec le cinĂ©aste.

Une rĂ©flexion collective et transdisciplinaire sur la notion de distraction, pensĂ©e Ă la fois comme le stigmate de nos sociĂ©tĂ©s et comme son antidote. Notion souvent dĂ©valorisĂ©e ou fustigĂ©e, la distraction renvoie autant Ă certaines modalitĂ©s de lâattention (flottante, incidente, mobileâŠ) quâaux formes sensibles associĂ©es Ă la culture de masse. La distraction est plus ambivalente que sa dĂ©nonciation ou sa synonymie avec le terme de divertissement ne le laissent supposer...

Depuis la Nouvelle Vague française, le cinĂ©ma mondial est traversĂ© de mouvements â agitateurs dâun art en perpĂ©tuelle Ă©volution â qui sont analysĂ©s ici dans leur rĂ©alitĂ© Ă©parse et hĂ©tĂ©rogĂšne : territoires dissidents créés par des cinĂ©astes face Ă des productions nationales figĂ©es, Ă©cho de mouvements antĂ©rieurs ou dâun contexte social et politique spĂ©cifique, manifestes, regroupement autour dâintĂ©rĂȘts esthĂ©tiques et Ă©conomiques communs, sont parmi les hypothĂšses explorĂ©es par cet ouvrage, pour mieux percevoir les diffĂ©rentes trajectoires dâun SeptiĂšme Art qui nâen finit pas de se renouveler.

Michel Foucaultâs work on film, although not extensive, compellingly illustrates the power of bringing his unique vision to bear on the subject and offers valuable insights into other aspects of his thought. "Foucault at the Movies" brings together all of Foucaultâs commentary on film, some of it available for the first time in English, along with important contemporary analysis and further extensions of this work.

Une rĂ©flexion sur le geste au cinĂ©ma se trouve confrontĂ©e dâemblĂ©e Ă un double sens. Le geste nâest-il pas un matĂ©riau privilĂ©giĂ© du cinĂ©ma considĂ©rĂ©, Ă la fois, comme enregistrement du rĂ©el et art de la mise en scĂšne ? Le geste Ă lâĂ©cran ne renvoie-t-il pas Ă la fois Ă ce qui a Ă©tĂ© filmĂ© et Ă sa transformation par les moyens filmiques ? Une telle interrogation implique aussi la considĂ©ration de diffĂ©rentes temporalitĂ©s : saisi par la machine dâenregistrement cinĂ©matographique, le geste a constituĂ© â et peut encore constituerâ une sorte de mĂ©moire de lâhumanitĂ©. »