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Séminaire inter-universitaire sur la critique
Noël Herpe, « Renoncer à la critique ? »
Mercredi 18 octobre, Ă 18h, INHA, salle W. Benjamin, 2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs, 75002 Paris
Ecrivain, cinĂ©aste, critique et historien du cinĂ©ma, NoĂ«l Herpe est MCF Ă l’UniversitĂ© Paris 8 Saint-Denis. Il a Ă©crit dans LibĂ©ration, Vertigo, Positif. Il partira de deux ouvrages rĂ©cents, Les Films me regardent (HĂ©misphĂšres, 2021) et Ma vie avec Bernard Pivot (Plein Jour, 2023), pour commenter certains passages qu’il mettra en rapport avec des extraits de films ; avant d’ouvrir une discussion gĂ©nĂ©rale.
« Que je parle des acteurs du cinĂ©ma muet, de la transposition filmique du vaudeville ou de lâadaptation littĂ©raire chez Rohmer, jâai lâimpression que je façonne une histoire du cinĂ©ma français Ă ma ressemblance. Je dis cela sans outrecuidance. Câest plutĂŽt une maniĂšre de renoncer Ă la critique de films, pour ĂȘtre attentif Ă un mouvement moins conscient. Celui qui a consistĂ©, pour moi, Ă mâinstaller dans le cinĂ©ma que jâaimais (ce cinĂ©ma hexagonal si fidĂšle Ă une certaine tradition rhĂ©torique, si mĂ©fiant vis-Ă -vis du corps), comme pour cogner de lâintĂ©rieur contre la vitre. Comme si je ne pouvais exister, Ă©trangement, quâen devenant un personnage de ces films, en mâabĂźmant dans leur poussiĂšre, en y guettant une improbable renaissance », dit NoĂ«l Herpe.

Mélo ou Surmélo ?
Séminaire avec Thierry Jousse
Vendredi 17 novembre, 18h â 20h, 3 Rue Champollion, 75005 Paris
Le titre meÌme de la pieÌce dâHenry Bernstein, MeÌlo, annonce une lecture structurelle du genre. Comme une sorte de preÌcipiteÌ de meÌlodrame qui surplomberait et meÌme deÌpasserait lâestheÌtique et le concept du genre en le poussant vers lâabstraction. Cette pieÌce a eÌteÌ adapteÌe deux fois dans lâhistoire du cineÌma français. Dâabord par Paul Czinner en 1933, puis, trente trois ans plus tard, en 1986, par Alain Resnais, grand connaisseur du theÌaÌtre et du cineÌma français des anneÌes 1930. En confrontant ces deux versions, on sâinterrogera sur le deÌpassement de lâestheÌtique du meÌlodrame et sur le degreÌ dâabstraction de chacune des deux versions.
Mélo, Alain Resnais (1986)
Projection du film présenté par Brice Bonnet
Vendredi 17 novembre, 20h30, 3 Rue Champollion, 75005 Paris

Séminaire inter-universitaire sur la critique
Sam Di Iorio, « Retour sur un détour : Jean-Louis Comolli, Free Jazz et Cinéma Direct 1964-1969 »
Mercredi 22 novembre, Ă 18h, INHA, salle W. Benjamin, 2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs, 75002 Paris
En fĂ©vrier et avril 1969, Jean-Louis Comolli fait apparaĂźtre un article en deux parties aux Cahiers du cinĂ©ma, âDĂ©tour par le directâ, qui revient sur une forme que son auteur reconnaissait comme marginale, dâabord appelĂ©e cinĂ©ma vĂ©ritĂ© et puis, suite aux polĂ©miques, cinĂ©ma direct. Les deux parties de ce texte dĂ©placent le sens de son objet de nouveau, cette fois en le rapprochant de la fiction, et plus prĂ©cisĂ©ment, dâun cinĂ©ma moderne alors en plein Ă©bullition. Pour comprendre la portĂ©e de son argument, il faudrait faire une digression de plus. En 1964, peu aprĂšs son entrĂ©e aux Cahiers, Jean-Louis Comolli commence Ă participer Ă Jazz Magazine, oĂč sa dĂ©fense passionnĂ©e dâun free jazz naissant Ă©tablit des prĂ©cĂ©dents intĂ©ressants pour ce quâil Ă©crira sur le direct par la suite.
Comme le cinĂ©ma Ă cette Ă©poque, le jazz se trouvait Ă©galement bouleversĂ© par une forme nouvelle fondĂ©e sur une vision radicale de lâimprovisation. De mĂȘme, comme au cinĂ©ma, les implications politiques de cette transformation Ă©taient amĂšrement discutĂ©es par les amateurs de musique. La confĂ©rence reviendra sur ces Ă©crits et sur le rĂŽle que Jean-Louis Comolli a jouĂ© dans ces dĂ©bats. Toutefois, l’objectif sera moins de proposer le rĂ©cit dâune rĂ©ciprocitĂ© entre le jazz et le cinĂ©ma que dâexaminer comment ces Ă©crits sur la musique modifient notre comprĂ©hension des changements dans la pensĂ©e du cinĂ©ma qui se met en place aux Cahiers Ă la fin des annĂ©es soixante.
Sam Di Iorio, professeur Ă Hunter College et au Graduate Center de City University of New York (CUNY), est lâun des grands spĂ©cialistes contemporains du cinĂ©ma direct, du cinĂ©ma français des annĂ©es 1960-70 et de la critique française. Professeur invitĂ© Ă lâuniversitĂ© Gustave Eiffel cet automne, il intervient pour la deuxiĂšme fois au sĂ©minaire, aprĂšs une communication sur le mac-mahonisme en 2018.

Mourir d’aimer, un mĂ©lodrame post-mai 68 ?
Séminaire avec Marguerite Vappereau
Vendredi 15 dĂ©cembre, 18h â 20h, 3 Rue Champollion, 75005 Paris
PremieÌre collaboration dâAndreÌ Cayatte et dâAnnie Girardot, Mourir dâaimer, malgreÌ les reÌticences de la critique, est un des grands succeÌs publics de lâanneÌe 1971. Reprenant aÌ grands traits lâaffaire Gabrielle Russier qui avait deÌfrayeÌ la chronique de lâanneÌe 1969, ce film retrace le martyre dâune enseignante, DanieÌle GueÌnot, qui avait eu une liaison amoureuse avec lâun de ses eÌleÌves de Terminale alors aÌgeÌ de seize ans. Nous essaierons de montrer comment ce film, tournant dans la carrieÌre dâAnnie Girardot, lui a permis de sâimposer comme une figure du meÌlodrame français. Il sâagira eÌgalement de saisir la façon dont AndreÌ Cayatte sâempare de ce genre classique du cineÌma pour le renouveler.
Mourir d’aimer, AndreÌ Cayatte (1971)
Projection du film présenté par Noël Herpe
Vendredi 17 novembre, 20h30, 3 Rue Champollion, 75005 Paris