SoirĂ©e de projection – Carte Blanche Ă Emmanuel LeFrantÂ
Colloque organisé en partenariat avec le Collège des Bernardins, le RIRRA21 (Université Paul Valery Montpellier 3) et l’ESTCA (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis).
La publication récente des Écrits complets d’André Bazin aux éditions Macula (2681 textes rendus publics, pour la plupart une seule fois dans un journal ou une revue, entre décembre 1942 et décembre 1958, suivis de 19 Varia isolés et d’une centaine de pages de variantes ou d’inédits contenus dans les 11 volumes posthumes de l’auteur publiés entre 1958 et aujourd’hui)  remet en circulation la pensée de Bazin sur le cinéma. Comme ses idées étaient déjà largement diffusées dans le monde à partir d’une petite sélection connue de bons textes élus par lui ou par ses éditeurs posthumes (un sur dix environ au total), qu’est-ce que cela change  – ou plutôt qu’est-ce que « ça » change, si l’on considère que des textes choisis sont le résultat d’un « surmoi » ?
En relisant de près quelques textes oubliés ou retrouvés, pour passer du détail à l’œuvre entière et retour (« Et Clic ! Zirkel im verstehen », comme dit Madame Maggi dans Salò ou les 120 Journées de Sodome, et aussi Pier Paolo Pasolini plus calmement, qui lisait Leo Spitzer en théoricien de la relation critique), je ne chercherai  pas à quadriller la bonne ou la mauvaise parole de Bazin ou sur Bazin (à bas le moralisme !), mais seulement  d’imaginer les prémices une histoire rapprochée de sa critique ou : « Que signifie se rapprocher d’une œuvre ? ».
Hervé Joubert-Laurencin est professeur à l’Université Paris-Nanterre.
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Ni cinéaste, ni écrivain, le scénariste de cinéma travaille dans l’ombre, la plupart du temps en collaboration avec les metteurs en scène. Il est le premier témoin de la naissance des films, et les accompagne parfois jusqu’au montage final.
Sur la base d’un questionnaire auxquels ont répondu plus d’une soixantaine de professionnels, les scénaristes de cinéma associés décrivent une profession peu connue, mais passionnante. Ils évoquent les difficultés du métier, mais aussi les spécificités de leurs savoir-faire, loin des modèles télévisuels et des formatages en tout genre.
Divisé en six chapitres, le livre aborde de nombreuses questions, qui vont du statut social de l’auteur à l’invisibilité publique du scénariste de cinéma. Peut-on vivre du métier de scénariste ? Comment trouve-t-on du travail ? Les scénaristes sont-ils bien lus ? Comment travaille-t-on avec un cinéaste ? Que faut-il penser des résidences ? Et tout simplement : À quoi sert un scénariste ?
Chaque chapitre a été pris en charge par un ou plusieurs scénaristes de cinéma. Les styles diffèrent, mais témoignent tous du plaisir d’écrire et de transmettre la passion du métier. L’intégration de nombreux témoignages contribue à faire de ce texte un véritable autoportrait de groupe.
Le livre s’adresse à tous ceux que le cinéma intéresse : professionnels, enseignants, étudiants, mais également cinéphiles. Pédagogique, documenté, incarné, traversé par un évident plaisir d’écrire, il se lit aisément et met en lumière un métier du cinéma mal connu, même de la profession.
La signature-rencontre aura lieu Ă la libraire du MK2 Quai de Loire, le vendredi 29 mars Ă 19h.
A l’ère de la super-reproductibilité technique, certaines œuvres ont le pouvoir de traverser les océans : combien de films, textes, et morceaux de musique passent-ils ainsi de regards en oreilles, transitant par des réseaux officiels ou pirates ? Mais qu’en est-il pour la danse ? Alors même que la création en danse contemporaine est particulièrement foisonnante en Argentine, ce sont très peu de pièces qui arrivent finalement jusqu’en Europe. Par ailleurs, limiter ce champ d’expérimentation aux objets produits semble bien réducteur au regard de la multiplicité de pratiques dansées que l’on peut rencontrer sur ces terres…
Nous vous invitons donc à une plongée dans le monde de la danse indépendante de la capitale argentine : qui sont les danseurs et les chorégraphes qui animent ce microcosme dynamique, pour quelles œuvres et quelles pratiques, à travers quels corps et quels imaginaires, dans quel type de travail, quelles conditions de production ? Pour traverser ces questions, nous dialoguerons avec Caterina Mora, chorégraphe, performeuse et chercheuse argentine vivant actuellement Belgique. Nous aborderons les paradoxes et les espoirs et de la danse indépendante portègne, puis elle nous invitera à entrer dans son actuel processus de recherche-création, autour de l’imaginaire de la communauté latine en Europe. Elle nous présentera « 18 minutes of a poor cheap bastard lecture performance”, proposée il y a peu au Kanal Pompidou à Bruxelles.
Elcio Basilio (Université Anhembi Morumbi, São Paulo) : « Des spectres chez Garrel »
Les derniers films de Philippe Garrel sont marquĂ©s par une mĂ©lancolie angoissante, souvent matĂ©rialisĂ©e en spectres, parfois dans les rĂŞves, parfois en apparations fantasmagoriques en plein jour. Ă€ partir d’extraits de Les amants rĂ©guliers (2005) et La frontière de l’aube (2008), on discutera l’influence de ces visions chez les personnages garreliens en rapport Ă l’amour et au suicide. On verra aussi comment l’onirisme dans Le rĂ©vĂ©lateur (1968) est repris et intĂ©grĂ© dans un contexte narratif.
Valerie Jottreau (ESTCA, Université Paris 8) : « La mesure du silence dans le premier cinéma de Philippe Garrel (1966-1979) »
En 1967, dans un texte majeur « L’esthétique du silence », Susan Sontag (1933-2004) perçoit dans le silence étendu au sein des pratiques artistiques « modernes », une forme paradoxale de requalification et de sacralisation de l’art, où celui-ci s’affirme contre l’histoire. C’est dans ce contexte de mobilisation de l’autorité du silence et de sa reconnaissance comme forme limite, que Philippe Garrel crée « son premier cinéma » dès 1966. Nous nous proposons de suivre « La mesure du silence » qui nous conduit des films de crise des années soixante à l’expérience sensorielle, extatique et attentionnée des années soixante-dix, jusqu’au blanc silence du souvenir défaillant mais dont l’efficace irriguera toutes les variations à venir.
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Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Interroger l’expérimentation esthétique dans le cinéma polonais, notamment dans la période du milieu des années 1950 au début des années 1980, cela revient à repenser trois gestes historiographiques distincts : interroger ce que nous appelons « cinéma expérimental » ; mettre en crise le récit officiel de l’histoire du cinéma polonais ; repenser les relations entre le cinéma et l’Histoire. Pour ce faire, nous allons traverser plusieurs ensembles de films en nous intéressant aux implications ou aux retombées politiques des inventions formelles : le documentaire de création, le cinéma d’animation et le cinéma d’artiste, et les passerelles ou les points de contact qui les relient. Ce panorama de la production « expérimentale » polonaise nous permettra de comprendre comment, loin de se désintéresser de la question historique, le travail de ces cinéastes fort hétérogènes entraîne une reconfiguration critique de la théorie de l’Histoire tout comme de ses enjeux subjectifs.
En prĂ©sence du rĂ©alisateur et de l’Ă©quipe de BAC Films.
Suivi d’un dĂ©bat animĂ© par CĂ©line Gailleurd et Nicolas Droin.
Synopsis : « Du Paris de l’après-Charlie Ă l’Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, une traversĂ©e nocturne aux cĂ´tĂ©s d’une jeunesse qui ne dort pas : leurs rĂŞves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavĂ©s, les parents, le dĂ©sir, l’avenir, l’amnĂ©sie, 2015, 2016, 2017 : L’Époque. »
Séance ouverte à tous. Attention, au-delà de 18h30 il ne sera plus possible de rentrer dans la salle pour ne pas perturber la rencontre.
Auteur et metteur en scène de plus d’une dizaine de pièces, reprĂ©sentant de la deuxième gĂ©nĂ©ration de théâtre indĂ©pendant en Uruguay, Sergio Blanco nous parlera de son travail théâtral, principalement centrĂ© sur le mythe et l’autofiction – « un moyen de rendre l’Uruguay un peu plus narcissique » – dĂ©veloppĂ© dans des pièces comme Tebas Land, La Ira de Narciso ou El Bramido de DĂĽsseldorf dont nous visionnerons des images.
Installé à Paris depuis de nombreuses années, Sergio Blanco nous parlera aussi de la façon dont il travaille entre deux continents (l’Amérique du Sud et l’Europe) et de la façon dont le théâtre uruguayen cherche à s’intégrer dans des circuits internationaux par le biais de certaines plateformes telles que COMPLOT, un collectif de metteurs en scène dont il fait partie avec Gabriel Calderón, Martin Inthamoussú et Mariana Percovich.
La rencontre aura lieu en français.
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Avec Michelangelo Antonioni, Zoe Beloff, Andrea Cera, The Fantom Man, Harun Farocki, Chloé Galibert-Laîné, Watch Dogs 2, Joanna Grudzinska, Elem Klimov, Kevin B. Lee, Max Neuhaus, Peter Snowdon.
Notion souvent dĂ©valorisĂ©e, la distraction renvoie autant Ă certaines modalitĂ©s de l’attention (flottante, pĂ©riphĂ©rique, mobile, changeante…) qu’aux productions esthĂ©tiques associĂ©es Ă la culture de masse. En relation avec les sĂ©minaires de recherche qui ont prĂ©sidĂ© Ă son Ă©laboration, cette exposition souhaite mettre en perspective la double acception recouverte par cette notion pour proposer aux visiteurs une expĂ©rience d’attention distraite Ă partir des Ĺ“uvres et documents qu’elle rĂ©unit.
L’exposition aura lieu du 3 mai au 24 mai 2019.
En collaboration avec Université de Paris 8, EnsAD, Ecole Universitaire de Recherche ArTeC, ESTCA
Dans le cadre du projet « Politiques de la distraction ».
« Desktop films: le remploi de la vidĂ©o amateur Ă l’ère post-Internet » par Gala Hernández LĂłpez (doctorante ESTCA)
Les desktop films sont des films construits Ă partir du recyclage de vidĂ©os amateurs trouvĂ©es sur l’hyperarchive de la vidĂ©osphère: Internet, les rĂ©seaux sociaux et les app mobiles. À partir d’un montage dialectique dotant les vidĂ©os d’un hors-champ, les desktop films rĂ©alisent une re-signification des images-source, une rĂ©flexion sur les rapports entre macrohistoire (mĂ©moire collective) et microhistoire (mĂ©moire individuelle), une archĂ©ologie de l’impensĂ© de notre temps et tentent un diagnostic des symptĂ´mes Ă©pidĂ©miques de notre Ă©poque. Ils nous interrogent aussi sur notre relation Ă la production d’images.
« Figures – thèmes – dispositifs » par Chaghig Arzoumanian (doctorante ESTCA)
Lors de ma présentation du 7 mai, je vous ferai part du travail que j’ai développé durant ma résidence à la Fondation Camargo avec les chercheurs Anais Farine et Assaf Dahdah. http://camargofoundation.org/fr/programmes/programmes-en-partenariat/labexmed/2019/beyrouth-en-images/
Le projet Beirut Stills, est un travail de collecte de films libanais rĂ©alisĂ©s depuis les annĂ©es 1970, il a pour premier objectif l’élaboration d’un film constituĂ© de montage d’extraits issus de la cinĂ©matographie libanaise. En laissant la parole aux images et Ă la bande sonore ce projet ira d’abord dans le sens d’un travail de remontage de sĂ©quences prĂ©sentant larĂ©currence de certains paysages, motifs et ambiances beyrouthins.
Ce travail de montage de récurrences, de motifs qui reviennent de manière systématique (tels que les panoramiques, l’entrée dans Beyrouth, les check-points, les manifestations ou encore la vie nocturne par exemple) nous donne la possibilité d’une nouvelle perspective porté sur ces films et d’une nouvelle analyse du choix des réalisateurs: les lieux qu’ils investissent, les sujets qu’ils traitent; qu’est ce qui les unis, ce qui les traverse etc. Nous cherchons à travers ce projet à articuler les questions relatives à la ville dans le cinéma à celles du cinéma dans la ville, de lier les questions des représentations symboliques et à celles des pratiques de l’espace dans Beyrouth. Durant la présentation, je projetterai également un premier remontage du film d’une durée de 25min.
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Nous aurons l’immense plaisir d’accueillir l’artiste tous terrains Till Roeskens, en dialogue avec Camille Bui, enseignante-chercheuse, spécialiste des problématiques spatiales dans le cinéma documentaire. Cette rencontre sera l’occasion de la projection de Grand Ensemble (2017), « plan de situation » réalisé par Till Roeskens entre Clichy-sous-Bois et le Haut-Clichy, œuvre qui partage les récits fabulés d’habitants d’un quartier et, au-delà de la temporalité de la performance, une mémoire imaginative des lieux, sous la forme d’un « film trace ». Cette séance sera également l’occasion de revenir plus globalement sur la démarche de Till Roeskens et sur ses projets de création multiplement situés (le programme vous sera distribué au début la séance).
GRAND ENSEMBLE, 2017, 1h25, couleur, numérique.
« Film-trace d’une après-midi de conte documentaire sur une place publique au fond des banlieues, en lisière des forêts, entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, à peu près au milieu du monde : ça aurait pu s’appeler Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, si le titre n’était pas déjà pris. Assez courte unité qui embrasse ici une soixantaine d’années, ayant vu la naissance, le déclin, l’abandon, puis la démolition-reconstruction quasi complète d’un Grand Ensemble parmi les plus stigmatisés du pays. Racontée à l’aide d’une grande maquette bricolée, cette chronique-épopée emprunte les chemins et les mots d’Ali, Odette, Pierre, Boubaker, Mousba, Malika, Nabil, Olivier, Mohamed, Georges, Lamya, Gounedi et Dounia, dont les lignes de vies venues de loin se sont croisées ici. » Tels sont les mots de Till Roeskens pour parler du projet de Grand Ensemble. Griot urbain, conteur cinématique, l’artiste fait ici littéralement corps avec les récits d’habitants, plaçant l’oralité comme dynamique nécessaire pour faire émerger des images nouvelles d’un même lieu, à la lisère de la mémoire et de l’imaginaire.
Projection d’extraits d’autres travaux de Till Roeskens choisis par Camille BuiÂ
 Till Roeskens est né en Allemagne et vit aujourd’hui à Marseille. S’il serait restrictif de lui attribuer un champ d’action artistique en particulier, l’ensemble de son travail peut néanmoins se retrouver sous la dénomination de « cartographies sensibles ». Depuis le début des années 2000, son travail se développe dans la rencontre avec un territoire donné et ceux qui tentent d’y tracer leurs chemins. Il traverse des territoires par la marche et le regard, s’en imprègne. Ce qu’il ramène ensuite de ses explorations, sous différentes formes (livre, film, conférence, conte), est une invitation au regard, un questionnement, une tentative pour s’orienter dans l’infinie complexité du monde. (https://www.ateliersmedicis.fr/le-reseau/acteur/till-roeskens-7495)
Camille Bui est maĂ®tresse de confĂ©rence en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă l’universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on – Sorbonne. Elle contribue rĂ©gulièrement aux Cahiers du CinĂ©ma. Elle est l’auteure de l’ouvrage CinĂ©pratiques de la ville: documentaire et urbanitĂ© après Chronique d’un Ă©tĂ©, paru en 2018 aux Presses Universitaires de Provence et oĂą il est notamment question de Un Archipel (2012) de Marie Bouts et Till Roeskens. Ses recherches portent notamment sur le cinĂ©ma documentaire, l’articulation entre le social et l’esthĂ©tique, les liens entre thĂ©orie et pratique. Elle s’est Ă©galement formĂ©e en photographie.
JournĂ©e organisĂ©e par les laboratoires de recherche HiCSA et ESTCA des universitĂ©s Paris 1 et Paris 8 avec le soutien de l’École française d’Athènes.Â
Selanik, Salonique, Thessalonique est, au tournant des XIXe et XXe siècles, un lieu de vie et de cĂ´toiement de Grecs orthodoxes, Turcs musulmans, Dönme, Serbes, Bulgares, ArmĂ©niens grĂ©goriens, Albanais, Tsiganes et, surtout de Juifs sĂ©pharades particulièrement nombreux – une mosaĂŻque de communautĂ©s dont tĂ©moignent, en langue française, les travaux de Meropi Anastassiadou. Or la ville semble entretenir un rapport fusionnel aux images reproductibles fixes et animĂ©es. Cette relation que nous postulons intime et particulièrement marquante, nous paraĂ®t prĂ©gnante durant une longue pĂ©riode de bouleversements politiques, culturels et sociaux couvrant a minima la fin de l’Empire ottoman, l’avènement de l’État grec moderne jusqu’à l’annexion nazie mĂŞme si l’après-Seconde guerre mondiale (de la guerre civile Ă la metapoliteusis) mĂ©riterait d’être envisagĂ©e. Elle doit ĂŞtre rattachĂ©e d’office Ă l’allure cosmopolite de la ville, au devenir de son peuplement multiethnique et Ă son hellĂ©nisation progressive après 1912 puis 1917, mais Ă©galement aux circulations balkaniques dont Thessalonique constitue encore un pivot au XXe siècle. Ce sont ces points de cristallisation entre une histoire urbaine houleuse et des trajectoires iconiques plurielles que nous souhaitons entreprendre d’interroger dans une approche intermĂ©diale et transpĂ©riodique en envisageant diffĂ©rents supports de production, diffusion, rĂ©ception. Quelles identitĂ©s visuelles vĂ©hicule cette ville transnationale en mutation radicale ? En mobilisant les outils Ă©pistĂ©mologiques des visual studies, ce champ peu arpentĂ© dans les historiographies grecque, anglosaxonne comme francophone sera Ă l’ordre du jour lors d’une première journĂ©e prospective qui se veut le ballon d’essai d’un projet d’envergure internationale.Â
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« Les films du retour : une poĂ©tique documentaire dans le Chili de l’autoritarisme [1983 – 1989] » par Ignacio Albornoz  (doctorant UniversitĂ© Paris 8, ESTCA)
Les traumatismes liés aux spoliations et crimes de la dictature (1973 – 1989) se manifestent dans le cinéma documentaire chilien selon au moins trois modalités. La première d’entre elles concerne, à grands traits, les films réalisés entre 1983, année de la restructuration des forces partisanes et des premières lueurs d’une mobilisation antidictatoriale organisée (Dabène, 180), et 1989, année du retour à la démocratie.
Frôlant parfois les codes du reportage télévisé et du cinéma direct, les films de cette catégorie cherchent à « montrer des réalités ayant été cachées pendant des années », selon les mots d’Andrés Racz, réalisateur de Douce Patrie (1983). Que ce soit en montrant les affrontements des manifestants avec les forces de l’ordre ou tout simplement en enregistrant les témoignages des principaux leaders des mouvements partisans, dans ces films il s’agit, par conséquent, d’enregistrer in situ, sur le vif, les actions et les paroles des protagonistes d’une résistance qui émerge et commence à prendre forme sur la scène publique.
Ces objets filmiques imposent enfin la question de leur interprétation. Comment approcher en effet ces films hybrides, quelque peu bétonnés et fonctionnels dans leur forme ? Quelle séquence, scène ou plan faut-il en isoler pour la description ? La présente communication cherchera à donner réponse à ces questionnements, prenant appui sur des éléments para-filmiques (titres, entretiens), filmiques et contextuels (circuits de diffusion).
« Des spectres chez Garrel » par Elcio Basilio (doctorant Université Anhembi Morumbi, Sao Paulo)
Les derniers films de Philippe Garrel sont marquĂ©s par une mĂ©lancolie angoissante, souvent matĂ©rialisĂ©e en spectres, parfois dans les rĂŞves, parfois en apparations fantasmagoriques en plein jour. Ă€ partir d’extraits de Les amants rĂ©guliers (2005) et La frontière de l’aube (2008), on discutera l’influence de ces visions chez les personnages garreliens en rapport Ă l’amour et au suicide. On verra aussi comment l’onirisme dans Le rĂ©vĂ©lateur (1968) est repris et intĂ©grĂ© dans un contexte narratif.
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L’exposition Arts Lieux (http://cluster93.fr/artslieux
Vous pourrez la voir dès cet après-midi et jusqu’Ă mardi prochain Ă la salle de la LĂ©gion d’Honneur de Saint-Denis dans le cadre d’un Ă©vènement plus large autour du Cinquantenaire de l’UniversitĂ© Paris 8 (https://www.facebook.com/pg/
Elle se poursuivra Ă la Villa Belleville Ă partir du jeudi 23 mai  jusqu’au dimanche 26 mai : https://www.facebook.com/
Vous êtes cordialement invité au vernissage prévu le 23 au soir.
Puis le jeudi 30 mai dans le cadre du Festival Soleil Nord Est au Shakirail avec une performance prévue de nos collègues de musique (basée sur les sons collectés ou produits dans les lieux culturels de notre étude) : https://www.facebook.com/
Une itinĂ©rance est Ă©galement prĂ©vue Ă l’automne : en septembre Ă la FMSH, puis en octobre au 59 Rivoli Ă l’occasion des 20 ans de ce lieu.
David Faroult (ENS Louis-Lumière) présentera son ouvrage Godard, inventions d’un cinéma politique (prix de la critique).
David Faroult, maître de conférences en cinéma à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière, est co-auteur des livres Mai 68 ou le cinéma en suspens et Jean-Luc Godard : Documents.
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Pour cette sĂ©ance nous avons invitĂ© collaborateurs artistiques, Eleni Gioti, cinĂ©aste, et Jazra Khaleed, poète et Ă©diteur, qui travaillent tous les deux autour des histoires turbulentes de la Grèce du XXe et du XXIe siècles. Nous parlerons notamment de leur sĂ©rie de films courts qui traitent de la violence Ă l’encontre des migrants et des rĂ©fugiĂ©s lors de ces dernières annĂ©es.
Programme
FUCK ALL LINES (pièce documentaire sonore) – Jazra Khaleed et Jason Bakey, 13 min, 2015.
La nuit du 24 septembre 2015, des centaines de migrants (principalement de la Syrie, de l’Iraq, et de l’Afghanistan) attendent au port de Mytilène (sur l’Ă®le de Lesbos) le navire qui les emmènera Ă Athènes.
THE AEGEAN OR THE ANUS OF DEATH – Eleni Gioti, 7 min, 2014.
L’assaut poétique de Jazra Khaleed cible cinq endroits à Athènes où des agressions racistes ont été signalées au cours des trois dernières années. The Aegean or the Anus of Death est un film poème piquant la propagation actuelle du fascisme dans le pays.
GONE IS SYRIA, GONE – Jazra Khaleed, 8 min, 2016.
« Un jour, la Syrie décide de partir. Elle rassemble ses mots et ses affaires personnelles, son espace aérien et ses forces terrestres, elle prend sa position géopolitique et elle part. »
+ films en cours surprise !
Eleni Gioti est née en 1982 à Thessalonique. Elle travaille en tant que chercheuse pour des films expérimentaux et documentaires. Elle est également chargée de communication au centre de distribution de cinéma expérimental Light Cone.
Jazra Khaleed, nĂ© en 1979, est un poète d’origine tchĂ©tchène qui vit dans le quartier d’Exarchia Ă Athènes. Sa poĂ©sie, incisive et sans concession, a fait l’objet de nombreuses traductions et distinctions. Depuis 2008 il co-Ă©dite la revue Teflon, dĂ©diĂ©e Ă la poĂ©sie contemporaine.
 La séance arpentera en première ligne des problématiques de création collective dans le cinéma documentaire contemporain ainsi que la nécessité d’un dialogue actif entre cinématographies nationales et pensée continentale en Amérique latine aujourd’hui, dans un élan possible de réappropriation généalogique du Nuevo Cine Latinoamericano des années 60. Nous ponctuerons la discussion par des projections d’extraits de films choisis par Juan Francisco González dont nous vous détaillons le programme ci-dessous.
Juan Francisco González a Ă©tudiĂ© le cinĂ©ma documentaire Ă l’EICTV de San Antonio de los Baños Ă Cuba, puis a formĂ© DOCLA (Red de Documentalistas Latinoamericanos) avec d’autres rĂ©alisateurs, oĂą il dĂ©veloppe des projets visant Ă crĂ©er un rĂ©seau actif de cinĂ©ma documentaire latino-amĂ©ricain (Chili, PĂ©rou, Colombie, BrĂ©sil notamment), en se focalisant notamment sur les problĂ©matiques de films autochtones et de formes alternatives de production pour une Ă©mancipation esthĂ©tique. Par ailleurs, en parallèle de l’enseignement du cinĂ©ma documentaire au Chili, il a activement collaborĂ© au collectif de rĂ©alisateurs chiliens MAFI (Mapa FĂlmico de un PaĂs), qui visait en premier lieu Ă crĂ©er une cartographie filmique de pans de rĂ©alitĂ© du Chili envisagĂ© dans la totalitĂ© de sa gĂ©ographie, films diffusĂ©s sur la page internet MAFI.tv. Avec MAFI, il a Ă©galement co-rĂ©alisĂ© deux longs mĂ©trages, intitulĂ©s PROPAGANDA (2014) et DIOS (2019). En 2018, il termine un court mĂ©trage documentaire Salir de la Ciudad, portrait de l’artiste musicien chilien MatĂas Cena. Il participe Ă plusieurs rĂ©sidences d’art collaboratif (programme Red Cultura) oĂą il a dĂ©veloppĂ© des projets de documentaire avec diffĂ©rentes communautĂ©s Ă travers le Chili, en recherche de nouvelles formes de rĂ©cits collaboratifs. En 2015, il intègre une rĂ©sidence artistique dans la commune de Petorca oĂą il rĂ©alise avec les habitants un court mĂ©trage documentaire intitulé La Virgen de las Aguas et en 2018 dans le village de San Dionisio (commune de ColbĂşn) un long mĂ©trage intitulĂ© ReinvenciĂłn Agraria.
Elle sera menée en français et espagnol, avec traduction réalisée par nos soins.
Retrouvez toutes les informations ici : https://www.facebook.com/events/696874074064640/
Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Pour la prochaine sĂ©ance du sĂ©minaire « RĂ©gimes d’historicitĂ© dans le cinĂ©ma de 1960 Ă nos jours, crises de temps, traces, (re)construction » organisĂ© par Olga Kobryn, Macha Ovtchinnikova et EugĂ©nie Zvonkine, nous aurons le plaisir de recevoir Birgit Beumers, l’Ă©minente historienne de cinĂ©ma soviĂ©tique et postsoviĂ©tique. Son intervention, intitulĂ©e « Communism revisited ». Artistic revival of the left? portera sur le retour aux idĂ©es socialistes et communistes dans les arts cinĂ©matographiques et les arts performatifs contemporains.
Manifestation produite avec le soutien de l’équipe Esthétique, Sciences et Technologies du Cinéma et de l’Audiovisuel (ESTCA), de l’équipe Scènes du monde, création, savoirs critiques et de la Direction des Services de la recherche de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.
Manifestation produite avec le soutien de l’équipe Esthétique, Sciences et Technologies du Cinéma et de l’Audiovisuel (ESTCA), de l’équipe Scènes du monde, création, savoirs critiques et de la Direction des Services de la recherche de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.
Le public de cinéma peut être compris comme un groupe en permanente restructuration et réinvention, variant selon les identités culturelles, ethniques, nationales, religieuses des spectateurs qui le composent. Or ce collectif mouvant au fil des séances mérite d’être confronté plus frontalement qu’il ne l’a été jusqu’à présent aux trajectoires des communautés le fréquentant. Ce projet de recherche souhaite ainsi interroger les interactions intra- et intercommunautaires suscitées par l’implantation des projections cinématographiques en dehors des pôles dominants de la production de films à l’échelle mondiale depuis les débuts du xxe siècle, en excluant donc l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord de l’étude.
En quoi le spectacle cinématographique fait-il communauté ? Doit-il être considéré comme une instance de division ou un moteur consensuel au sein de celles-ci ? Comment se forgent les publics en situation minoritaire ? Il s’agira de questionner côte à côte, parfois d’un seul tenant, deux types de processus : les phénomènes d’homogénéisation culturelle et ceux de coexistence, forcée ou consentie, entre des groupes multiples au sein d’un même territoire en explorant le large éventail de pratiques collectives politiques et sociales émergeant au sein et en marge des espaces de projection animée.
Comité d’organisation
Morgan Corriou (CEMTI Paris 8)
Caroline Damiens (HAR Paris Nanterre)
Mélisande Leventopoulos (ESTCA Paris 8)
Avec la participation de
Sofia Eremina (L3 cinéma Paris 8)
Emma Roy (M1 cinéma Paris Nanterre)
Camille Silvestre de Sacy (M1 cinéma Paris Nanterre)
Atelier organisĂ© par les laboratoires CEMTI et ESTCA de l’universitĂ© Paris 8 et HAR de l’universitĂ© Paris Nanterre avec le soutien de l’UFR Phillia
Cette journée d’étude pluridisciplinaire entend réunir les jeunes chercheurs ayant pour objet le cinéma italien autour d’un dénominateur commun : le corps dans le cinéma italien. Ce thème peut être décliné de multiples façons et couvrir différentes périodes du cinéma italien, il est ouvert aux sciences humaines, aux approches dites culturelles comme aux questions de représentation ou de réception. Certaines de ces problématiques abordent de façon frontale des caractéristiques techniques ou culturelles typiques du cinéma italien.
→ Pour plus d’informations et pour consulter le programme de la journĂ©e
À ce jour, une histoire de l’art vidéo à l’échelle de l’Europe reste à faire. C’est la mission à laquelle le présent programme de recherche entend répondre. Un réseau international, regroupant à la fois des historiens de l’art et de l’image en mouvement, des artistes, des protagonistes de cette aventure, des dépositaires de fonds d’archives, des conserva- teurs et de jeunes chercheurs, s’est constitué. Il a pour objectif de collecter des données sur les artistes, les œuvres et les événements qui ont permis l’avènement de cette pratique, ou qui ont compté dans son développement sur le territoire européen, et de mettre au jour les conditions nationales spécifiques de production et de diffusion per- mettant d’expliquer la variété des productions comme la disparité des périodes d’émergences (1960-1980).
Ce cinquième séminaire de recherche « Émergence de l’art vidéo en Europe : historiographie, théorie, sources et archives (1960-1980) » du LabEx Arts- H2H réunit les chercheurs du projet et des spécialistes internationaux, en vue d’étudier les premiers temps de l’art vidéo en Grèce, en Norvège, en Bulgarie, en Belgique et en Suède.
→ Voir le programme ou Voir la page du projet
[1] « L’acinĂ©ma » [Revue d’esthĂ©tique, 1973], in Des dispositifs pulsionnels, Jean-François Lyotard, Paris, Ă©d. GalilĂ©e, 1994, p. 60.
Comité d’organisation : Grégoire Quenault, Jennifer Verraes, Dominique Willoughby
En réponse à la massification de la production de textes et d’images liée à l’essor des plateformes de réseaux sociaux en ligne, de plus en plus d’artistes empruntent, citent et réinventent dans leurs œuvres des Contenus Générés par les Utilisateurs (CGU). L’essor de ces pratiques d’appropriation et de détournement semble signaler la généralisation de l’attitude incarnée par l’artiste Douglas Huebler, qui déclarait dès 1969 : « Le monde est rempli d’objets, plus ou moins intéressants ; je n’ai pas envie d’en ajouter davantage ». Aujourd’hui, les artistes s’appro- prient des textes et des images issus d’Internet. Considérées dans leur ensemble, ces œuvres nous questionnent sur le devenir des CGU, au statut encore largement indéterminé,
à la fois documents et créations à part entière. Elles nous invitent également à interroger les dispositifs d’éditorialisation des réseaux sociaux eux-mêmes, dont les artistes reproduisent, moquent ou subvertissent les mécanismes.
Le terme de « recyclage » semble en effet identifier les CGU à des détritus numériques, que la créativité de l’artiste élèverait au rang d’art en leur ajoutant du crédit symbolique et culturel. À l’inverse, la notion humaniste d’« écologie » invite à envisager le réemploi comme un changement d’environnement, dotant l’objet approprié de fonctionnalités et de significations nouvelles alors qu’il était condamné à l’oubli par l’hyperproduction numérique contemporaine. Penser ces pratiques artistiques à l’aune d’une écologie des médias permet d’en considérer les productions comme des objets privilégiés pour l’étude de l’écosystème médiatique, social et politique des réseaux sociaux. C’est à l’aune de ces questions que les artistes, universitaires et professionnels de la journée essaieront de réfléchir, dans un esprit interdisci- plinaire mêlant la pratique artistique et la réflexion théorique sans oublier le travail des acteurs culturels permettant la valorisation et la diffusion de ces œuvres.
INSCRIPTION OBLIGATOIRE PAR MAIL
Dans le cadre de Vigipirate Alerte Attentat, l’accès Ă l’École nationale supĂ©rieure des Arts DĂ©coratifs est restreint sur inscription obligatoire par retour mail (ecologiedescgu@protonmail.com) d’ici au 24 juin. Une pièce d’identitĂ© devra ĂŞtre prĂ©sentĂ©e Ă l’entrĂ©e de l’ENSAD. Merci de votre comprĂ©hension.
Cette rencontre se tiendra le vendredi 28 juin Ă partir de 17h30 dans la salle de projection A1 181 de l’universitĂ©, en prĂ©sence de CĂ©cile Vargaftig, Maya Haffar, et Pierre Chosson, scĂ©naristes et contributeurs de l’ouvrage.
La discussion sera animée par Marie Pruvost-Delaspre et Olivier Bohler.
La rencontre sera suivie d’un pot amical.
Les cinéastes brésiliens Marco Dutra (Trabalhar cansa (2011) et Les Bonnes Manières (2017), co-réalisés avec Juliana Rojas) et Caetano Gotardo (Celui que nous laisserons (2013), Seus Ossos e Seus Olhos (2019)) sont de passage à Paris pour finaliser la postproduction de leur premier long métrage commun, Todos os Mortos. Cette fiction explore le Brésil d’après l’abolition de l’esclavage (1888) à travers les destinées de quatre femmes.
La rencontre avec les deux cinéastes sera l’occasion d’interroger ensemble « o que se move », « ce qui se déplace » (pour reprendre le titre original du premier long métrage de Caetano Gotardo) depuis leur entrée dans la réalisation cinématographique au début des années 2010, moment où ils s’attachaient à filmer une version subjective du présent national, jusqu’à leur dernier film, qui agite les spectres coloniaux du Brésil. À cet égard, la séance s’articulera autour de la projection d’extraits sous-titrés de leurs précédents films ainsi que d’une brève carte blanche que nous leur avons accordée, afin d’aborder des problématiques de la production cinématographique indépendante au Brésil aujourd’hui, établissant un raccord avec notre première séance de l’an dernier. Ils étaient il y a peu les invités de l’émission radiophonique Contre-bandes animé par Bernard Payen, que vous pouvez écouter ici.
L’entrée est libre. N’hésitez pas à en parler autour de vous et à venir nombreux pour participer à la discussion. Les réalisateurs seront traduits du portugais vers le français par les soins d’Estela Basso. Nous la remercions, ainsi que Marco Dutra et Caetano Gotardo pour avoir accepté l’invitation.
Au grand prazer de vous retrouver pour cette séance inaugurale de 2019 – 2020,
L’équipe de Création contemporaine dans le Cône Sud, Ignacio Albornoz (Université Paris 8, EDESTA, ESTCA), Claire Allouche (Université Paris 8, EDESTA, ESTCA), Leslie Cassagne (Université Paris 8, EDESTA, Scènes du monde), Célia Jésupret (Université Lyon 2, ED3LA, Passages), Baptiste Mongis (IHEAL).
Cette journée d’études (à entrée libre et gratuite) entend réunir toute personne intéressée par la comédie cinématographique des Etats-Unis ; surtout – mais non uniquement – les doctorant•e•s et les jeunes docteur•e•s provenant des multiples champs de la recherche en sciences humaines et sociales.
La journĂ©e veut permettre de discuter ensemble d’un sujet qui n’a pas encore gagnĂ© sa lĂ©gitimitĂ© critique et universitaire : la comĂ©die amĂ©ricaine des annĂ©es 1980.Â
La journée d’études doctorale « Y a-t-il un sens dans ce film ? : La comédie américaine des années 1980 (1975-1991) », financée par le laboratoire ESTCA de l’Université Paris 8 et par le laboratoire LISAA de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, sera une opportunité pour analyser ensemble – à partir d’études de cas – un sujet, dont l’engouement scientifique n’a presque pas dépassé la sphère anglo-saxonne et qui est trop rarement abordé par la recherche française.
Cliquer pour tĂ©lĂ©charger le programme version pdfÂ
Et aussi 20h [entrée payante] : Projection exceptionnelle de Breakfast Club (1985) de John Hughes
Au cinéma Grand Action, 5 rue des Ecoles – 75005 Paris (M° « Jussieu »)
SoirĂ©e de projection – Carte Blanche Ă Emmanuel LeFrantÂ
Colloque organisé en partenariat avec le Collège des Bernardins, le RIRRA21 (Université Paul Valery Montpellier 3) et l’ESTCA (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis).
 TECHNIQUE ET NATURE   Que reste-t-il de la nature dans sa reprise technique par les opérations fondamentales du cinéma : prises de vue, montage et projection ? Cette réflexion du lien technique-nature envisagée à l’aune des arts filmiques invite à embrasser des pratiques reposant sur les techniques les plus diverses.
Christophe Gauthier, professeur d’Histoire du livre et des médias contemporains, co-organise avec Marie Frappat (Université Paris-Diderot), Natacha Laurent (Université Toulouse Jean-Jaurès), Ophir Levy (Université Paris 8) et Dimitri Vezyroglou (Université Paris 1) le colloque intitulé « Histoires du patrimoine cinématographique : une autre histoire du cinéma », qui vient conclure le projet « Patrimoine et patrimonialisation du cinéma », entrepris en 2016.
INTERFACES RELATIONNELLES ET DISPOSITIFS GÉNÉRATIFS
Les machines sont devenues des interfaces incontournables des processus de création et de l’accès aux formes résultant de ces processus. Les œuvres produites dans les arts visuels contemporains peuvent désormais intégrer une part de générativité qui repose entièrement, dans sa mise en œuvre pour le spectateur, sur une interface machinique.
Colloque organisé en partenariat avec le Collège des Bernardins, le RIRRA21 (Université Paul Valery Montpellier 3) et l’ESTCA (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis).
L’œuvre cinématographique de Lav Diaz est chevillée au corps du peuple philippin, pétrie des vicissitudes politiques qui secouent le pays, traversée par les conséquences des cataclysmes climatiques qui dévastent l’archipel. Ses plans aux durées peu communes s’arriment aux destinées des opposants, des marginaux et des laissés pour compte. Accompagner les résistances, construire une mémoire collective, partager le temps de l’attente ou encore dessiner des tombeaux cinématographiques pour les disparus et les torturés: les fresques tragiques de Lav Diaz s’érigent contre le silence, l’amnésie et le refoulement. Sous-tendus par une violence étatique extrême (loi martiale, exécutions extrajudiciaires, escadrons de la mort), ses films mettent en lumière, sans détour, les tyrannies et les férocités de l’Histoire.
L’esthétique endurante de ce cinéaste arpenteur transpose les lieux du ban, les forêts reculées, les marges des villes et les terres abîmées en autant d’espaces vécus ou subis, de paysages quotidiens où l’homme habite, s’abrite, s’exile et parfois se sauve. Avec une rage humaniste, Lav Diaz fait face au désastre politique, écologique et éthique, se risquant à raconter ce que l’Homme fait à l’Homme.
Organisation
Corinne Maury, University of Toulouse Jean Jaurès Marcos Uzal
Olivier Zuchuat, HEAD – Genève & University of Paris 8
Avec le soutien de
EDESTA & ESTCA–University of Paris 8 PLH/ELH–University of Toulouse Jean Jaurès
Art and Design Research Institute (IRAD), HEAD – Genève Swiss National Science Foundation (FNS)
→ Consulter le programme du colloque
OUTILS CONVIVIAUX ET MACHINES DOMESTIQUES   Les industries techniques contribuent à formater ou standardiser non seulement les pratiques créatives mais aussi la manière que nous pouvons avoir de les fréquenter. De nombreuses initiatives artistiques cherchent à se décrocher de la productivité à laquelle les outils contemporains semblent nous assigner.
Colloque organisé en partenariat avec le Collège des Bernardins, le RIRRA21 (Université Paul Valery Montpellier 3) et l’ESTCA (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis).
Inscription OBLIGATOIRE Ă cette adresse : https://www.collegedesbernardins.fr/content/outils-conviviaux-et-machines-domestiques
Bernard Bastide vient présenter son livre
« François Truffaut, Chroniques d’Arts-Spectacles 1954-1958 » (Gallimard, 2019)
En janvier 1954, le jeune Truffaut publie dans les « Cahiers du cinĂ©ma » son texte fameux « Une certaine tendance du cinĂ©ma français », un violent pamphlet contre « la tradition de qualitĂ© française ». Cet article au fort retentissement lui ouvre les portes d’Arts-Spectacles, hebdomadaire culturel dans lequel il va publier plus de 500 articles en 5 ans. Il apprend le mĂ©tier, forge un style, et inaugure une critique directe et sans concession, inĂ©dite dans la presse de l’Ă©poque : « Pour la première fois, comprend-il, au lieu de dire : « C’est bon ! C’est mauvais ! » j’ai commencĂ© Ă essayer d’imaginer comment ça aurait pu ĂŞtre bon ou pourquoi c’Ă©tait mauvais. »
Truffaut cultive et dĂ©cline dans cette tribune influente ses goĂ»ts et ses dĂ©goĂ»ts. Quand il rĂ©unira ses textes critiques, une quinzaine d’annĂ©es plus tard dans « Les Films de ma vie », il « oubliera » la plupart de ses critiques d’Arts, que l’on peut donc redĂ©couvrir aujourd’hui dans cette anthologie.
→ Consulter le programme du séminaire
L’œuvre engagée et aujourd’hui mondialement reconnue du cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa s’offre comme un véritable sismographe de l’Histoire soviétique, russe et ukrainienne, avec des films aussi incontournables que Paysage (2003), qui propose un portrait de la Russie des années 2000, ou Maïdan (2014), qui relate la révolution récente en Ukraine avec un point de vue intransigeant. Cinéaste prolixe – il réalise vingt-cinq films en vingt-trois ans – Sergei Loznitsa expérimente aussi bien le documentaire que la fiction en passant par les films de montage. De film en film, il interroge à chaque fois l’Histoire et sa réactualisation contemporaine (comme dans Austerlitz, 2016, ou Procès, 2018), et saisit une humanité écrasée par le poids du passé soviétique et meurtrie par les transformations sociales et politiques. À l’heure des images mobiles et omniprésentes, il repose à travers sa démarche la question du geste cinématographique comme geste politique, qu’il s’agisse de fiction (Donbass, 2018) ou de documentaire (Jour de victoire, 2018). À travers son œuvre s’affirme une esthétique contemporaine, celle de la durée, de la déconstruction narrative et des espaces fragmentés.
Comité d’organisation de la journée d’étude : Céline Gailleurd, Damien Marguet, Eugénie Zvonkine
En partenariat avec le Cycle Sergei Loznitsa « Regarder, c’est comprendre » à l’EHESS
À rebours de toute téléologie, l’archéologie des médias a attiré notre attention sur la survivance et le retour des formes et des techniques. L’histoire du cinéma obéit-elle à un principe de renversement temporel ? Est-elle une anagramme ?
En s’appuyant sur des travaux de recherche personnels autour d’une histoire virtuelle des relations de l’art et du cinéma et d’une étude sur Raymond Roussel et le cinéma, cette séance du séminaire s’attachera à instruire plus particulièrement la notion de remédiation rétrograde. Proposée par Jay David Bolter et Richard Grusin dans leur ouvrage Remediation. Understanding New Media, reprise et développée par Pavle Levi dans Cinema by Other Means, la remédiation rétrograde désigne le fait pour un médium ancien de traduire ou d’imiter les possibilités offertes par un médium plus récent.
Marguerite Vappereau donnera la réplique à Erik Bullot.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.
Lieu pluridisciplinaire, à la croisée des arts numériques, des sciences, et des technologies, le Centre des arts d’Enghien-les-Bains accueille la première édition des Rencontres ArTeC.
Les rencontres ArTeC proposent deux journées de conférences, d’expositions et de performances artis- tiques, l’occasion de découvrir des projets dans le domaine des arts, technologies, numérique, création et médiations humaines. Ce rendez-vous réunit des étudiant·es, enseignant·es, chercheur·es, artistes et curieux·ses. tou·t·es invité·e·s à imaginer de nouvelles collabora-tions au-delà des disciplines.
L’ESTCA y sera présente avec deux projets : Dream Films – The Amateur Coney Island Psychoanalitic Society (Dork Zabunyan) et Temps profonds du cinéma expérimental (Grégoire Quenault et Dominique Willoughby).
En raison de ses paradoxes et de ses contradictions, l’œuvre de Werner Herzog est une œuvre qui pense. Elle nous entraine dans ses apories irrésolues, non pas pour que nous les levions ou que nous les dépassions en identifiant la logique interne et propre de ses films, mais, au contraire, pour nous encourager à les travailler dans des systèmes de pensée qu’ils ne contiennent pas a priori. Il s’agit de croiser cette œuvre avec de multiples approches issues de champs disciplinaires différents (philosophie, anthropologie, sociologie, littérature, psychologie, études cinématographiques, etc.). Car c’est à la condition de renoncer à penser strictement à l’intérieur de l’œuvre, c’est-à -dire à la condition de l’exposer au contact de différentes disciplines, qu’on sera en mesure de penser avec elle. Les séquences de travail proposées dans ce colloque constituent un premier pas sur cette voie.
En raison de ses paradoxes et de ses contradictions, l’œuvre de Werner Herzog est une œuvre qui pense. Elle nous entraine dans ses apories irrésolues, non pas pour que nous les levions ou que nous les dépassions en identifiant la logique interne et propre de ses films, mais, au contraire, pour nous encourager à les travailler dans des systèmes de pensée qu’ils ne contiennent pas a priori. Il s’agit de croiser cette œuvre avec de multiples approches issues de champs disciplinaires différents (philosophie, anthropologie, sociologie, littérature, psychologie, études cinématographiques, etc.). Car c’est à la condition de renoncer à penser strictement à l’intérieur de l’œuvre, c’est-à -dire à la condition de l’exposer au contact de différentes disciplines, qu’on sera en mesure de penser avec elle. Les séquences de travail proposées dans ce colloque constituent un premier pas sur cette voie.
Rencontre avec Dominique Willoughby autour de la sortie du DVD, Intégrale des films argentiques (1969-1981) de Claudine Eizykman (Cinédoc) et du livre Le film-après-coup (Presses Universitaires de Vincennes), premier recueil de textes inédits ou introuvables de Claudine Eizykman, constituant une refondation radicale de la théorie du cinéma, élaborée et approfondie de 1970 à 2018.
Coordonné par Emmanuel Dreux, Nicolas Droin, Jennifer Verraes
« Ce colloque a pour objet de revenir sur les trois premiers films du cinĂ©aste Ridley Scott. Dans le commentaire qu’il fait des Duellistes (1977), Ridley Scott rappelle qu’il s’agissait pour lui – Ă quarante ans – de passer de la forme courte (short form) Ă un film de pleine longueur (feature film), qui puisse ĂŞtre l’attraction principale du programme. Il dit son ambition de quitter le film alimentaire pour « aller en profondeur raconter une histoire ».Â
A travers ce colloque nous nous proposons de revenir sur un corpus précis :
Les Duellistes (1977)
ScĂ©nario : GĂ©rald Vaughan-Hughes d’après The Duel de Joseph Conrad.
Alien (1979)
ScĂ©nario : Dan O’Bannon et Walter Hill (non crĂ©ditĂ©),
d’après une histoire de Dan O’Bannon et Ronald Shusett.
Blade Runner (1982)
Scénario : David Webb Peoples et Hampton Fancher,
d’après le roman de Philip K. Dick, Do Androids Dream of Electric Sheep ?
Chacun des films pourra faire l’objet d’une analyse fouillée ; mais il s’agira aussi de les considérer à la façon d’une triade au moyen de laquelle le réalisateur Ridley Scott se forme, se dessine. »
Un Ă©vĂ©nement co-organisĂ© par ArTeC, la Direction du patrimoine du CNC, l’UniversitĂ© Paris Lumières (UPL) et l’ESTCA (UniversitĂ© Paris 8), avec la participation de la CinĂ©mathèque française, du Museo Nazionale del Cinema – Torino, du CSC – Cineteca Nazionale (Roma), de la Cineteca di Bologna, et de la Fondazione Cineteca Italiana – Milano
Sous la direction de Céline Gailleurd et Béatrice de Pastre.
Comité d’organisation et scientifique : Béatrice de Pastre, Éric Le Roy, Laurent Bismuth, Céline Gailleurd, Olivier Bohler. Assistant du comité : Stefano Darchino.
Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet de recherche et de création « Le cinéma muet italien à la croisée des arts européens (1896-1930) », développé par Céline Gailleurd au sein de l’EUR ArTeC, de l’Université Paris Lumières (UPL) et de l’ESTCA (Université Paris 8)
Cliquer pour télécharger le programme version pdf ou pour consulter la page du colloque sur le site.
Première journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Organisé par le Centre de Recherche en Arts et Esthétique (CRAE/UPJV) et le Laboratoire Esthétique, Sciences et Technologies du Cinéma et de l’Audiovisuel (ESTCA/Paris 8), avec le soutien de la FEMIS et du Centre Georges Pompidou.
Conférence de Jim Hoberman (critique de cinéma) , dans le cadre journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Réalisé à l’occasion du Congrès du parti nazi de Nuremberg en 1934, Triumph des Willens de Leni Riefenstahl, la « cinéaste d’Hitler », occupe une place ambiguë dans l’histoire du cinéma. Eloge de la toute-puissance du nazisme, ce film de propagande a paradoxalement influencé toute une génération de cinéastes d’avant-garde et de critiques plus enclins à y voir un aboutissement formel de l’art cinématographique qu’à considérer son contenu idéologique.
Deuxième journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Organisé par le Centre de Recherche en Arts et Esthétique (CRAE/UPJV) et le Laboratoire Esthétique, Sciences et Technologies du Cinéma et de l’Audiovisuel (ESTCA/Paris 8), avec le soutien de la FEMIS et du Centre Georges Pompidou.
V.W Vitesses Women (36’, 16mm, 1972-74), Claudine Eizykman
« Claudine Eizykman avec Vitesses Women, film torentueux, éblouissant, entre-croise plusieurs séquences selon des rythmes divers, parfois proches des seuils perceptifs, permettant le dérèglement des sens souhaité par Rimbaud, ouvrant la voie à un autre mode de perception. » Michel Nuridsany
Ultrarouge-Infraviolet (31’, 16mm, 1974), Guy Fihman
« Ultra-rouge Infra-violet : temps/couleur. Couleurs : le cinĂ©ma ne connaĂ®t que les couleurs standards qui sont les normes de fabricants de surfaces sensibles et des laboratoires de traitement des Ă©mulsions – ici apparaĂ®t toute la gamme chromatique (visible/impressionnable par le support chimique) lĂ oĂą habituellement un seul système chromatique, rĂ©putĂ© vrai, normal, devrait advenir. Couleurs. Couleur c’est l’intensitĂ© qui est. Temps : les variations chromatiques s’effectuent Ă partir d’un tableau-les toits rouges de Pissaro – avec des procĂ©dures et des rythmiques spĂ©cifiques. Une totale fixitĂ© qui s’accompagne d’une double fluiditĂ©, chromatique et rythmique – les seuls mouvements qui se produisent n’en sont pas : l’appareil perceptif traduit en mouvement ce qui n’est que variation du spectre chromatique et modification de l’intensitĂ© lumineuse. »
Bruine Squamma (120’, 16mm, 1972-77), Claudine Eizykman
« Éprouver que sa perception change de vitesse, que son cerveau et son corps s’emplissent de mouvements. Il n’y a guère que l’angoisse, la souffrance et le plaisir sexuel qui suscitent l’ébranlement dans le corps et dans le cerveau, de mouvements. Et encore ceux-ci sont-ils fondus dans des implications, gainés dans la ouate quasi naturelle qui baigne toute notre mobilité corporelle/cervicale, différant, estompant l’éprouvé direct des mouvements, battements, dont notre vie est formée. Ce que je voulais voir dans Bruine Squamma, c’est le décollement de la figuration d’avec ce qui la produit, les battements, les textures, les vitesses. » Claudine Eizykman, Erres n°5, 1978.
Avec Guy Fihman, Dominique Willoughby (PR – UniversitĂ© Paris 8), Francis Haselden, (ENS-Paris), Françoise Coblence (UniversitĂ© de Picardie-Jules-Verne, SociĂ©tĂ© psychanalytique de Paris), Paolo Bertetto (UniversitĂ La Sapienza-Roma), GrĂ©goire Quenault (UniversitĂ© Paris 8), Dario Marchiori (UniversitĂ© Lumière Lyon 2), Patrick de Haas, Mireille Laplace (Grains de Lumière, Marseille), Prosper Hillairet (UniversitĂ© Paris 8) Jennifer Verraes (UniversitĂ© Paris 8), Federico Rossin (programmateur indĂ©pendant)
Projections lors du colloque :
L’autre scène (6’, 16mm, 1969-1972), Claudine Eizykman, Dominique Avron, Guy Fihman et Jean-François Lyotard
Operneïa (45’, 16mm, 1976-1980), Claudine Eizykman
Moires mémoires (25’, 16mm, 1972-1978), Claudine Eizykman
Melba Film Coop (6’, 16mm, 1977-2019), Dominique Willoughby
→ Programme détaillé avec les résumés des interventions et les informations sur les films ici
→ Consulter le programme complet de Novembre ExpĂ©rimental 2019 Claudine EizykmanÂ
Les Rencontres du cinéma documentaire organisées par Périphérie auront lieu cette année autour d’Etonnants Portraits, du 27 novembre au 3 décembre au cinéma Georges Méliès de Montreuil.
On pourra y revoir, le mercredi 27 novembre Ă 18h45 :
André S. Labarthe de la tête aux pieds, de Isabelle Rèbre (2002) Coproduction : Les productions de L’Oeil sauvage/TV 10 ANGers/INA/AMIP
Faire le portrait d’un portraitiste, c’est regarder le geste plutôt que le modèle. Choisir de le faire au moment où l’homme réalise un documentaire sur Antonin Artaud, c’est s’engager dans une histoire en abîme. Dans ce portrait- essai, Labarthe nous ouvre ses portes, faisant apparaître les pièces d’un puzzle, jeu à multiples faces où je est un autre. La règle appliquée ici est la suivante : découper deux ou trois morceaux choisis dans le corps de sa filmographie et en saisir un mouvement qui va de la tête aux pieds.
PrĂ©cĂ©dĂ© d’un atelier autour de l’art du portrait, le visible et l’invisible avec François Caillat, Michelle Porte et Isabelle Rèbre, et modĂ©rĂ© par Corinne Bopp. EntrĂ©e libre, Ă 14h30.
La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice. Au plaisir de vous y retrouver !
L’autre scène (6’, 16mm, 1969-1972), Claudine Eizykman, Dominique Avron, Guy Fihman et Jean-François Lyotard
« C’est une tentative qui vise à manifester (et non à signifier) avec les images et la matière sonore comment fonctionne une publicité : ici la lame Gillette. L’autre scène devait inclure d’autres séquences portant sur d’autres champs que la publicité. Le titre, emprunté à Freud indique l’importance accordée aux opérations du travail du rêve par rapport au travail du film. » Claudine Eizykman, programme CNAC- Centre Georges Pompidou, décembre 1980.
Maine Montparnasse (12’, 16mm, 1972), Claudine Eizykman
« C’est une portion de Maine Montparnasse, un immeuble et son prolongement sur la gare qui a Ă©tĂ© filmĂ© d’un 5ème Ă©tage perpendiculaire Ă cet espace, selon les lignes de force dĂ©ployĂ©es ou opposĂ©es : mouvements rectilignes ou ondulĂ©s, mouvements larges ou focalisants, mouvements lents ou rapides, mouvements aller-retour. Le plan ainsi obtenu a Ă©tĂ© travaillĂ© selon les composantes spatiales fondamentales qui sont aussi les composantes du ruban : haut/bas, droit/gauche, avant/arrière, et l’accumulation finale de ces composantes. » Claudine Eizykman
Lapse (75’, 16mm, 1976-1981), Claudine Eizykman
« Lapse : peut-ĂŞtre son plus beau film. Car ici, la trame (y compris au sens narratif – mais c’est une trame en morceaux, un eidos de trame) est simple : quelques plans, gĂ©nĂ©ralement liĂ©s, fondus l’un Ă l’autre par la surimpression ou l’incrustation du plan prĂ©cĂ©dent, rĂ©trĂ©ci, dans le plan suivant. Quelqu’un tĂ©lĂ©phone d’une cabine publique, dans la rue. Un personnage courant (le mĂŞme), (pour)suivi par deux autres. Une jeune femme s’écroulant lentement, abandonnant en tombant sa robe, gisant alors nue sur le sol… Et avec ce matĂ©riau, infiniment repris (dans des ordres divers, semble-t-il) comme une sĂ©quence de film structurel (mais qui n’en n’est plus un, car l’essentiel est ailleurs que dans la structure), la cinĂ©aste fait des merveilles. Elle joue des couleurs, certes – en positif ou en nĂ©gatif – de façon convaincante (on a longtemps dans l’œil, dans le plaisir de l’œil, certains bleus nuit du dĂ©but et le sanglant mauve d’une Ă©charpe en nĂ©gatif ou la pâleur forte, nimbĂ©e de jaune ou de vert, du corps de la « tuĂ©e »). Mais surtout – qui donne son ciment, sa pulsation au film -, elle recouvre (de plus en plus, semble-t-il, Ă mesure qu’on approche de la fin) son image d’une cristallisation de points et ce pailletage, ce poudroiement cotonneux, ce flocage de Nekes dans Amalgam), donne, en mĂŞme temps qu’une concrĂ©tude supplĂ©mentaire Ă l’image, des arrangements colorĂ©s plus miroitants. » Dominique Noguez, 30 ans de cinĂ©ma expĂ©rimental en France 1950-1980, 1982.
Il s’agira de penser la tension entre possible et impossible dans les films-essais d’Alexander Kluge. Dans son œuvre cinématographique, Kluge ne cherche ni à répéter ni à imiter le réel, mais le représente autrement, en faisant advenir dans l’image et dans les mots les puissances du possible. A partir de l’analyse du possible comme « catégorie esthétique » (Deleuze/Guattari), nous verrons comment les films de Kluge représentent le possible pour donner de l’élan au réel, pour y créer du possible et faire surgir l’imprévisible et l’impossible. En entrelaçant les temporalités, en tissant fiction et histoire, Kluge imagine d’autres possibilités et crée de l’impossible ; il offre ainsi au cinéma un « récit au subjonctif », qui échappe à la narration au présent et à l’imparfait.
Normalienne, agrĂ©gĂ©e d’allemand, Maguelone Loublier est actuellement ATER Ă l’UniversitĂ© du Mans. Elle a soutenu une thèse en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă Paris 8 et Ă la Goethe-Universität (Francfort-sur-le-Main) sur les manifestations de la voix dans l’oeuvre d’Alexander Kluge : « Variations et mĂ©tamorphoses. Une voix allemande: Alexander Kluge ».
Elle a publié : « L’ombre d’une corne de taureau ou le conte de l’Enfant obstinĂ© chez Alexander Kluge » (Germanica, 61, 2017), « Eine gespenstische Stimme geht um in Alexander Kluges Filmen » (Alexander-Kluge-Jahrbuch, 5, 2018) et « Le film-essai: quand le je-ne-sais-quoi de la voix et le presque-rien du silence ponctuent l’image (Godard, Marker, Kluge) » (Voix et silence dans les arts: passages, poïèsis et performativitĂ©, 2019).
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.
Le vendredi 29 novembre de 16h30 Ă 18h, en salle AimĂ© CĂ©saire (locaux de l’ECLA) Ă l’ENS d’Ulm (45, rue d’Ulm / Paris Vème), nous dialoguerons avec le duo de cinĂ©astes brĂ©siliens Gabriel et MaurĂlio Martins, deux des membres fondateurs du collectif de production mineiro Filmes de Plástico, qui vient de fĂŞter ses dix annĂ©es d’activitĂ©  et qui est aujourd’hui l’un des groupes de cinĂ©ma localisĂ© « hors de l’axe » les plus prolifiques du BrĂ©sil.
L’échange, traduit du portugais par le français, se concentrera sur les enjeux esthétiques et politiques de leurs filmographies respectives et communes, en nous intéressant tout particulièrement à la singularité de leur mode de production collectivisé et à la persistance de l’ancrage périphérique de leur cinéma dans leur banlieue natale, Contagem, comme point de départ de fictionalisation du quotidien et du contemporain.
Le premier long mĂ©trage commun de Gabriel Martins et MaurĂlio Martins, Au cĹ“ur du monde (No coração do mundo) sera projetĂ© en première française au Festival des 3 Continents Ă Nantes entre les 20 et 26 novembre prochains. Leur film, distribuĂ© par Survivance, connaĂ®tra une sortie en salles le 18 dĂ©cembre et bĂ©nĂ©ficiera d’ici lĂ de plusieurs avant-premières en prĂ©sence des cinĂ©astes, notamment le lundi 2 dĂ©cembre Ă 19h30 Ă la CinĂ©mathèque Française.
L’entrée est libre, sans réservation préalable.
L’équipe de Création contemporaine dans le Cône Sud, Ignacio Albornoz (Université Paris 8, EDESTA, ESTCA), Claire Allouche (Université Paris 8, EDESTA, ESTCA), Leslie Cassagne (Université Paris 8, EDESTA, Scènes du monde), Célia Jésupret (Université Lyon 2, ED3LA, Passages), Baptiste Mongis (IHEAL).
À ce jour, une histoire de l’art vidéo à l’échelle de l’Europe reste à faire. C’est la mission à laquelle le présent programme de recherche entend répondre. Un réseau international, regroupant à la fois des historiens de l’art et de l’image en mouvement, des artistes, des protagonistes de cette aventure, des dépositaires de fonds d’archives, des conserva- teurs et de jeunes chercheurs, s’est constitué. Il a pour objectif de collecter des données sur les artistes, les œuvres et les événements qui ont permis l’avènement de cette pratique, ou qui ont compté dans son développement sur le territoire européen, et de mettre au jour les conditions nationales spécifiques de production et de diffusion per- mettant d’expliquer la variété des productions comme la disparité des périodes d’émergences (1960-1980).
Ce sixième séminaire de recherche « Émergence de l’art vidéo en Europe : historiographie, théorie, sources et archives (1960-1980) » réunit les chercheurs du projet et des spécialistes internationaux, en vue d’étudier les premiers temps de l’art vidéo en Allemagne, Tchécoslovaquie, Finlande, Norvège, Suède, France et Croatie.
« Le Festival de Cannes 1939 : une expérience critique »
Avec Antoine de Baecque (ENS), Marc Cerisuelo (UPEM), Adèle Yon (ENS-Paris 3)
Ecocritique 1 – Les cahiers verts des Cahiers du CinĂ©ma.Â
La proposition faite par Nathalie Blanc, Denis Chartier et Thomas Pughe de rebaptiser le texte de Lawrence Buell Writing for an endangered world en « reading for an endangered world », portait sur la nécessité de relire les textes littéraires d’un point de vue particulier, celui de l’environnement, et d’en bousculer ainsi la réception. Il s’agit bien ici d’ouvrir l’intimité de l’œuvre à un dehors, à un monde menacé, mission dont on pourrait penser qu’elle relève en grande partie de celles dévolues à la critique.
Ces deux séances du séminaire consacrées à l’écocritique proposent donc de partir à la recherche de gestes critiques cherchant à éveiller le regard du spectateur. Nous aurons le plaisir de recevoir, pour ce premier séminaire, Stéphane Delorme, critique et rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma. Il viendra nous présenter la démarche des « cahiers verts », qui, avec son herbier, nous ont, non sans audace, proposé, en avril 2019 de « voir autrement le monde et les films ».
Dans la proximité immédiate avec des faits génocidaires, il arrive que la fable cinématographique se conjugue au futur, comme s’il s’agissait de s’accorder, par cette distance artificielle, le recul nécessaire à l’appréhension d’un événement qui déborde l’entendement. L’exemple le plus emblématique d’une telle démarche est sans doute None Shall Escape d’André de Toth, film tourné en octobre 1943 et sorti en février 1944, qui s’ouvre sur ces mots : « The time of this story is the future. The war is over » et qui imagine l’hypothétique procès d’un criminel de guerre jugé devant le « Tribunal International du district de Varsovie ». Alors même qu’Auschwitz fonctionne à plein régime, ce film est le premier à évoquer frontalement le sort des Juifs dans une Europe sous domination nazie.
En revenant sur la genèse de None Shall Escape, mais également en sollicitant d’autres exemples tirés aussi bien de la littérature de la fin du XIXe siècle que des dramatiques radio de l’immédiat après-guerre, nous voudrions interroger cet enchevêtrement des temporalités si caractéristique des récits marqués par la mémoire du génocide et nous demander quelles pourraient être les vertus épistémologiques d’une telle projection de l’actualité dans l’avenir.
Ophir Levy est maĂ®tre de confĂ©rences en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă l’universitĂ© Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis. Sa thèse consacrĂ©e Ă la migration des images d’archives de la dĂ©portation et Ă l’empreinte souterraine de la mĂ©moire de la Shoah dans le cinĂ©ma contemporain (sous la dir. de Sylvie Lindeperg, universitĂ© Paris 1 – « Prix de la Recherche » de l’Inathèque en 2014) a donnĂ© lieu Ă la publication de l’ouvrage Images clandestines. MĂ©tamorphoses d’une mĂ©moire visuelle des « camps » (Hermann, 2016). Il est Ă©galement l’auteur de Penser l’humain Ă l’aune de la douleur. Philosophie, histoire, mĂ©decine. 1845-1945 (L’Harmattan, 2009).
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.
Chaque discipline artistique possède sans doute sa propre conception de la thèse de recherche-crĂ©ation, et il convient de respecter les spĂ©cificitĂ©s de chacune des pratiques artistiques qui s’ouvrent ainsi Ă la recherche doctorale. Mais peut-ĂŞtre que le problème demeure mal posĂ©, et qu’à une question d’essence – qu’est-ce qu’une thèse de recherche-crĂ©ation en cinĂ©ma, en arts plastiques, en théâtre, etc. ? –, il faudrait en soulever une autre, Ă la fois plus globale et plus concrète : à quelles conditions(historiques, politiques, pĂ©dagogiques…) les thèses de ce type voient-elles le jour dans les dĂ©partements d’enseignement artistique ? C’est ce renversement de perspective que Sandra Delacourt entreprend dans un ouvrage paru rĂ©cemment et qui fera date dans ce domaine : L’Artiste-chercheur – Un rĂŞve amĂ©ricain au prisme de Donald Judd (Ă©ditions B 52, 2019). Nous partirons des hypothèses avancĂ©es dans ce livre pour tenter de dĂ©terminer comment la thèse de recherche-crĂ©ation en cinĂ©ma a acquis, par ricochet, une certaine place dans les Ă©tudes filmiques ; nous tenterons en parallèle de cerner les rĂ©sistances mĂ©thodologiques qu’elle rencontre comme les possibles thĂ©oriques qu’elle laisse entrevoir, tout en l’inscrivant dans le cadre d’une politique de la recherche que le livre de Sandra Delacourt nous enjoint Ă investir sans relâche.
Cette sĂ©ance s’adresse principalement aux doctorants de l’ESTCA mais est ouverte aux titulaires et aux restants doctorants de l’EDESTA, issus d’autres disciplines artistiques.
La communication de Jennifer Wild portera sur des dimensions politiques et matérielles d’un devenir temporel de la photographie.
Elle s’interrogera sur la capacité de « reconnaissance radicale » qu’a l’image photographique à l’égard des sujets marginaux, opprimés ou « subalternes ». C’est à partir des photographies des barricades de la Commune de Paris (1871) que sera menée l’enquête historique sur les révolutions politiques, culturelles et artistiques, à travers la photographie, le cinéma et les arts.
Les photographies des barricades constituent, d’une part, les traces historiques d’une insurrection passée et de la résistance « performative » des citoyens. Mais elles constituent aussi le fonds à partir duquel explorer les esthétiques, politiques et matérielles, que permet la « nouvelle » photographie (circa 1871). D’autre part, ces photographies font également de l’image des barricades un ensemble figural ou une forme qui réunit soulèvement populaire et stratégies matérielles. A la demande de reconnaissance sociale et politique, cette combinaison associe surtout une demande de visibilité.
L’idée centrale de cette intervention est que la barricade offre un point de vue alternatif permettant d’examiner les formes photographiques et filmiques ultérieures. Celles-ci mettent en relief la matérialité de la photographie, à la fois en termes de longue durée (de la politique esthétique de l’image) et comme capacité de la photographie à libérer les sujets photographiques de leur position culturelle subordonnée, afin qu’ils puissent être reconnus dans leur intégrité et leur humanité. Cela met en lumière le fait qu’ont été sous-estimées les relations du médium photographique avec l’Histoire comme avec la fonction historique de l’esthétique politique de l’image.
Jennifer Wild, Professeure dans les deux dĂ©partements de Cinema & Media Studies et Romance Languages & Literatures Ă L’UniversitĂ© de Chicago, est l’auteure du livre The Parisian Avant-Garde in the Age of Cinema (University of California Press, 2015).
Arno Gisinger, Maître de conférences au département de photographie (UFR Arts, Philosophie, Esthétique) à l’Université Paris 8, est photographe, plasticien et historien.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.
Séminaire animé par Paul-Louis Rinuy (AIAC) et Christa Blümlinger (ESTCA), proposé avec le soutien de l’EUR ArTec et du Collège des Ecoles Doctorales de l’Université Paris 8
Longtemps, le documentaire d’observation a souffert, auprès des commissaires d’exposition de l’art contemporain, d’un statut de mauvais objet, trop éloigné d’une certaine artificialité requise. Cette conférence s’intéressera à sa revalorisation récente, notamment dans le cadre de la Documenta 11 de 2002, dirigée par Okwui Enwezor. Reconnaissant qu’il ne s’agit pas d’une simple « copie » du monde, plusieurs artistes ont désormais choisi cette stratégie. La conférence explorera ce paradoxe apparent à partir d’une discussion portant sur l’œuvre du cinéaste et artiste chinois Wang Bing, 15 Hours (2017), qui documente une journée de travail dans un atelier textile chinois. L’installation se situe à l’intersection entre des discours sur le cinéma numérique et le tournant documentaire dans l’art, dans la mesure où l’œuvre réaffirme la primauté de la saisie optique en même temps que les possibilités singulières d’un mode d’enregistrement de longue durée, propre à la vidéo numérique. (Conférence en anglais)
Erika Balsom est professeure (Senior Lecturer) en études de cinéma au King’s College à Londres. Elle est l’auteur de After Uniqueness : A History of Film and Video Art in Circulation (2017) et de Exhibiting Cinema in Contemporary Art (2013), et a co-dirigé, entre autres, Artists’ Moving Image in Britain since 1989 (2019) et Documentary Across Disciplines (2016). Elle a publié dans des revues académiques comme Grey Room et Cinema Journal et contribue régulièrement à des magazines critiques comme Artforum, frieze, et Sight & Sound.
« Un pont jeté entre Montréal et les Champs-Élysées. Le cas d’Images, revue canadienne de cinéma (1955-1956), et le dialogue France-Québec »
Conférence par Jean-Pierre Sirois-Trahan (Université Laval, Québec)