Ă lâoccasion des soixante-dix ans de Philippe Garrel, ce premier colloque international organisĂ© en France propose de faire un Ă©tat de lâart sur lâensemble du parcours et de la filmographie du cinĂ©aste, et souhaite apporter de nouveaux Ă©clairages sur cette Ćuvre exigeante, qui reste en partie « hors saisie ».
Colloque international 6 et 7 juin 2019 Date limite d'envoi des propositions de communications : 15 décembre 2018
Ateliers annuels du groupe de recherche « Théùtres de la mémoire »
Une rĂ©flexion sur le geste au cinĂ©ma se trouve confrontĂ©e dâemblĂ©e Ă un double sens. Le geste nâest-il pas un matĂ©riau privilĂ©giĂ© du cinĂ©ma considĂ©rĂ©, Ă la fois, comme enregistrement du rĂ©el et art de la mise en scĂšne ? Le geste Ă lâĂ©cran ne renvoie-t-il pas Ă la fois Ă ce qui a Ă©tĂ© filmĂ© et Ă sa transformation par les moyens filmiques ? Une telle interrogation implique aussi la considĂ©ration de diffĂ©rentes temporalitĂ©s : saisi par la machine dâenregistrement cinĂ©matographique, le geste a constituĂ© â et peut encore constituerâ une sorte de mĂ©moire de lâhumanitĂ©. »
Stefano Darchino prépare une thÚse sur la réception critique italienne de la comédie cinématographique américaine entre les années 1970 et 1980.
Plus quâaucun autre genre cinĂ©matographique amĂ©ricain, la comĂ©die musicale de lâĂąge dâor hollywoodien dĂ©pend de la prĂ©sence et parfois du nombre de stars Ă lâaffiche : si ces personnalitĂ©s rĂ©pondent aux exigences du star system, leurs indispensables compĂ©tences en danse et/ou en chant leur donnent aussi une place Ă part dans un modĂšle reposant principalement sur lâimage. Cet ouvrage examine ce qui fait le propre des vedettes du musical amĂ©ricain Ă partir des annĂ©es 1930 : leurs performances, en particulier en solo, qui rĂ©vĂšlent aussi la façon dont la comĂ©die musicale cinĂ©matographique interagit avec les cultures savante et populaire.
Si le rire procĂšde de dĂ©sordres, lâart comique relĂšve dâordonnancements et dâagencements. Buster Keaton en fut le grand maĂźtre, avec ses enchaĂźnements de gags rĂ©glĂ©s comme du papier Ă musique, tant scĂ©naristiquement que visuellement. "FiancĂ©es en folie" (Seven Chances, 1925) lâatteste de forte et rĂ©jouissante façon. Lâauteur le fait valoir, en suivant le fil du film, au plus prĂšs de ses effets visuels, tout en convoquant au passage plusieurs autres opus keatoniens. Apparaissent ainsi en chemin, peu connus, divers ingrĂ©dients et ressorts formels du comique... Pour autant, la prĂ©cision de lâanalyse, faisant Ă©cho Ă celle du film, nâenlĂšve rien Ă la drĂŽlerie de lâoeuvre.
Bruce Baillie, inspirĂ© par une formulation dâĂric Satie, rĂ©alise en 1966 un « film en forme de rue » Ă Richmond, Californie, intitulĂ© « Castro Street », dans la lignĂ©e des visions urbaines rĂ©vĂ©lĂ©es par les films dâavant-garde et expĂ©rimentaux depuis les annĂ©es 1920.