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Le cinéma expérimental italien des années 1960/70 revisité
Autour de la Cooperativa Cinema Indipendente Roma et des films retrouvés de Gianfranco Brebbia.
Au cours des années 1960, émergèrent dans le monde entier des groupes de cinéastes expérimentaux organisés en coopératives indépendantes. Parmi ces courants, le mouvement italien, parfois autoproclamé underground, se caractérise par son originalité et sa diversité esthétique, dans laquelle Paolo Bertetto a notamment distingué le cinéma d’artiste, le cinéma « auto-expressif » et le cinéma déconstructif.
Manifestation co-organisée par Grains de Lumière et Cinédoc Paris Film Coop, Le laboratoire ESTCA et la commission de Recherche de l’Université de Paris 8, avec le soutien du CNC.

Mélodrames italiens : un cinéma à la croisée des arts
Soirée d’ouverture
Du 31 janvier au 17 février 2018, une rétrospective exceptionnelle sur le cinéma muet italien associe la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et le Laboratoire d’excellence des arts et médiations humaines (Labex Arts-H2H) de l’Université Paris 8, autour du projet porté par Céline Gailleurd : « Le cinéma muet italien à la croisée des arts européens (1896-1930) ».
Giovanni Pastrone, Carmine Gallone, Nino Oxilia, Roberto Roberti et Febo Mari, cette programmation sera l’occasion de découvrir les chefs-d’œuvre méconnus de ces cinq cinéastes italiens. Elle plongera ainsi les spectateurs de la Fondation dans l’univers esthétique, historique et socio-culturel de la production italienne des années 1910-1920.
- La soirée d’ouverture jeudi 1 février à 19h sera en présence de Emmanuel Dreux, Gian Luca Farinelli, Dork Zabunyan. Le film projeté sera accompagné par Jean-François Zygel.
- Ouverture du cycle par Céline Gailleurd (Université Paris 8)
- Présentation des mélodrames italiens par Gian Luca Farinelli (Directeur de la Cineteca di Bologna)
- A 20h Projection du film Sangue Bleu (Nino Oxilia, 1914). En version restaurée en 2014 par la Cineteca di Bologna et accompagné au piano par un élève de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).
→ Télécharger le programme complet du cycle

Ateliers annuels du groupe de recherche « Théâtres de la mémoire »
L’Aveu filmé
Créé en 2003, le groupe de recherches Théâtres de la mémoire réunit des chercheurs en études cinématographiques de quatre universités (Paris 1, Paris 3, Paris 7, Paris 8) en proposant une approche pluridisciplinaire des images en mouvement.
Considérant le dispositif d’enregistrement et de projection du cinéma comme un « théâtre » de la mémoire, le travail de l’équipe vise à définir historiquement et théoriquement les rapports qu’entretiennent images reproductibles et histoire, technologie et archive, fiction et documentaire, écriture de soi et écriture de l’histoire.
Dans le prolongement des motifs abordés au cours des années antérieures et à la confluence des recherches menées sur le témoignage filmé et l’usage des archives audiovisuelles, la question de l’aveu filmé apparaît offrir une perspective essentielle sur la puissance propre à l’enregistrement filmique. → Lire la suite
Co-direction
Christa BLÜMLINGER (ESTCA/Paris 8)
Michèle LAGNY (IRCAV/Paris 3)
Sylvie LINDEPERG (CERHEC/Paris 1)
Sylvie ROLLET (IRCAV/Poitiers)
Marguerite VAPPEREAU (CLARE/Bordeaux Montaigne)

Projections-Rencontres-Colloque : CINÉMA EXPÉRIMENTAL ALLEMAND : DORE O. / KLAUS WYBORNY
Hamburger Filmmacher Cooperative (1968 – 1972)
La Coopérative des cinéastes de Hambourg est fondée en 1968 par un groupe de cinéastes et d’étudiants de diverses disciplines – parmi lesquels Werner Nekes, Klaus Wyborny, Dore O, Hellmut Costard, Lutz Mommartz, Helmut Herbst – en opposition aux festivals de Mannheim et d’Oberhausen, aux normes strictes d’autocensure de l’industrie cinématographique allemande, et au manifeste d’Oberhausen de 1962 préconisant la « prise de contrôle » des longs métrages par un « jeune cinéma », attitude qu’ils jugent au final conformiste et paternaliste.
Parmi les cinéastes qui ont poursuivi la réalisation de films expérimentaux de façon conséquente, Dore O. et Klaus Wyborny, deux des membres cofondateurs de la Coop de Hambourg, sont invités à présenter une sélection de leurs films de 1968 à 2014 et à échanger avec le public et les communications de spécialistes à propos de l’histoire et de l’actualité esthétique du mouvement expérimental allemand.
Manifestation co-organisée par Cinédoc Paris Films Coop avec le soutien du CNC, le laboratoire ESTCA et la Commission Recherche de l’Université Paris 8, remerciements au Goethe Institut de Paris.
→ Télécharger le programme version pdf
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Esthétique et politique du passage de la période de la Stagnation à la Perestroïka en URSS : compte à reboursavec Olga Kobryn (Paris 3, Université de Lorraine Metz), Eugenie Zvonkine (Paris 8) / discussion avec Birgit Beumers (Aberystwyth University) |
Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Assa (1987) est un film réalisé par Sergueï Soloviov peu de temps avant la chute du mur de Berlin (1989) et la dislocation de l’URSS (1991), en pleine période politique de la Perestroïka et au tout début de la glastnost. Devenu culte, ce véritable manifeste politique et esthétique réunit pour la première fois sur grand écran et rend « visibles » l’ensemble des artistes de la culture « underground », principalement issus du milieu bohémien saint- pétersbourgeois et moscovite (milieu Rock, conceptualisme de Moscou, mouvement AptArt – « apartment art », cinéma expérimental). Si le film se construit sur des éléments documentaires et historiques, un grand nombre d’anachronismes (évocation de l’histoire de la Russie du début du XIXème siècle, références au cinéma expérimental des années 1950 – 1960, présence des éléments historiquement postérieurs à l’action du film qui se déroule en 1980) complexifient le rapport à l’Histoire et soulèvent la question de la stratification et de la « crise de temps » définie comme tension et distance entre le champ d’expérience et l’horizon d’attente (Hartog). Loin de représenter un simple symptôme de l’« époque des changements », Assa participe à la réécriture du régime historique dominant et à la construction d’un nouveau régime d’historicité.
Leto de Kirill Serebrennikov, qui sort le 5 décembre en France, dialogue à son tour avec Assa et d’autres films des années 1980 dans un rapport intertextuel serré et inventif et s’éloigne du biopic, proposant à son tour un nouveau régime d’historicité.

LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Approches du mouvement dans les films de Marie Menken : entre caméra somatique et cinéma poétique », par Bárbara Janicas (doctorante ESTCA, Paris 8) et Stéphanie Herfeld (chercheuse, Paris-Ouest-Nanterre).
Dans les films que Marie Menken réalisa caméra à bout de bras, en investissant son regard et son corps dans une exploration jouissive du monde, nous avons affaire à des images abstraites qui, par leur caractère de mobilité et spontanéité, créent des véritables poèmes visuels et rythmiques suscitant des expériences du mouvement proches de la danse. En privilégiant la dimension somatique et matérielle du travail de Menken, cette séance propose d’aborder ses films comme le domaine d’expérimentation d’un autre cinéma poétique au sein de l’avant-garde américaine, anticipant également certaines pratiques de la ciné-danse qui émergea en tant que genre filmique entre les années 1940 et 1970.
Intervention de Bárbara Janicas : Cette communication propose d’aborder le cinéma de Marie Menken, souvent rapproché de la peinture et parfois aussi de la danse, comme le domaine d’affirmation d’un autre cinéma poétique « matérialiste » au sein de l’avant-garde américaine des années 1940-1970. En privilégiant la dimension expérientielle et matérielle de son travail avec le support filmique, nous allons montrer que la poésie des films de Menken tient moins au modèle lyrique célébré à l’époque par Maya Deren, qu’à l’idée du « ciné-poème » véhiculée par les avant-gardes des années 1920. En nous appuyant sur les témoignages de Stan Brakhage et Jonas Mekas, qui furent les premiers à louer la capacité de Menken à traduire la réalité filmée en « poésie d’images vibrantes de mouvement », nous allons essayer de montrer comment sa pratique filmique expérimentale invite à l’expérience somatique d’une forme d’expression poétique des objets, de la lumière, et du corps-mobile invisible derrière l’appareil.
→ Consulter le programme du séminaire
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« La lettre à Serge Daney » de Gilles Deleuze : les trois âges de l’imageavec Dork Zabunyan (Université Paris 8) / Discussion avec Ophir Lévy (Université Paris 8) |
Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Il s’agira de rebondir sur la périodisation esquissée par Deleuze dans sa « lettre à Serge Daney », qui distingue trois âges de l’image. Les deux premiers sont traités en profondeur dans L’Image- mouvement et L’Image-temps, mais le troisième – où le cinéma affronte toujours davantage d’autres types d’images animées, dont celles de la télévision – est surtout investie dans la « lettre », et un peu, mais à peine, à la toute fin de L’Image-temps. Cela nous permettrait de rejouer certaines réflexions sur l’impureté du cinéma, et de les investir à partir du cinéma italien (Fellini, Moretti, mais aussi Lina Wertmüller), pour ensuite étudier comment ce nouveau « régime d’historicité » qui apparaît là-bas dans ces années-là permet d’entrer, ou du moins de penser ce troisième âge dont parle Deleuze.