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SÉMINAIRE GESTES DE CINÉMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
Nous aurons l’immense plaisir d’accueillir l’artiste tous terrains Till Roeskens, en dialogue avec Camille Bui, enseignante-chercheuse, spécialiste des problématiques spatiales dans le cinéma documentaire. Cette rencontre sera l’occasion de la projection de Grand Ensemble (2017), « plan de situation » réalisé par Till Roeskens entre Clichy-sous-Bois et le Haut-Clichy, œuvre qui partage les récits fabulés d’habitants d’un quartier et, au-delà de la temporalité de la performance, une mémoire imaginative des lieux, sous la forme d’un « film trace ». Cette séance sera également l’occasion de revenir plus globalement sur la démarche de Till Roeskens et sur ses projets de création multiplement situés (le programme vous sera distribué au début la séance).
Programme
GRAND ENSEMBLE, 2017, 1h25, couleur, numérique.
« Film-trace d’une après-midi de conte documentaire sur une place publique au fond des banlieues, en lisière des forêts, entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, à peu près au milieu du monde : ça aurait pu s’appeler Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, si le titre n’était pas déjà pris. Assez courte unité qui embrasse ici une soixantaine d’années, ayant vu la naissance, le déclin, l’abandon, puis la démolition-reconstruction quasi complète d’un Grand Ensemble parmi les plus stigmatisés du pays. Racontée à l’aide d’une grande maquette bricolée, cette chronique-épopée emprunte les chemins et les mots d’Ali, Odette, Pierre, Boubaker, Mousba, Malika, Nabil, Olivier, Mohamed, Georges, Lamya, Gounedi et Dounia, dont les lignes de vies venues de loin se sont croisées ici. » Tels sont les mots de Till Roeskens pour parler du projet de Grand Ensemble. Griot urbain, conteur cinématique, l’artiste fait ici littéralement corps avec les récits d’habitants, plaçant l’oralité comme dynamique nécessaire pour faire émerger des images nouvelles d’un même lieu, à la lisère de la mémoire et de l’imaginaire.
Projection d’extraits d’autres travaux de Till Roeskens choisis par Camille BuiÂ
 Till Roeskens est né en Allemagne et vit aujourd’hui à Marseille. S’il serait restrictif de lui attribuer un champ d’action artistique en particulier, l’ensemble de son travail peut néanmoins se retrouver sous la dénomination de « cartographies sensibles ». Depuis le début des années 2000, son travail se développe dans la rencontre avec un territoire donné et ceux qui tentent d’y tracer leurs chemins. Il traverse des territoires par la marche et le regard, s’en imprègne. Ce qu’il ramène ensuite de ses explorations, sous différentes formes (livre, film, conférence, conte), est une invitation au regard, un questionnement, une tentative pour s’orienter dans l’infinie complexité du monde. (https://www.ateliersmedicis.fr/le-reseau/acteur/till-roeskens-7495)
Camille Bui est maĂ®tresse de confĂ©rence en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă l’universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on – Sorbonne. Elle contribue rĂ©gulièrement aux Cahiers du CinĂ©ma. Elle est l’auteure de l’ouvrage CinĂ©pratiques de la ville: documentaire et urbanitĂ© après Chronique d’un Ă©tĂ©, paru en 2018 aux Presses Universitaires de Provence et oĂą il est notamment question de Un Archipel (2012) de Marie Bouts et Till Roeskens. Ses recherches portent notamment sur le cinĂ©ma documentaire, l’articulation entre le social et l’esthĂ©tique, les liens entre thĂ©orie et pratique. Elle s’est Ă©galement formĂ©e en photographie.

SÉMINAIRE GESTES DE CINÉMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
Pour cette sĂ©ance nous avons invitĂ© collaborateurs artistiques, Eleni Gioti, cinĂ©aste, et Jazra Khaleed, poète et Ă©diteur, qui travaillent tous les deux autour des histoires turbulentes de la Grèce du XXe et du XXIe siècles. Nous parlerons notamment de leur sĂ©rie de films courts qui traitent de la violence Ă l’encontre des migrants et des rĂ©fugiĂ©s lors de ces dernières annĂ©es.
Programme
FUCK ALL LINES (pièce documentaire sonore) – Jazra Khaleed et Jason Bakey, 13 min, 2015.
La nuit du 24 septembre 2015, des centaines de migrants (principalement de la Syrie, de l’Iraq, et de l’Afghanistan) attendent au port de Mytilène (sur l’Ă®le de Lesbos) le navire qui les emmènera Ă Athènes.
THE AEGEAN OR THE ANUS OF DEATH – Eleni Gioti, 7 min, 2014.
L’assaut poétique de Jazra Khaleed cible cinq endroits à Athènes où des agressions racistes ont été signalées au cours des trois dernières années. The Aegean or the Anus of Death est un film poème piquant la propagation actuelle du fascisme dans le pays.
GONE IS SYRIA, GONE – Jazra Khaleed, 8 min, 2016.
« Un jour, la Syrie décide de partir. Elle rassemble ses mots et ses affaires personnelles, son espace aérien et ses forces terrestres, elle prend sa position géopolitique et elle part. »
+ films en cours surprise !
Eleni Gioti est née en 1982 à Thessalonique. Elle travaille en tant que chercheuse pour des films expérimentaux et documentaires. Elle est également chargée de communication au centre de distribution de cinéma expérimental Light Cone.
Jazra Khaleed, nĂ© en 1979, est un poète d’origine tchĂ©tchène qui vit dans le quartier d’Exarchia Ă Athènes. Sa poĂ©sie, incisive et sans concession, a fait l’objet de nombreuses traductions et distinctions. Depuis 2008 il co-Ă©dite la revue Teflon, dĂ©diĂ©e Ă la poĂ©sie contemporaine.