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Danses libres et corps rythmiques
La naissance du cinĂ©ma comme nouvelle forme artistique Ă la fin XXe siĂšcle est concomitante du renouvellement profond des pratiques et thĂ©ories relatives Ă un autre art, la danse. Le modernisme chorĂ©graphique entretient en effet des relations fructueuses avec le cinĂ©ma, lâanalyse des discours produits sur le corps en mouvement nourrissant les rĂ©flexions naissantes sur le nouvel art. Ce sont ces croisements Ă©pistĂ©mologiques et mĂ©thodologiques que cette intervention Ă deux voix souhaite mettre en lumiĂšre Ă partir de lâexemple de films italiens produits pendant cette pĂ©riode, dont certains extraits viendront ponctuer lâargumentation. Les thĂ©ories du mouvement corporel (de François Delsarte, Emile Jaques- Dalcroze et Rudolf Steiner, entre autres) et les conceptions chorĂ©graphiques des pionniers de la danse moderne (comme LoĂŻe Fuller, Ruth St. Denis et Isadora Duncan) seront confrontĂ©es aux films contemporains afin de mesurer leur influence sur la danse Ă lâĂ©cran.
La sĂ©ance sera suivie de la projection de Caligula (La tragica fine di caligula imperatore) (1917) dâUgo Falena, comprenant une scĂšne de danse mythique interprĂ©tĂ©e par la grande Stacia Napierkowska.
Le film a Ă©tĂ© rĂ©cemment restaurĂ© par la CinĂ©mathĂšque de Bologne, Ă partir dâĂ©lĂ©ments provenant de la CinĂ©mathĂšque française et de la Fondation JĂ©rĂŽme Seydoux-PathĂ©, dans le cadre du projet « Decadenza. Le cinĂ©ma muet italien ». La projection de cette version restaurĂ©e est la premiĂšre en France.
Partenaires
UniversitĂ© Paris 8 – Laboratoire ESTCA (EsthĂ©tique, Sciences et Technologies du
CinĂ©ma et de lâAudiovisuel), UniversitĂ© Paris Nanterre, UniversitĂ© Paris LumiĂšres,
ENS Louis-LumiÚre, BnF, Fondation JérÎme Seydoux-Pathé, Cineteca di Bologna,
EYE Film Instituut Nederland.

Marc Cerisuelo : Chiasme chez Godard
Séminaire interuniversitaire sur la critique
« Il ne faut pas vivre pour manger mais manger pour vivre ». Quâil le respecte ou non, chacun connaĂźt lâadage et mĂȘme la figure de style qui renverse (ou remet Ă lâendroit) les liens de causalitĂ© dans un Ă©noncĂ© : il sâagit du chiasme, ou rĂ©version, ou encore antimĂ©taboleâŠJean-Luc Godard en usa et (peut-ĂȘtre) en abusa dans le dialogue de ses films, dans ses cartons ou incrustations, voire dans lâagencement de ses plans ; mais surtout et avant tout dans ses textes critiques. Figure de la rĂ©invention et de la contradiction, du retournement et de la « remise en place », le chiasme se rĂ©vĂšle un instrument opĂ©ratoire, un outil de la pensĂ©e en acte, une arme de la critique â la fondation du godardisme.
Je voudrais donner Ă lire certaines de ces saillies dâauteur, intĂ©ressantes pour et par elles-mĂȘmes, mais aussi en les contextualisant. En « interne », comme on peut sây attendre, câest-Ă -dire en rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©poque, aux revues (les Cahiers du cinĂ©ma et Arts) et au sein mĂȘme du discours critique, « mondain » ou « professionnel » ; mais aussi, et dâailleurs en premier lieu, Ă lâintĂ©rieur de lâhistoire de la figure, en rhĂ©torique comme en philosophie â car la chiasme vient de loin et frappe toujours juste. Il appelle dâailleurs Ă la modestie : ce ne sera pas une confĂ©rence juste, mais juste une confĂ©rence.
Marc Cerisuelo est professeur Ă lâuniversitĂ© Paris-Est Marne-la-VallĂ©e.

Séminaire interuniversitaire sur la critique

Séminaire inter-universitaire sur la critique
CĂ©lĂ©brons le centenaire d’AndrĂ© Bazin !
Dans le cadre du séminaire sur la critique de cinéma « IDEC » le laboratoire HAR (Paris Nanterre) ses directeurs Hervé Joubert-Laurencin et Rémi Labrusse vous invitent cordialement à partager un verre en mémoire du critique de cinéma André Bazin (18 avril 1918 Angers-11 novembre 1958 Bry-sur-Marne).
Cette annĂ©e de commĂ©moration nationale verra la sortie courant octobre de ses Ăcrits complets aux Ă©ditions Macula dâun film documentaire, Bazin roman, rĂ©alisĂ© par Marianne Dautrey et HervĂ© Joubert-Laurencin de colloques internationaux organisĂ© Ă Chicago en octobre par Daniel Morgan et Dudley Andrew et Ă Paris en dĂ©cembre par le groupe IDEC.

Séminaire Inter-universitaire sur la critique
Eric Rohmerâs Film Theory (1948-1953)
Conférence de Marco Grosoli (Habib Université)
Eric Rohmerâs Film Theory (1948-1953) : from âĂ©cole SchĂ©rerâ to âPolitique des auteursâ, qui vient dâĂȘtre publiĂ© par Amsterdam University Press, est le premier de deux livres consacrĂ©s Ă une relecture radicale de la politique des auteurs, sâappuyant sur des centaines de textes (gĂ©nĂ©ralement pas trĂšs lus) Ă©crits par les « jeunes turcs » principalement sur les Cahiers et sur Arts. Il se concentre notamment sur sa toute premiĂšre phase, quand le groupe se forma autour dâEric Rohmer, dont la conception du cinĂ©ma venait justement de se cristalliser (selon lâavis de Rohmer lui-mĂȘme) vers 1950 tout en exerçant une influence capitale sur les autres jeunes critiques.
Cette confĂ©rence prĂ©sentera le livre en abordant un de ses aspects en particulier, Ă savoir le rejet, de la part de Rohmer, de lâexistentialisme sartrien qui lâavait marquĂ© au dĂ©but, pour adopter une perspective (surtout) kantienne. Câest autour de ce rejet que se formera lâ« Ă©cole SchĂ©rer » (comme la baptisa Pierre Kast), dont les premiers pas seront dĂ©crits pendant la confĂ©rence tout en traçant le contour de ce « big bang » Ă lâorigine de lâ« Ă©cole SchĂ©rer » (et ensuite de la politique des auteurs elle-mĂȘme) quâon peut aussi appeler, de façon quelque peu Ă©nigmatique mais au demeurant trĂšs convenable, « lâachĂšvement de la camĂ©ra-stylo ».

Séminaire inter-universitaire sur la critique
Chantier Bazin
De lâintĂ©rĂȘt et de la maniĂšre de publier les Ă©crits complets dâun critique de cinĂ©ma.
HervĂ© Joubert-Laurencin, directeur de lâouvrage, Pierre EugĂšne, qui fut ingĂ©nieur de recherche lors dâune Ă©tape de son Ă©laboration et qui y collabore toujours, VĂ©ronique Yersin, directrice des Ă©ditions Macula, ainsi que dâautres membres de lâĂ©quipe disponibles actuellement au travail sur le bouclage de cette Ă©dition exceptionnelle, viendront prĂ©senter lâĂ©tat de la science et lâĂ©tat de lâobjet.

Ateliers annuels du groupe de recherche « Théùtres de la mémoire »
LâAveu filmĂ©
Créé en 2003, le groupe de recherches Théùtres de la mémoire réunit des chercheurs en études cinématographiques de quatre universités (Paris 1, Paris 3, Paris 7, Paris 8) en proposant une approche pluridisciplinaire des images en mouvement.
ConsidĂ©rant le dispositif dâenregistrement et de projection du cinĂ©ma comme un « théùtre » de la mĂ©moire, le travail de lâĂ©quipe vise Ă dĂ©finir historiquement et thĂ©oriquement les rapports quâentretiennent images reproductibles et histoire, technologie et archive, fiction et documentaire, Ă©criture de soi et Ă©criture de l’histoire.
Dans le prolongement des motifs abordĂ©s au cours des annĂ©es antĂ©rieures et Ă la confluence des recherches menĂ©es sur le tĂ©moignage filmĂ© et lâusage des archives audiovisuelles, la question de lâaveu filmĂ© apparaĂźt offrir une perspective essentielle sur la puissance propre Ă lâenregistrement filmique. â Lire la suite
Co-direction
Christa BLĂMLINGER (ESTCA/Paris 8)
MichĂšle LAGNY (IRCAV/Paris 3)
Sylvie LINDEPERG (CERHEC/Paris 1)
Sylvie ROLLET (IRCAV/Poitiers)
Marguerite VAPPEREAU (CLARE/Bordeaux Montaigne)
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« La lettre Ă Serge Daney » de Gilles Deleuze : les trois Ăąges de l’imageavec Dork Zabunyan (UniversitĂ© Paris 8) / Discussion avec Ophir LĂ©vy (UniversitĂ© Paris 8) |
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Il sâagira de rebondir sur la pĂ©riodisation esquissĂ©e par Deleuze dans sa « lettre Ă Serge Daney », qui distingue trois Ăąges de lâimage. Les deux premiers sont traitĂ©s en profondeur dans LâImage- mouvement et LâImage-temps, mais le troisiĂšme – oĂč le cinĂ©ma affronte toujours davantage dâautres types dâimages animĂ©es, dont celles de la tĂ©lĂ©vision – est surtout investie dans la « lettre », et un peu, mais Ă peine, Ă la toute fin de LâImage-temps. Cela nous permettrait de rejouer certaines rĂ©flexions sur lâimpuretĂ© du cinĂ©ma, et de les investir Ă partir du cinĂ©ma italien (Fellini, Moretti, mais aussi Lina WertmĂŒller), pour ensuite Ă©tudier comment ce nouveau « rĂ©gime dâhistoricitĂ© » qui apparaĂźt lĂ -bas dans ces annĂ©es-lĂ permet dâentrer, ou du moins de penser ce troisiĂšme Ăąge dont parle Deleuze.

Conférence et débat avec Jihoon Kim
Emmanuelle AndrĂ© (UniversitĂ© Paris 7, Cerilac) et Christa BlĂŒmlinger (UniversitĂ© Paris 8, ESTCA) annoncent pour mercredi 30 janvier Ă Â 10h30 une confĂ©rence et un dĂ©bat avec Jihoon Kim, Professeur associĂ© Ă l’Université Chung-ang (CorĂ©e du Sud), autour de son livre Between Film, Video, and the Digital: Hybrid Moving Images in the Post-media Age.
La conférence sera en anglais, le débat en français et en anglais.

SĂMINAIRE GESTES DE CINĂMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
La prochaine sĂ©ance du sĂ©minaire aura lieu le jeudi 31 janvier Ă 20h30, en salle Beckett au 45 rue d’Ulm, en prĂ©sence de Drazen Zanchi. La sĂ©ance sera organisĂ©e autour de la projection en 16 mm de deux films du cinĂ©aste, Mercedes Dunavska ou l’impossible trajectoire A1 (2009) et Kanal (2018), puis d’une discussion.

LES ĂTATS DU CINĂMA, SĂMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
Marion Charroppin (doctorante ESTCA, Paris 8) : La boucle animée, du jouet optique au Gif
Le projet de cette thĂšse est de relier lâanalyse esthĂ©tique des boucles continues issues des jouets optiques Ă celle dâimages animĂ©es ultĂ©rieures telles que le Gif. Apparu en 1983, le Gif ou « graphic interchange format » dĂ©signait Ă lâorigine un format dâimage numĂ©rique fixe destinĂ©e Ă internet. Ă partir de 1996 oĂč apparaĂźt un Gif reprĂ©sentant un bĂ©bĂ© qui danse, ce format correspond Ă une image animĂ©e selon une brĂšve sĂ©quence qui se rĂ©pĂšte Ă lâinfini. Ă lâĂšre de la communication numĂ©rique, les Gif sont surtout prĂ©sents sur les rĂ©seaux sociaux et les smartphones, sâintĂ©grant aux discussions comme un nouvel Ă©lĂ©ment de ponctuation. Dans le cas dâune boucle continue, la premiĂšre et la derniĂšre phase de lâaction se confondent, effaçant le dĂ©but et la fin. Dans ce cas, le Gif est une forme dâimage animĂ©e de tendance anarrative, qui remet en question la classique conception linĂ©aire du temps de lâimage animĂ©e cinĂ©matographique. Il nous semble intĂ©ressant de questionner la place que peut avoir cet objet anarratif dans une conversation virtuelle sur les rĂ©seaux sociaux.
Il semblerait que le Gif animĂ© en boucle continue soit une entitĂ© graphique qui exprime de lâaffect plutĂŽt quâil ne raconte une histoire. Les reprĂ©sentations culturelles quâil rĂ©emploie sont choisies pour leur pouvoir expressif. Le Gif peut ĂȘtre composĂ©e de plusieurs petites actions mais son ensemble est conçu pour provoquer une Ă©motion simple : rire, peur, dĂ©goĂ»t, excitation sexuelle. On rencontre ce schĂ©ma anarratif avant lâĂšre du cinĂ©ma narratif classique, Ă travers certains jouets optiques du XIXe siĂšcle (phĂ©nakistiscope, zootrope,praxinoscope) qui prĂ©sentent des animations en boucle continue composant le mĂȘme genre dâ« unitĂ© expressive » que le Gif.
Au cours de ce travail, nous questionnerons les modalitĂ©s dâexpression de la boucle animĂ©e,son Ă©volution dans le temps, ainsi que la rĂ©ception de ces images, en comparant les boucles animĂ©es du « prĂ©cinĂ©ma » et celles du postcinĂ©ma dâun point de vue scĂ©naristique, stylistique et de leur technique dâanimation. Nous nous demanderons comment, du XIXe siĂšcle Ă nos jours, la consommation spĂ©cifique des images animĂ©es en boucle a impactĂ© le ressenti des formes, des couleurs et du mouvement chez le spectateur. Lâexpression cyclique dâun motif entraĂźnant une consommation des images de lâordre de « lâattraction», nous verrons en quoi les boucles continues des Gif participent Ă faire de lâĂšre numĂ©rique une Ăšre attractionnelle en rupture avec le schĂ©ma narratif de lâĂšre cinĂ©matographique.
Stefano Darchino (doctorant ESTCA, Paris 8) : Pour lâhistoire de la crĂ©ation dâun genre cinĂ©matographique
En sâappuyant sur les concepts de Tzvetan Todorov, de Jean-Louis Leutrat et de Janet Staiger (entre autres), une approche historique et « matĂ©rialiste » Ă lâĂ©gard des genres cinĂ©matographiques sera proposĂ©e : ils nâexistent quâĂ partir du moment oĂč ils sont nommĂ©s. Dans ce processus de crĂ©ation, un rĂŽle fondamental est souvent jouĂ© par les critiques de cinĂ©ma, dont les textes publiĂ©s participent Ă la diffusion du genre : par exemple, on sait que le « film noir » a Ă©tĂ© forgĂ© par la critique cinĂ©matographique française. LâĂ©tude de cas qui sera employĂ©e correspond au genre italien du « cinema demenziale » (cinĂ©ma dĂ©mentiel), nĂ© au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt Ă partir de la rĂ©ception critique de quelques films comiques amĂ©ricains venant de sortir en salles : 1941 (de Steven Spielberg, 1979), Y a-t-il un pilote dans lâavion ? (Airplane!, de Jim Abrahams, David Zucker & Jerry Zucker, 1980) et The Blues Brothers (de John Landis, 1980).
â Consulter le programme du sĂ©minaire