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Les Rencontres Edesta Synchronisation
Séminaire animé par Paul-Louis Rinuy (AIAC) et Christa Blümlinger (ESTCA), proposé avec le soutien de l’EUR ArTec et du Collège des Ecoles Doctorales de l’Université Paris 8
Erika Balsom (King’s College, London) : « Wang Bing’s 15 Hours and the Chimera of Endlessness » Répondant : Dork Zabunyan (ESTCA)
Longtemps, le documentaire d’observation a souffert, auprès des commissaires d’exposition de l’art contemporain, d’un statut de mauvais objet, trop éloigné d’une certaine artificialité requise. Cette conférence s’intéressera à sa revalorisation récente, notamment dans le cadre de la Documenta 11 de 2002, dirigée par Okwui Enwezor. Reconnaissant qu’il ne s’agit pas d’une simple « copie » du monde, plusieurs artistes ont désormais choisi cette stratégie. La conférence explorera ce paradoxe apparent à partir d’une discussion portant sur l’œuvre du cinéaste et artiste chinois Wang Bing, 15 Hours (2017), qui documente une journée de travail dans un atelier textile chinois. L’installation se situe à l’intersection entre des discours sur le cinéma numérique et le tournant documentaire dans l’art, dans la mesure où l’œuvre réaffirme la primauté de la saisie optique en même temps que les possibilités singulières d’un mode d’enregistrement de longue durée, propre à la vidéo numérique. (Conférence en anglais)
Erika Balsom est professeure (Senior Lecturer) en études de cinéma au King’s College à Londres. Elle est l’auteur de After Uniqueness : A History of Film and Video Art in Circulation (2017) et de Exhibiting Cinema in Contemporary Art (2013), et a co-dirigé, entre autres, Artists’ Moving Image in Britain since 1989 (2019) et Documentary Across Disciplines (2016). Elle a publié dans des revues académiques comme Grey Room et Cinema Journal et contribue régulièrement à des magazines critiques comme Artforum, frieze, et Sight & Sound.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Un pont jeté entre Montréal et les Champs-Élysées. Le cas d’Images, revue canadienne de cinéma (1955-1956), et le dialogue France-Québec »
Conférence par Jean-Pierre Sirois-Trahan (Université Laval, Québec)

« Trump, un film d’AmĂ©rique » Dork Zabunyan (ESTCA) avec Matthias Steinle (rĂ©pondant, Sorbonne nouvelle – Paris 3)
Après discussion Ă propos de la consigne « le 5 mars, l’universitĂ© s’arrĂŞte », il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de maintenir la sĂ©ance du jeudi 12 mars. Dans le contexte actuel de mobilisation contre le projet de la rĂ©forme de l’universitĂ© (LPPR), il nous a semblĂ© important de poursuivre une rĂ©flexion qui cherche Ă aiguiser, avec le cinĂ©ma, des outils d’analyse pour comprendre et Ă©ventuellement avoir prise sur notre histoire contemporaine.
Ă€ cette dĂ©cision, Dork Zabunyan aimerait ajouter ceci, en lien avec le sujet de son intervention : « La LPPR est triste, Trump est archi-triste. Et ce serait encore plus triste de ne pas Ă©changer sur l’une comme sur l’autre dans le cadre d’un sĂ©minaire qui se veut critique et qui existe depuis 17 ans malgré toutes les contraintes Ă©conomiques ».
L’Ă©lection de Donald Trump Ă la prĂ©sidence des Etats-Unis d’AmĂ©rique a bouleversĂ© les modes de reprĂ©sentation fictionnels du pouvoir politique au cinĂ©ma comme Ă la tĂ©lĂ©vision. Les scĂ©naristes de Hollywood sont en crise et les showrunners de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es sont aux abois : le 45e prĂ©sident amĂ©ricain ne ressemble Ă aucun autre, et il rend obsolète la figure mĂŞme du « leader du monde libre ».
Plusieurs questionnements qui engagent l’avenir de la crĂ©ation cinĂ©matographique accompagnent cette crise de la fiction Ă l’ère de Trump : un biopic de l’actuel prĂ©sident amĂ©ricain qui ne tomberait pas dans l’Ă©cueil du bĂŞtisier est-il possible ? Si une caricature de la caricature est contre-productive d’un point de vue critique, quelles puissances d’expression le cinĂ©ma peut-il mobiliser pour dĂ©noncer le fascisme mĂŞlĂ© de bouffonerie de Trump ? La fiction historique peut-elle se prĂ©valoir de faire le « procès » du prĂ©sident amĂ©ricain, comme Hans J. Syberberg s’Ă©tait proposĂ© de rĂ©aliser, avec les moyens du cinĂ©ma, le « procès de Hitler » (dans Hitler, un film d’Allemagne, 1977) ? Peut-on esquisser au final les contre-images de Trump qui resteront dans nos mĂ©moires ? Et ces contre-images pourront-elles constituer Ă leur tour le contrepoint d’un individu dont l’action politique annule le passĂ© et mĂ©prise l’Histoire ?
Dork Zabunyan est professeur en cinĂ©ma Ă l’UniversitĂ© Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Deux de ses ouvrages ont Ă©tĂ© rĂ©cemment traduits en anglais : Foucault at the Movies (avec P. Maniglier, Columbia UP, 2018, trad. Clare O’Farrell) et The Insistence of Struggle (IF Publications, 2019, trad. Stefan Tarnowski). Il prĂ©pare actuellement un essai sur les images de Donald Trump.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
« Eric Rohmer : pour un cinéma impur » avec Noël Herpe, maitre de conférences à l’Université Paris 8.
Grâce au Goût de la beauté, anthologie supervisée par ses soins, on connaissait un Rohmer théoricien, ambitionnant de retrouver dans le septième art une forme de sublime que les autres arts auraient désertée. Avec Le Sel du présent, qui paraît à  l’occasion de son centenaire, c’est un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scène. Impur, car se mêlent à  ses choix des tropismes idéologiques, marqués par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, où il jouait au polémiste méchant. Impur, parce qu’à  rebours du cinéma d’adaptation littéraire, français ou américain, il ose défendre les outsiders, les films de genre, les produits de consommation courante, mais où la mise en scène se révèle d’autant mieux que la poésie n’est point trop sollicitée. Impur encore, – qui l’eût cru ? –, parce qu’il ne cesse de faire des infidélités à  son atlantisme affiché, et de découvrir à travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinéma. C’est un peu de cette géographie rohmérienne que l’on se propose d’arpenter, conjuguée à une cinémathèque idéale qui réserve elle aussi bien des surprises. Amoureux de Murnau, Rohmer célèbre Eisenstein. Renoirien jusqu’à  défendre Elena, il s’incline devant les rigueurs de Bresson (et s’enthousiasme pour le plus bressonnien des Hitchcock, Le Faux Coupable). Rossellinien impénitent, il fait l’éloge des Nuits blanches de Visconti. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage cinéphile. Et invente déjà , de modèles secrets en révérences en trompe-l’œil, son futur travail de cinéaste.
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

Colloque international • Années 20/20 • Avant-gardes cinématographiques / Cinéma expérimental
« Il fallait bien une expĂ©rience cinglante pour faire lever dans la frĂ©nĂ©sie technique et Ă©conomique d’un cinĂ©ma naissant, une gerbe de films et de pensĂ©es qui imposeraient Ă la postĂ©ritĂ© cinĂ©matographique de revenir sans cesse aux formes et aux questions qu’ils lĂ©guaient, une expĂ©rience originaire ; celle Ă partir de laquelle commencent les questions. »
– Claudine Eizykman, « L’Avant-garde cinĂ©matographique comme expĂ©rience originaire »,  Le Film-après-coup, PUV, 2019.
En complĂ©ment de la rĂ©trospective de CinĂ©doc / Novembre ExpĂ©rimental « Avant-gardes cinĂ©matographiques et CinĂ©ma expĂ©rimental » qui se tiendra du 2 au 30 novembre au Studio des Ursulines, au cinĂ©ma Le Grand Action, Ă l’UniversitĂ© Paris 8 ainsi qu’Ă l’INHA, un colloque international rĂ©unissant historiens et chercheurs spĂ©cialistes des avant-gardes cinĂ©matographiques des AnnĂ©es Vingt se tiendra les jeudi 5 et vendredi 6 novembre 2020 Ă l’auditorium de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA). Le Colloque sera retransmis en live sur la page Facebook de CinĂ©doc.

Présentation du recueil d’articles de Michèle Lagny (codirectrice de « Théâtres de la mémoire », 2003-2018)
Hors cadre : imaginaires cinématographiques de l’histoire (Hermann, coll. « L’esprit du cinéma », 2020) par les quatre coéditrices du volume : Emmanuelle André (Paris 7), Christa Blümlinger (Paris 8), Sylvie Lindeperg (Paris 1) et Sylvie Rollet (Poitiers)
Les textes rĂ©unis dans le volume – dont l’écriture s’échelonne sur un peu plus de trente ans –dessinent le visage d’une chercheuse infatigable, animĂ©e d’une indĂ©fectible curiositĂ©. Au tournant des annĂ©es 1970 et 1980, en France, l’entreprise pionnière de Marc Ferro a commencĂ© Ă fissurer le mur qui sĂ©pare la recherche historique et l’analyse des discours audiovisuels. Ce moment oĂą les domaines de compĂ©tence se redĂ©finissent et oĂą les certitudes s’effondrent est celui des premières publications de Michèle Lagny, consacrĂ©es Ă la RĂ©volution russe filmĂ©e par Eisenstein. Elle se convainc immĂ©diatement d’un principe, qu’elle ne cessera de rĂ©pĂ©ter : il faut « faire de l’analyse filmique un prĂ©alable instrumental Ă la dĂ©marche proprement historique. »Â
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
« Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre après tout ! » avec Raphaël Nieuwjaer, rédacteur en chef (sous réserve) et Gabriel Bortzmeyer, enseignant et critique.
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

« Trump, un film d’AmĂ©rique »
Dork Zabunyan (Université Paris 8)
Reprise de la séance interrompue du 12 mars dernier.
L’Ă©lection de Donald Trump Ă la prĂ©sidence des Etats-Unis d’AmĂ©rique a bouleversĂ© les modes de reprĂ©sentation fictionnels du pouvoir politique au cinĂ©ma comme Ă la tĂ©lĂ©vision. Les scĂ©naristes de Hollywood sont en crise et les showrunners de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es sont aux abois : le 45e prĂ©sident amĂ©ricain ne ressemble Ă aucun autre, et il rend obsolète la figure mĂŞme du « leader du monde libre ».
Plusieurs questionnements qui engagent l’avenir de la crĂ©ation cinĂ©matographique accompagnent cette crise de la fiction Ă l’ère de Trump : un biopic de l’actuel prĂ©sident amĂ©ricain qui ne tomberait pas dans l’Ă©cueil du bĂŞtisier est-il possible ? Si une caricature de la caricature est contre-productive d’un point de vue critique, quelles puissances d’expression le cinĂ©ma peut-il mobiliser pour dĂ©noncer le fascisme mĂŞlĂ© de bouffonerie de Trump ? La fiction historique peut-elle se prĂ©valoir de faire le « procès » du prĂ©sident amĂ©ricain, comme Hans J. Syberberg s’Ă©tait proposĂ© de rĂ©aliser, avec les moyens du cinĂ©ma, le « procès de Hitler » (dans Hitler, un film d’Allemagne, 1977) ? Peut-on esquisser au final les contre-images de Trump qui resteront dans nos mĂ©moires ? Et ces contre-images pourront-elles constituer Ă leur tour le contrepoint d’un individu dont l’action politique annule le passĂ© et mĂ©prise l’Histoire ?
Dork Zabunyan est professeur en cinĂ©ma Ă l’UniversitĂ© Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Deux de ses ouvrages ont Ă©tĂ© rĂ©cemment traduits en anglais : Foucault at the Movies (avec P. Maniglier, Columbia UP, 2018, trad. Clare O’Farrell) et The Insistence of Struggle (IF Publications, 2019, trad. Stefan Tarnowski). Il prĂ©pare actuellement un essai sur les images de Donald Trump.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE  Edito Nouveaux Cahiers
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Trains Persistance et variation des modèles narratifs et iconographiques en Europe centrale et orientale
Journée d’études (en visioconférence) 3-4 mars 2021, Paris
« Trains : persistance et variation des modèles narratifs et iconographiques en Europe centrale et orientale » : cette journée d’études est conçue comme le troisième volet d’une série entamée en 2014 (Trains, gares et chemins de fer en Europe centrale, 13 février 2014 ; Transfert(s). Intermédialité et chemins de fer, 4 et 5 décembre 2018).
Les précédentes rencontres s’étaient concentrées sur l’imaginaire ferroviaire dans l’histoire et les cultures d’Europe centrale, puis sur leurs déplacement d’un média à l’autre (littéraire et cinématographique notamment). Dans les deux cas, nous avons tenté de le comprendre comme un repère thématique mais aussi comme un enjeu théorique de la modernité (parfois saisie dans l’aller-retour entre Europe et Amérique). Notre proposition est d’élargir la perspective en comprenant le train et le chemin de fer comme des motifs stéréotypés, supports d’investissements symboliques mais aussi de variations à travers le temps et l’espace, voire de déformations délibérées, parfois parodiques. L’élargissement portera aussi sur le corpus interrogé, qui inclura les productions littéraires et visuelles du monde russe.
Responsables scientifiques : Delphine BECHTEL, Xavier GALMICHE, Mathieu LERICQ & Kinga SIATKOWSKA-CALLEBAT.
Institutions et partenaires : Eur’ORBEM (Sorbonne UniversitĂ©, CNRS), en partenariat avec l’ESTCA (UniversitĂ© Paris 8 – Vincennes Saint-Denis), le CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-EuropĂ©ennes, Sorbonne UniversitĂ©, CNRS) et Malavida Ă©ditions.
Cette journĂ©e d’études est un Ă©vĂ©nement associĂ© au programme de recherche SAMSON – Sciences, Arts, Medicine and Social Norms (https://samson.hypotheses.org/).
Pour participer à la journée d’études en visioconférence, cliquer sur le lien suivant : https://us02web.zoom.us/j/93001405909?pwd=aVk2djc1eU5aZXZtK0RnWmYyU08rQT09
ID de réunion : 930 0140 5909
Code secret : TzB6W2

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma : enjeux historiques et théoriques »
En tant que genre critique, l’anthologie est une manière non seulement de recueillir des textes, mais de produire un savoir. A travers quelques exemples, il s’agira de questionner le geste anthologique et de se demander dans quelle mesure il peut nourrir une approche historiographique et thĂ©orique et aider Ă comprendre la manière dont le cinĂ©ma a Ă©tĂ© Ă©crit et pensĂ©.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« France-USA 2 : les critiques littĂ©raire et cinĂ©matographique face aux nouveaux enjeux  des annĂ©es 1940″
Après avoir consacré en 2016 une première séance à la critique américaine de l’après-guerre (et évoqué les travaux de Manny Farber et James Agee), je propose d’explorer la même époque critique en l’ouvrant, d’une part, à la problématique des transferts culturels franco-américains et, de l’autre, aux relations entre critique littéraire et critique cinématographique. En un temps qui a vu émerger le paradigme de la postcritique (voir notamment les travaux de Rita Felski consacrés à la littérature), il y a une certaine urgence à rappeler la distinction anglaise entre critique et criticism, étant entendu que les travaux de notre séminaire portent essentiellement sur le second terme, paradoxalement le plus menacé par une guerre de tranchées ne le concernant pas., tout du moins de façon frontale. Une histoire comparée de la critique (qui ne demande bien sûr qu’à s’ouvrir aux exemples britanniques, italiens, allemands, etc.) doit permettre de prendre la mesure d’un vaste continent de textes, jugements et généalogies, mais aussi d’échanges, de relations privilégiées,  ou encore d’ignorance ou de méconnaissance. Après avoir situé l’origine du dialogue dans la critique littéraire du jeune Sartre, les questions de la subjectivité, de l’auteur et du genre seront abordées à nouveaux frais dans une perspective transatlantique…et en s’efforçant de ne pas se noyer dans l’océan.
Avec Marc Cerisuelo (Université Gustave-Eiffel).

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« De la poétique de la critique littéraire à la poétique de la critique cinématographique »
On envisage dans cette sĂ©ance un exercice de thĂ©orie littĂ©raire : comment construire une poĂ©tique de la critique cinĂ©matographique en extrapolant Ă partir d’une poĂ©tique de la critique littĂ©raire ? En partant de PoĂ©tique de la critique littĂ©raire, ouvrage paru au Seuil en 2019, on se demandera ce que l’on peut garder, ce que l’on doit enlever, ce qu’il faut transformer pour passer d’un genre Ă l’autre. Avec, Ă la clef, deux interrogations, l’une sur l’objet – qu’est-ce qui distingue le discours sur une Ĺ“uvre littĂ©raire du discours sur une Ĺ“uvre cinĂ©matographique ? – l’autre sur la mĂ©thode – comment construit-on une poĂ©tique ? – avec Ă l’horizon la mĂŞme intuition : que ce dont nous parlons, livre ou film, est largement tributaire de la façon dont nous en parlons.
Avec Florian Pennanech, professeur agrégé de lettres en classes préparatoires, enseignant à l’université de la Sorbonne nouvelle.