Rencontre avec Dominique Willoughby autour de la sortie du DVD, Intégrale des films argentiques (1969-1981) de Claudine Eizykman (Cinédoc) et du livre Le film-aprÚs-coup (Presses Universitaires de Vincennes), premier recueil de textes inédits ou introuvables de Claudine Eizykman, constituant une refondation radicale de la théorie du cinéma, élaborée et approfondie de 1970 à 2018.
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Le premier Ridley Scott Colloque imaginé et initié par Claire Mercier
Coordonné par Emmanuel Dreux, Nicolas Droin, Jennifer Verraes
« Ce colloque a pour objet de revenir sur les trois premiers films du cinĂ©aste Ridley Scott. Dans le commentaire quâil fait des Duellistes (1977), Ridley Scott rappelle quâil sâagissait pour lui â Ă quarante ans â de passer de la forme courte (short form) Ă un film de pleine longueur (feature film), qui puisse ĂȘtre lâattraction principale du programme. Il dit son ambition de quitter le film alimentaire pour « aller en profondeur raconter une histoire ».Â
A travers ce colloque nous nous proposons de revenir sur un corpus précis :
Les Duellistes (1977)
ScĂ©nario : GĂ©rald Vaughan-Hughes d’aprĂšs The Duel de Joseph Conrad.
Alien (1979)
ScĂ©nario : Dan O’Bannon et Walter Hill (non crĂ©ditĂ©),
d’aprĂšs une histoire de Dan O’Bannon et Ronald Shusett.
Blade Runner (1982)
Scénario : David Webb Peoples et Hampton Fancher,
d’aprĂšs le roman de Philip K. Dick, Do Androids Dream of Electric Sheep ?
Chacun des films pourra faire lâobjet dâune analyse fouillĂ©e ; mais il sâagira aussi de les considĂ©rer Ă la façon dâune triade au moyen de laquelle le rĂ©alisateur Ridley Scott se forme, se dessine. »

Découvertes du cinema muet italien dans les collections du CNC
Un Ă©vĂ©nement co-organisĂ© par ArTeC, la Direction du patrimoine du CNC, lâUniversitĂ© Paris LumiĂšres (UPL) et lâESTCA (UniversitĂ© Paris 8), avec la participation de la CinĂ©mathĂšque française, du Museo Nazionale del Cinema – Torino, du CSC – Cineteca Nazionale (Roma), de la Cineteca di Bologna, et de la Fondazione Cineteca Italiana – Milano
Sous la direction de Céline Gailleurd et Béatrice de Pastre.
ComitĂ© dâorganisation et scientifique : BĂ©atrice de Pastre, Ăric Le Roy, Laurent Bismuth, CĂ©line Gailleurd, Olivier Bohler. Assistant du comitĂ© : Stefano Darchino.
Cet Ă©vĂ©nement sâinscrit dans le cadre du projet de recherche et de crĂ©ation « Le cinĂ©ma muet italien Ă la croisĂ©e des arts europĂ©ens (1896-1930) », dĂ©veloppĂ© par CĂ©line Gailleurd au sein de lâEUR ArTeC, de lâUniversitĂ© Paris LumiĂšres (UPL) et de lâESTCA (UniversitĂ© Paris 8)
Cliquer pour télécharger le programme version pdf ou pour consulter la page du colloque sur le site.

Territoires de la propagande
PremiÚre journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
OrganisĂ© par le Centre de Recherche en Arts et EsthĂ©tique (CRAE/UPJV) et le Laboratoire EsthĂ©tique, Sciences et Technologies du CinĂ©ma et de lâAudiovisuel (ESTCA/Paris 8), avec le soutien de la FEMIS et du Centre Georges Pompidou.

Territoires de la propagandeÂ
« Contre Leni Riefenstahl »
Conférence de Jim Hoberman (critique de cinéma) , dans le cadre journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
RĂ©alisĂ© Ă lâoccasion du CongrĂšs du parti nazi de Nuremberg en 1934, Triumph des Willens de Leni Riefenstahl, la « cinĂ©aste dâHitler », occupe une place ambiguĂ« dans lâhistoire du cinĂ©ma. Eloge de la toute-puissance du nazisme, ce film de propagande a paradoxalement influencĂ© toute une gĂ©nĂ©ration de cinĂ©astes dâavant-garde et de critiques plus enclins Ă y voir un aboutissement formel de lâart cinĂ©matographique quâĂ considĂ©rer son contenu idĂ©ologique.

Territoires de la propagande
DeuxiÚme journée du colloque international « Territoires de la propagande » porté par Sébastien Denis (Université de Picardie Jules Verne) et Dork Zabunyan (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
OrganisĂ© par le Centre de Recherche en Arts et EsthĂ©tique (CRAE/UPJV) et le Laboratoire EsthĂ©tique, Sciences et Technologies du CinĂ©ma et de lâAudiovisuel (ESTCA/Paris 8), avec le soutien de la FEMIS et du Centre Georges Pompidou.

Novembre Expérimental 2019 Claudine Eizykman
V.W Vitesses Women (36â, 16mm, 1972-74), Claudine Eizykman
« Claudine Eizykman avec Vitesses Women, film torentueux, éblouissant, entre-croise plusieurs séquences selon des rythmes divers, parfois proches des seuils perceptifs, permettant le dérÚglement des sens souhaité par Rimbaud, ouvrant la voie à un autre mode de perception. » Michel Nuridsany
Ultrarouge-Infraviolet (31â, 16mm, 1974), Guy Fihman
« Ultra-rouge Infra-violet : temps/couleur. Couleurs : le cinĂ©ma ne connaĂźt que les couleurs standards qui sont les normes de fabricants de surfaces sensibles et des laboratoires de traitement des Ă©mulsions – ici apparaĂźt toute la gamme chromatique (visible/impressionnable par le support chimique) lĂ oĂč habituellement un seul systĂšme chromatique, rĂ©putĂ© vrai, normal, devrait advenir. Couleurs. Couleur câest l’intensitĂ© qui est. Temps : les variations chromatiques sâeffectuent Ă partir dâun tableau-les toits rouges de Pissaro – avec des procĂ©dures et des rythmiques spĂ©cifiques. Une totale fixitĂ© qui sâaccompagne dâune double fluiditĂ©, chromatique et rythmique – les seuls mouvements qui se produisent nâen sont pas : lâappareil perceptif traduit en mouvement ce qui nâest que variation du spectre chromatique et modification de lâintensitĂ© lumineuse. »

Novembre Expérimental 2019 Claudine Eizykman
Bruine Squamma (120â, 16mm, 1972-77), Claudine Eizykman
« Ăprouver que sa perception change de vitesse, que son cerveau et son corps sâemplissent de mouvements. Il nây a guĂšre que lâangoisse, la souffrance et le plaisir sexuel qui suscitent lâĂ©branlement dans le corps et dans le cerveau, de mouvements. Et encore ceux-ci sont-ils fondus dans des implications, gainĂ©s dans la ouate quasi naturelle qui baigne toute notre mobilitĂ© corporelle/cervicale, diffĂ©rant, estompant lâĂ©prouvĂ© direct des mouvements, battements, dont notre vie est formĂ©e. Ce que je voulais voir dans Bruine Squamma, câest le dĂ©collement de la figuration dâavec ce qui la produit, les battements, les textures, les vitesses. » Claudine Eizykman, Erres n°5, 1978.

Claudine Eizykman â Faire penser le cinĂ©ma
Avec Guy Fihman, Dominique Willoughby (PR – UniversitĂ© Paris 8), Francis Haselden, (ENS-Paris), Françoise Coblence (UniversitĂ© de Picardie-Jules-Verne, SociĂ©tĂ© psychanalytique de Paris), Paolo Bertetto (UniversitĂ La Sapienza-Roma), GrĂ©goire Quenault (UniversitĂ© Paris 8), Dario Marchiori (UniversitĂ© LumiĂšre Lyon 2), Patrick de Haas, Mireille Laplace (Grains de LumiĂšre, Marseille), Prosper Hillairet (UniversitĂ© Paris 8) Jennifer Verraes (UniversitĂ© Paris 8), Federico Rossin (programmateur indĂ©pendant)
Projections lors du colloque :
Lâautre scĂšne (6â, 16mm, 1969-1972), Claudine Eizykman, Dominique Avron, Guy Fihman et Jean-François Lyotard
OperneĂŻa (45â, 16mm, 1976-1980), Claudine Eizykman
Moires mĂ©moires (25â, 16mm, 1972-1978), Claudine Eizykman
Melba Film Coop (6â, 16mm, 1977-2019), Dominique Willoughby
â Programme dĂ©taillĂ© avec les rĂ©sumĂ©s des interventions et les informations sur les films ici
â Consulter le programme complet de Novembre ExpĂ©rimental 2019 Claudine EizykmanÂ

Les Rencontres du cinĂ©ma documentaire organisĂ©es par PĂ©riphĂ©rie auront lieu cette annĂ©e autour dâEtonnants Portraits, du 27 novembre au 3 dĂ©cembre au cinĂ©ma Georges MĂ©liĂšs de Montreuil.
On pourra y revoir, le mercredi 27 novembre Ă 18h45 :
AndrĂ© S. Labarthe de la tĂȘte aux pieds, de Isabelle RĂšbre (2002) Coproduction : Les productions de LâOeil sauvage/TV 10 ANGers/INA/AMIP
Faire le portrait dâun portraitiste, câest regarder le geste plutĂŽt que le modĂšle. Choisir de le faire au moment oĂč lâhomme rĂ©alise un documentaire sur Antonin Artaud, câest sâengager dans une histoire en abĂźme. Dans ce portrait- essai, Labarthe nous ouvre ses portes, faisant apparaĂźtre les piĂšces dâun puzzle, jeu Ă multiples faces oĂč je est un autre. La rĂšgle appliquĂ©e ici est la suivante : dĂ©couper deux ou trois morceaux choisis dans le corps de sa filmographie et en saisir un mouvement qui va de la tĂȘte aux pieds.
PrĂ©cĂ©dĂ© d’un atelier autour de lâart du portrait, le visible et lâinvisible avec François Caillat, Michelle Porte et Isabelle RĂšbre, et modĂ©rĂ© par Corinne Bopp. EntrĂ©e libre, Ă 14h30.
La projection sera suivie dâune rencontre avec la rĂ©alisatrice. Au plaisir de vous y retrouver !

Novembre Expérimental 2019 Claudine Eizykman
Lâautre scĂšne (6â, 16mm, 1969-1972), Claudine Eizykman, Dominique Avron, Guy Fihman et Jean-François Lyotard
« Câest une tentative qui vise Ă manifester (et non Ă signifier) avec les images et la matiĂšre sonore comment fonctionne une publicitĂ© : ici la lame Gillette. Lâautre scĂšne devait inclure dâautres sĂ©quences portant sur dâautres champs que la publicitĂ©. Le titre, empruntĂ© Ă Freud indique lâimportance accordĂ©e aux opĂ©rations du travail du rĂȘve par rapport au travail du film. » Claudine Eizykman, programme CNAC- Centre Georges Pompidou, dĂ©cembre 1980.
Maine Montparnasse (12â, 16mm, 1972), Claudine Eizykman
« Câest une portion de Maine Montparnasse, un immeuble et son prolongement sur la gare qui a Ă©tĂ© filmĂ© dâun 5Ăšme Ă©tage perpendiculaire Ă cet espace, selon les lignes de force dĂ©ployĂ©es ou opposĂ©es : mouvements rectilignes ou ondulĂ©s, mouvements larges ou focalisants, mouvements lents ou rapides, mouvements aller-retour. Le plan ainsi obtenu a Ă©tĂ© travaillĂ© selon les composantes spatiales fondamentales qui sont aussi les composantes du ruban : haut/bas, droit/gauche, avant/arriĂšre, et l’accumulation finale de ces composantes. » Claudine Eizykman
Lapse (75â, 16mm, 1976-1981), Claudine Eizykman
« Lapse : peut-ĂȘtre son plus beau film. Car ici, la trame (y compris au sens narratif – mais câest une trame en morceaux, un eidos de trame) est simple : quelques plans, gĂ©nĂ©ralement liĂ©s, fondus lâun Ă lâautre par la surimpression ou lâincrustation du plan prĂ©cĂ©dent, rĂ©trĂ©ci, dans le plan suivant. Quelquâun tĂ©lĂ©phone dâune cabine publique, dans la rue. Un personnage courant (le mĂȘme), (pour)suivi par deux autres. Une jeune femme sâĂ©croulant lentement, abandonnant en tombant sa robe, gisant alors nue sur le sol… Et avec ce matĂ©riau, infiniment repris (dans des ordres divers, semble-t-il) comme une sĂ©quence de film structurel (mais qui nâen nâest plus un, car lâessentiel est ailleurs que dans la structure), la cinĂ©aste fait des merveilles. Elle joue des couleurs, certes – en positif ou en nĂ©gatif – de façon convaincante (on a longtemps dans lâĆil, dans le plaisir de lâĆil, certains bleus nuit du dĂ©but et le sanglant mauve d’une Ă©charpe en nĂ©gatif ou la pĂąleur forte, nimbĂ©e de jaune ou de vert, du corps de la « tuĂ©e »). Mais surtout – qui donne son ciment, sa pulsation au film -, elle recouvre (de plus en plus, semble-t-il, Ă mesure quâon approche de la fin) son image dâune cristallisation de points et ce pailletage, ce poudroiement cotonneux, ce flocage de Nekes dans Amalgam), donne, en mĂȘme temps quâune concrĂ©tude supplĂ©mentaire Ă lâimage, des arrangements colorĂ©s plus miroitants. » Dominique Noguez, 30 ans de cinĂ©ma expĂ©rimental en France 1950-1980, 1982.

« Filmer l'(im)possible : les temps Ă venir d’Alexander Kluge » Maguelone Loublier (UniversitĂ© du Mans/ESTCA) avec Christa BlĂŒmlinger (rĂ©pondante)
Il sâagira de penser la tension entre possible et impossible dans les films-essais dâAlexander Kluge. Dans son Ćuvre cinĂ©matographique, Kluge ne cherche ni Ă rĂ©pĂ©ter ni Ă imiter le rĂ©el, mais le reprĂ©sente autrement, en faisant advenir dans lâimage et dans les mots les puissances du possible. A partir de lâanalyse du possible comme « catĂ©gorie esthĂ©tique » (Deleuze/Guattari), nous verrons comment les films de Kluge reprĂ©sentent le possible pour donner de lâĂ©lan au rĂ©el, pour y crĂ©er du possible et faire surgir lâimprĂ©visible et lâimpossible. En entrelaçant les temporalitĂ©s, en tissant fiction et histoire, Kluge imagine dâautres possibilitĂ©s et crĂ©e de lâimpossible ; il offre ainsi au cinĂ©ma un « rĂ©cit au subjonctif », qui Ă©chappe Ă la narration au prĂ©sent et Ă lâimparfait.
Normalienne, agrĂ©gĂ©e d’allemand, Maguelone Loublier est actuellement ATER Ă l’UniversitĂ© du Mans. Elle a soutenu une thĂšse en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă Paris 8 et Ă la Goethe-UniversitĂ€t (Francfort-sur-le-Main) sur les manifestations de la voix dans l’oeuvre d’Alexander Kluge : « Variations et mĂ©tamorphoses. Une voix allemande: Alexander Kluge ».
Elle a publié : « L’ombre d’une corne de taureau ou le conte de l’Enfant obstinĂ© chez Alexander Kluge » (Germanica, 61, 2017), « Eine gespenstische Stimme geht um in Alexander Kluges Filmen » (Alexander-Kluge-Jahrbuch, 5, 2018) et « Le film-essai: quand le je-ne-sais-quoi de la voix et le presque-rien du silence ponctuent l’image (Godard, Marker, Kluge) » (Voix et silence dans les arts: passages, poĂŻĂšsis et performativitĂ©, 2019).
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂ©minaire doctoral pluridisciplinaire âCrĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sudâ
Rencontre avec Gabriel et MaurĂlio Martins
Le vendredi 29 novembre de 16h30 Ă 18h, en salle AimĂ© CĂ©saire (locaux de lâECLA) Ă lâENS dâUlm (45, rue dâUlm / Paris VĂšme), nous dialoguerons avec le duo de cinĂ©astes brĂ©siliens Gabriel et MaurĂlio Martins, deux des membres fondateurs du collectif de production mineiro Filmes de PlĂĄstico, qui vient de fĂȘter ses dix annĂ©es dâactivitĂ©  et qui est aujourdâhui lâun des groupes de cinĂ©ma localisĂ© « hors de lâaxe » les plus prolifiques du BrĂ©sil.
LâĂ©change, traduit du portugais par le français, se concentrera sur les enjeux esthĂ©tiques et politiques de leurs filmographies respectives et communes, en nous intĂ©ressant tout particuliĂšrement Ă la singularitĂ© de leur mode de production collectivisĂ© et Ă la persistance de lâancrage pĂ©riphĂ©rique de leur cinĂ©ma dans leur banlieue natale, Contagem, comme point de dĂ©part de fictionalisation du quotidien et du contemporain.
Le premier long mĂ©trage commun de Gabriel Martins et MaurĂlio Martins, Au cĆur du monde (No coração do mundo) sera projetĂ© en premiĂšre française au Festival des 3 Continents Ă Nantes entre les 20 et 26 novembre prochains. Leur film, distribuĂ© par Survivance, connaĂźtra une sortie en salles le 18 dĂ©cembre et bĂ©nĂ©ficiera dâici lĂ de plusieurs avant-premiĂšres en prĂ©sence des cinĂ©astes, notamment le lundi 2 dĂ©cembre Ă 19h30 Ă la CinĂ©mathĂšque Française.
LâentrĂ©e est libre, sans rĂ©servation prĂ©alable.
LâĂ©quipe de CrĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sud, Ignacio Albornoz (UniversitĂ© Paris 8, EDESTA, ESTCA), Claire Allouche (UniversitĂ© Paris 8, EDESTA, ESTCA), Leslie Cassagne (UniversitĂ© Paris 8, EDESTA, ScĂšnes du monde), CĂ©lia JĂ©supret (UniversitĂ© Lyon 2, ED3LA, Passages), Baptiste Mongis (IHEAL).

Ămergence de lâart vidĂ©o en Europe : historiographie, thĂ©orie, sources et archives (1960-1980)
Ă ce jour, une histoire de lâart vidĂ©o Ă lâĂ©chelle de lâEurope reste Ă faire. Câest la mission Ă laquelle le prĂ©sent programme de recherche entend rĂ©pondre. Un rĂ©seau international, regroupant Ă la fois des historiens de lâart et de lâimage en mouvement, des artistes, des protagonistes de cette aventure, des dĂ©positaires de fonds dâarchives, des conserva- teurs et de jeunes chercheurs, sâest constituĂ©. Il a pour objectif de collecter des donnĂ©es sur les artistes, les Ćuvres et les Ă©vĂ©nements qui ont permis lâavĂšnement de cette pratique, ou qui ont comptĂ© dans son dĂ©veloppement sur le territoire europĂ©en, et de mettre au jour les conditions nationales spĂ©cifiques de production et de diffusion per- mettant dâexpliquer la variĂ©tĂ© des productions comme la disparitĂ© des pĂ©riodes dâĂ©mergences (1960-1980).
Ce sixiĂšme sĂ©minaire de recherche « Ămergence de lâart vidĂ©o en Europe : historiographie, thĂ©orie, sources et archives (1960-1980) » rĂ©unit les chercheurs du projet et des spĂ©cialistes internationaux, en vue dâĂ©tudier les premiers temps de lâart vidĂ©o en Allemagne, TchĂ©coslovaquie, Finlande, NorvĂšge, SuĂšde, France et Croatie.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Le Festival de Cannes 1939 : une expérience critique »
Avec Antoine de Baecque (ENS), Marc Cerisuelo (UPEM), AdĂšle Yon (ENS-Paris 3)

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Ecocritique 1 – Les cahiers verts des Cahiers du CinĂ©ma.Â
La proposition faite par Nathalie Blanc, Denis Chartier et Thomas Pughe de rebaptiser le texte de Lawrence Buell Writing for an endangered world en « reading for an endangered world », portait sur la nĂ©cessitĂ© de relire les textes littĂ©raires dâun point de vue particulier, celui de lâenvironnement, et dâen bousculer ainsi la rĂ©ception. Il sâagit bien ici dâouvrir lâintimitĂ© de lâĆuvre Ă un dehors, Ă un monde menacĂ©, mission dont on pourrait penser quâelle relĂšve en grande partie de celles dĂ©volues Ă la critique.
Ces deux sĂ©ances du sĂ©minaire consacrĂ©es Ă lâĂ©cocritique proposent donc de partir Ă la recherche de gestes critiques cherchant Ă Ă©veiller le regard du spectateur. Nous aurons le plaisir de recevoir, pour ce premier sĂ©minaire, StĂ©phane Delorme, critique et rĂ©dacteur en chef des Cahiers du CinĂ©ma. Il viendra nous prĂ©senter la dĂ©marche des « cahiers verts », qui, avec son herbier, nous ont, non sans audace, proposĂ©, en avril 2019 de « voir autrement le monde et les films ».

« « The time of this story is the future ». Du bon usage de lâanticipation pour faire Ă©merger la conscience des crimes de masse » Ophir LĂ©vy (Paris 8/ESTCA) avec Sylvie Lindeperg (rĂ©pondante)
Dans la proximitĂ© immĂ©diate avec des faits gĂ©nocidaires, il arrive que la fable cinĂ©matographique se conjugue au futur, comme sâil sâagissait de sâaccorder, par cette distance artificielle, le recul nĂ©cessaire Ă lâapprĂ©hension dâun Ă©vĂ©nement qui dĂ©borde lâentendement. Lâexemple le plus emblĂ©matique dâune telle dĂ©marche est sans doute None Shall Escape dâAndrĂ© de Toth, film tournĂ© en octobre 1943 et sorti en fĂ©vrier 1944, qui sâouvre sur ces mots : « The time of this story is the future. The war is over » et qui imagine lâhypothĂ©tique procĂšs dâun criminel de guerre jugĂ© devant le « Tribunal International du district de Varsovie ». Alors mĂȘme quâAuschwitz fonctionne Ă plein rĂ©gime, ce film est le premier Ă Ă©voquer frontalement le sort des Juifs dans une Europe sous domination nazie.
En revenant sur la genĂšse de None Shall Escape, mais Ă©galement en sollicitant dâautres exemples tirĂ©s aussi bien de la littĂ©rature de la fin du XIXe siĂšcle que des dramatiques radio de lâimmĂ©diat aprĂšs-guerre, nous voudrions interroger cet enchevĂȘtrement des temporalitĂ©s si caractĂ©ristique des rĂ©cits marquĂ©s par la mĂ©moire du gĂ©nocide et nous demander quelles pourraient ĂȘtre les vertus Ă©pistĂ©mologiques dâune telle projection de lâactualitĂ© dans lâavenir.
Ophir Levy est maĂźtre de confĂ©rences en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâuniversitĂ© Paris 8 â Vincennes â Saint-Denis. Sa thĂšse consacrĂ©e Ă la migration des images dâarchives de la dĂ©portation et Ă lâempreinte souterraine de la mĂ©moire de la Shoah dans le cinĂ©ma contemporain (sous la dir. de Sylvie Lindeperg, universitĂ© Paris 1 – « Prix de la Recherche » de lâInathĂšque en 2014) a donnĂ© lieu Ă la publication de lâouvrage Images clandestines. MĂ©tamorphoses dâune mĂ©moire visuelle des « camps » (Hermann, 2016). Il est Ă©galement lâauteur de Penser lâhumain Ă lâaune de la douleur. Philosophie, histoire, mĂ©decine. 1845-1945 (LâHarmattan, 2009).
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

Atelier Recherche-Création, Cinéma avec Dork Zabunyan (Paris 8), Sandra Delacourt (Paris 1) et Catherine Perret (Paris 8)
Chaque discipline artistique possĂšde sans doute sa propre conception de la thĂšse de recherche-crĂ©ation, et il convient de respecter les spĂ©cificitĂ©s de chacune des pratiques artistiques qui sâouvrent ainsi Ă la recherche doctorale. Mais peut-ĂȘtre que le problĂšme demeure mal posĂ©, et quâĂ une question dâessence â quâest-ce quâune thĂšse de recherche-crĂ©ation en cinĂ©ma, en arts plastiques, en théùtre, etc. ? â, il faudrait en soulever une autre, Ă la fois plus globale et plus concrĂšte : à quelles conditions(historiques, politiques, pĂ©dagogiques…) les thĂšses de ce type voient-elles le jour dans les dĂ©partements dâenseignement artistique ? Câest ce renversement de perspective que Sandra Delacourt entreprend dans un ouvrage paru rĂ©cemment et qui fera date dans ce domaine : LâArtiste-chercheur â Un rĂȘve amĂ©ricain au prisme de Donald Judd (Ă©ditions B 52, 2019). Nous partirons des hypothĂšses avancĂ©es dans ce livre pour tenter de dĂ©terminer comment la thĂšse de recherche-crĂ©ation en cinĂ©ma a acquis, par ricochet, une certaine place dans les Ă©tudes filmiques ; nous tenterons en parallĂšle de cerner les rĂ©sistances mĂ©thodologiques quâelle rencontre comme les possibles thĂ©oriques quâelle laisse entrevoir, tout en lâinscrivant dans le cadre dâune politique de la recherche que le livre de Sandra Delacourt nous enjoint Ă investir sans relĂąche.
Cette sĂ©ance s’adresse principalement aux doctorants de l’ESTCA mais est ouverte aux titulaires et aux restants doctorants de lâEDESTA, issus dâautres disciplines artistiques.

« Les images des barricades » Jennifer Wild (université de Chicago) avec Arno Gisinger (répondant)
La communication de Jennifer Wild portera sur des dimensions politiques et matĂ©rielles dâun devenir temporel de la photographie.
Elle sâinterrogera sur la capacitĂ© de « reconnaissance radicale » quâa lâimage photographique Ă lâĂ©gard des sujets marginaux, opprimĂ©s ou « subalternes ». Câest Ă partir des photographies des barricades de la Commune de Paris (1871) que sera menĂ©e lâenquĂȘte historique sur les rĂ©volutions politiques, culturelles et artistiques, Ă travers la photographie, le cinĂ©ma et les arts.
Les photographies des barricades constituent, dâune part, les traces historiques dâune insurrection passĂ©e et de la rĂ©sistance « performative » des citoyens. Mais elles constituent aussi le fonds Ă partir duquel explorer les esthĂ©tiques, politiques et matĂ©rielles, que permet la « nouvelle » photographie (circa 1871). Dâautre part, ces photographies font Ă©galement de lâimage des barricades un ensemble figural ou une forme qui rĂ©unit soulĂšvement populaire et stratĂ©gies matĂ©rielles. A la demande de reconnaissance sociale et politique, cette combinaison associe surtout une demande de visibilitĂ©.
LâidĂ©e centrale de cette intervention est que la barricade offre un point de vue alternatif permettant dâexaminer les formes photographiques et filmiques ultĂ©rieures. Celles-ci mettent en relief la matĂ©rialitĂ© de la photographie, Ă la fois en termes de longue durĂ©e (de la politique esthĂ©tique de lâimage) et comme capacitĂ© de la photographie Ă libĂ©rer les sujets photographiques de leur position culturelle subordonnĂ©e, afin quâils puissent ĂȘtre reconnus dans leur intĂ©gritĂ© et leur humanitĂ©. Cela met en lumiĂšre le fait quâont Ă©tĂ© sous-estimĂ©es les relations du mĂ©dium photographique avec lâHistoire comme avec la fonction historique de lâesthĂ©tique politique de lâimage.
Jennifer Wild, Professeure dans les deux dĂ©partements de Cinema & Media Studies et Romance Languages & Literatures Ă L’UniversitĂ© de Chicago, est l’auteure du livre The Parisian Avant-Garde in the Age of Cinema (University of California Press, 2015).
Arno Gisinger, MaĂźtre de confĂ©rences au dĂ©partement de photographie (UFR Arts, Philosophie, EsthĂ©tique) Ă lâUniversitĂ© Paris 8, est photographe, plasticien et historien.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

Les Rencontres Edesta Synchronisation
SĂ©minaire animĂ© par Paul-Louis Rinuy (AIAC) et Christa BlĂŒmlinger (ESTCA), proposĂ© avec le soutien de lâEUR ArTec et du CollĂšge des Ecoles Doctorales de lâUniversitĂ© Paris 8
Erika Balsom (Kingâs College, London) : « Wang Bingâs 15 Hours and the Chimera of Endlessness » RĂ©pondant : Dork Zabunyan (ESTCA)
Longtemps, le documentaire dâobservation a souffert, auprĂšs des commissaires dâexposition de lâart contemporain, dâun statut de mauvais objet, trop Ă©loignĂ© dâune certaine artificialitĂ© requise. Cette confĂ©rence sâintĂ©ressera Ă sa revalorisation rĂ©cente, notamment dans le cadre de la Documenta 11 de 2002, dirigĂ©e par Okwui Enwezor. Reconnaissant quâil ne sâagit pas dâune simple « copie » du monde, plusieurs artistes ont dĂ©sormais choisi cette stratĂ©gie. La confĂ©rence explorera ce paradoxe apparent Ă partir dâune discussion portant sur lâĆuvre du cinĂ©aste et artiste chinois Wang Bing, 15 Hours (2017), qui documente une journĂ©e de travail dans un atelier textile chinois. Lâinstallation se situe Ă lâintersection entre des discours sur le cinĂ©ma numĂ©rique et le tournant documentaire dans lâart, dans la mesure oĂč lâĆuvre rĂ©affirme la primautĂ© de la saisie optique en mĂȘme temps que les possibilitĂ©s singuliĂšres dâun mode dâenregistrement de longue durĂ©e, propre Ă la vidĂ©o numĂ©rique. (ConfĂ©rence en anglais)
Erika Balsom est professeure (Senior Lecturer) en Ă©tudes de cinĂ©ma au Kingâs College Ă Londres. Elle est lâauteur de After Uniqueness : A History of Film and Video Art in Circulation (2017) et de Exhibiting Cinema in Contemporary Art (2013), et a co-dirigĂ©, entre autres, Artistsâ Moving Image in Britain since 1989 (2019) et Documentary Across Disciplines (2016). Elle a publiĂ© dans des revues acadĂ©miques comme Grey Room et Cinema Journal et contribue rĂ©guliĂšrement Ă des magazines critiques comme Artforum, frieze, et Sight & Sound.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Un pont jetĂ© entre MontrĂ©al et les Champs-ĂlysĂ©es. Le cas dâImages, revue canadienne de cinĂ©ma (1955-1956), et le dialogue France-QuĂ©bec »
Conférence par Jean-Pierre Sirois-Trahan (Université Laval, Québec)

« Trump, un film d’AmĂ©rique » Dork Zabunyan (ESTCA) avec Matthias Steinle (rĂ©pondant, Sorbonne nouvelle â Paris 3)
AprĂšs discussion Ă propos de la consigne « le 5 mars, lâuniversitĂ© sâarrĂȘte », il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de maintenir la sĂ©ance du jeudi 12 mars. Dans le contexte actuel de mobilisation contre le projet de la rĂ©forme de l’universitĂ© (LPPR), il nous a semblĂ© important de poursuivre une rĂ©flexion qui cherche Ă aiguiser, avec le cinĂ©ma, des outils dâanalyse pour comprendre et Ă©ventuellement avoir prise sur notre histoire contemporaine.
Ă cette dĂ©cision, Dork Zabunyan aimerait ajouter ceci, en lien avec le sujet de son intervention : « La LPPR est triste, Trump est archi-triste. Et ce serait encore plus triste de ne pas Ă©changer sur l’une comme sur l’autre dans le cadre d’un sĂ©minaire qui se veut critique et qui existe depuis 17 ans malgré toutes les contraintes Ă©conomiques ».
L’Ă©lection de Donald Trump Ă la prĂ©sidence des Etats-Unis d’AmĂ©rique a bouleversĂ© les modes de reprĂ©sentation fictionnels du pouvoir politique au cinĂ©ma comme Ă la tĂ©lĂ©vision. Les scĂ©naristes de Hollywood sont en crise et les showrunners de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es sont aux abois : le 45e prĂ©sident amĂ©ricain ne ressemble Ă aucun autre, et il rend obsolĂšte la figure mĂȘme du « leader du monde libre ».
Plusieurs questionnements qui engagent l’avenir de la crĂ©ation cinĂ©matographique accompagnent cette crise de la fiction Ă l’Ăšre de Trump : un biopic de l’actuel prĂ©sident amĂ©ricain qui ne tomberait pas dans l’Ă©cueil du bĂȘtisier est-il possible ? Si une caricature de la caricature est contre-productive d’un point de vue critique, quelles puissances d’expression le cinĂ©ma peut-il mobiliser pour dĂ©noncer le fascisme mĂȘlĂ© de bouffonerie de Trump ? La fiction historique peut-elle se prĂ©valoir de faire le « procĂšs » du prĂ©sident amĂ©ricain, comme Hans J. Syberberg s’Ă©tait proposĂ© de rĂ©aliser, avec les moyens du cinĂ©ma, le « procĂšs de Hitler » (dans Hitler, un film d’Allemagne, 1977) ? Peut-on esquisser au final les contre-images de Trump qui resteront dans nos mĂ©moires ? Et ces contre-images pourront-elles constituer Ă leur tour le contrepoint d’un individu dont l’action politique annule le passĂ© et mĂ©prise l’Histoire ?
Dork Zabunyan est professeur en cinĂ©ma Ă l’UniversitĂ© Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Deux de ses ouvrages ont Ă©tĂ© rĂ©cemment traduits en anglais : Foucault at the Movies (avec P. Maniglier, Columbia UP, 2018, trad. Clare O’Farrell) et The Insistence of Struggle (IF Publications, 2019, trad. Stefan Tarnowski). Il prĂ©pare actuellement un essai sur les images de Donald Trump.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
« Eric Rohmer : pour un cinĂ©ma impur » avec NoĂ«l Herpe, maitre de confĂ©rences Ă lâUniversité Paris 8.
GrĂące au GoĂ»t de la beautĂ©, anthologie supervisĂ©e par ses soins, on connaissait un Rohmer thĂ©oricien, ambitionnant de retrouver dans le septiĂšme art une forme de sublime que les autres arts auraient dĂ©sertĂ©e. Avec Le Sel du prĂ©sent, qui paraĂźt Ă Â lâoccasion de son centenaire, câest un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scĂšne. Impur, car se mĂȘlent Ă Â ses choix des tropismes idĂ©ologiques, marquĂ©s par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, oĂč il jouait au polĂ©miste mĂ©chant. Impur, parce quâĂ Â rebours du cinĂ©ma dâadaptation littĂ©raire, français ou amĂ©ricain, il ose dĂ©fendre les outsiders, les films de genre, les produits de consommation courante, mais oĂč la mise en scĂšne se rĂ©vĂšle dâautant mieux que la poĂ©sie nâest point trop sollicitĂ©e. Impur encore, â qui lâeĂ»t cru ? â, parce quâil ne cesse de faire des infidĂ©litĂ©s Ă Â son atlantisme affichĂ©, et de dĂ©couvrir Ă travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinĂ©ma. Câest un peu de cette gĂ©ographie rohmĂ©rienne que lâon se propose dâarpenter, conjuguĂ©e Ă une cinĂ©mathĂšque idĂ©ale qui rĂ©serve elle aussi bien des surprises. Amoureux de Murnau, Rohmer cĂ©lĂšbre Eisenstein. Renoirien jusquâĂ Â dĂ©fendre Elena, il sâincline devant les rigueurs de Bresson (et sâenthousiasme pour le plus bressonnien des Hitchcock, Le Faux Coupable). Rossellinien impĂ©nitent, il fait lâĂ©loge des Nuits blanches de Visconti. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le prĂ©cisant son paysage cinĂ©phile. Et invente dĂ©jĂ , de modĂšles secrets en rĂ©vĂ©rences en trompe-lâĆil, son futur travail de cinĂ©aste.
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

Colloque international âą AnnĂ©es 20/20 âąÂ Avant-gardes cinĂ©matographiques / CinĂ©ma expĂ©rimental
« Il fallait bien une expĂ©rience cinglante pour faire lever dans la frĂ©nĂ©sie technique et Ă©conomique d’un cinĂ©ma naissant, une gerbe de films et de pensĂ©es qui imposeraient Ă la postĂ©ritĂ© cinĂ©matographique de revenir sans cesse aux formes et aux questions qu’ils lĂ©guaient, une expĂ©rience originaire ; celle Ă partir de laquelle commencent les questions. »
– Claudine Eizykman, « L’Avant-garde cinĂ©matographique comme expĂ©rience originaire »,  Le Film-aprĂšs-coup, PUV, 2019.
En complĂ©ment de la rĂ©trospective de CinĂ©doc / Novembre ExpĂ©rimental « Avant-gardes cinĂ©matographiques et CinĂ©ma expĂ©rimental » qui se tiendra du 2 au 30 novembre au Studio des Ursulines, au cinĂ©ma Le Grand Action, Ă l’UniversitĂ© Paris 8 ainsi qu’Ă l’INHA, un colloque international rĂ©unissant historiens et chercheurs spĂ©cialistes des avant-gardes cinĂ©matographiques des AnnĂ©es Vingt se tiendra les jeudi 5 et vendredi 6 novembre 2020 Ă lâauditorium de lâInstitut National dâHistoire de lâArt (INHA). Le Colloque sera retransmis en live sur la page Facebook de CinĂ©doc.

PrĂ©sentation du recueil dâarticles de MichĂšle Lagny (codirectrice de « Théùtres de la mĂ©moire », 2003-2018)
Hors cadre : imaginaires cinĂ©matographiques de lâhistoire (Hermann, coll. « Lâesprit du cinĂ©ma », 2020) par les quatre coĂ©ditrices du volume : Emmanuelle AndrĂ© (Paris 7), Christa BlĂŒmlinger (Paris 8), Sylvie Lindeperg (Paris 1) et Sylvie Rollet (Poitiers)
Les textes rĂ©unis dans le volume â dont lâĂ©criture sâĂ©chelonne sur un peu plus de trente ans âdessinent le visage dâune chercheuse infatigable, animĂ©e dâune indĂ©fectible curiositĂ©. Au tournant des annĂ©es 1970 et 1980, en France, lâentreprise pionniĂšre de Marc Ferro a commencĂ© Ă fissurer le mur qui sĂ©pare la recherche historique et lâanalyse des discours audiovisuels. Ce moment oĂč les domaines de compĂ©tence se redĂ©finissent et oĂč les certitudes sâeffondrent est celui des premiĂšres publications de MichĂšle Lagny, consacrĂ©es Ă la RĂ©volution russe filmĂ©e par Eisenstein. Elle se convainc immĂ©diatement dâun principe, quâelle ne cessera de rĂ©pĂ©ter : il faut « faire de lâanalyse filmique un prĂ©alable instrumental Ă la dĂ©marche proprement historique. »Â
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
« Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre aprÚs tout ! » avec Raphaël Nieuwjaer, rédacteur en chef (sous réserve) et Gabriel Bortzmeyer, enseignant et critique.
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

« Trump, un film d’AmĂ©rique »
Dork Zabunyan (Université Paris 8)
Reprise de la séance interrompue du 12 mars dernier.
L’Ă©lection de Donald Trump Ă la prĂ©sidence des Etats-Unis d’AmĂ©rique a bouleversĂ© les modes de reprĂ©sentation fictionnels du pouvoir politique au cinĂ©ma comme Ă la tĂ©lĂ©vision. Les scĂ©naristes de Hollywood sont en crise et les showrunners de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es sont aux abois : le 45e prĂ©sident amĂ©ricain ne ressemble Ă aucun autre, et il rend obsolĂšte la figure mĂȘme du « leader du monde libre ».
Plusieurs questionnements qui engagent l’avenir de la crĂ©ation cinĂ©matographique accompagnent cette crise de la fiction Ă l’Ăšre de Trump : un biopic de l’actuel prĂ©sident amĂ©ricain qui ne tomberait pas dans l’Ă©cueil du bĂȘtisier est-il possible ? Si une caricature de la caricature est contre-productive d’un point de vue critique, quelles puissances d’expression le cinĂ©ma peut-il mobiliser pour dĂ©noncer le fascisme mĂȘlĂ© de bouffonerie de Trump ? La fiction historique peut-elle se prĂ©valoir de faire le « procĂšs » du prĂ©sident amĂ©ricain, comme Hans J. Syberberg s’Ă©tait proposĂ© de rĂ©aliser, avec les moyens du cinĂ©ma, le « procĂšs de Hitler » (dans Hitler, un film d’Allemagne, 1977) ? Peut-on esquisser au final les contre-images de Trump qui resteront dans nos mĂ©moires ? Et ces contre-images pourront-elles constituer Ă leur tour le contrepoint d’un individu dont l’action politique annule le passĂ© et mĂ©prise l’Histoire ?
Dork Zabunyan est professeur en cinĂ©ma Ă l’UniversitĂ© Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Deux de ses ouvrages ont Ă©tĂ© rĂ©cemment traduits en anglais : Foucault at the Movies (avec P. Maniglier, Columbia UP, 2018, trad. Clare O’Farrell) et The Insistence of Struggle (IF Publications, 2019, trad. Stefan Tarnowski). Il prĂ©pare actuellement un essai sur les images de Donald Trump.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ Â Edito Nouveaux Cahiers
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Trains Persistance et variation des modÚles narratifs et iconographiques en Europe centrale et orientale
JournĂ©e dâĂ©tudes (en visioconfĂ©rence) 3-4 mars 2021, Paris
« Trains : persistance et variation des modĂšles narratifs et iconographiques en Europe centrale et orientale » : cette journĂ©e dâĂ©tudes est conçue comme le troisiĂšme volet dâune sĂ©rie entamĂ©e en 2014 (Trains, gares et chemins de fer en Europe centrale, 13 fĂ©vrier 2014 ; Transfert(s). IntermĂ©dialitĂ© et chemins de fer, 4 et 5 dĂ©cembre 2018).
Les prĂ©cĂ©dentes rencontres sâĂ©taient concentrĂ©es sur lâimaginaire ferroviaire dans lâhistoire et les cultures dâEurope centrale, puis sur leurs dĂ©placement dâun mĂ©dia Ă lâautre (littĂ©raire et cinĂ©matographique notamment). Dans les deux cas, nous avons tentĂ© de le comprendre comme un repĂšre thĂ©matique mais aussi comme un enjeu thĂ©orique de la modernitĂ© (parfois saisie dans lâaller-retour entre Europe et AmĂ©rique). Notre proposition est dâĂ©largir la perspective en comprenant le train et le chemin de fer comme des motifs stĂ©rĂ©otypĂ©s, supports dâinvestissements symboliques mais aussi de variations Ă travers le temps et lâespace, voire de dĂ©formations dĂ©libĂ©rĂ©es, parfois parodiques. LâĂ©largissement portera aussi sur le corpus interrogĂ©, qui inclura les productions littĂ©raires et visuelles du monde russe.
Responsables scientifiques : Delphine BECHTEL, Xavier GALMICHE, Mathieu LERICQ & Kinga SIATKOWSKA-CALLEBAT.
Institutions et partenaires : EurâORBEM (Sorbonne UniversitĂ©, CNRS), en partenariat avec lâESTCA (UniversitĂ© Paris 8 – Vincennes Saint-Denis), le CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-EuropĂ©ennes, Sorbonne UniversitĂ©, CNRS) et Malavida Ă©ditions.
Cette journĂ©e dâĂ©tudes est un Ă©vĂ©nement associĂ© au programme de recherche SAMSON – Sciences, Arts, Medicine and Social Norms (https://samson.hypotheses.org/).
Pour participer Ă la journĂ©e dâĂ©tudes en visioconfĂ©rence, cliquer sur le lien suivant : https://us02web.zoom.us/j/93001405909?pwd=aVk2djc1eU5aZXZtK0RnWmYyU08rQT09
ID de réunion : 930 0140 5909
Code secret : TzB6W2

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma : enjeux historiques et théoriques »
En tant que genre critique, l’anthologie est une maniĂšre non seulement de recueillir des textes, mais de produire un savoir. A travers quelques exemples, il s’agira de questionner le geste anthologique et de se demander dans quelle mesure il peut nourrir une approche historiographique et thĂ©orique et aider Ă comprendre la maniĂšre dont le cinĂ©ma a Ă©tĂ© Ă©crit et pensĂ©.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« France-USA 2 : les critiques littĂ©raire et cinĂ©matographique face aux nouveaux enjeux  des annĂ©es 1940″
AprĂšs avoir consacrĂ© en 2016 une premiĂšre sĂ©ance Ă la critique amĂ©ricaine de lâaprĂšs-guerre (et Ă©voquĂ© les travaux de Manny Farber et James Agee), je propose dâexplorer la mĂȘme Ă©poque critique en lâouvrant, dâune part, Ă la problĂ©matique des transferts culturels franco-amĂ©ricains et, de lâautre, aux relations entre critique littĂ©raire et critique cinĂ©matographique. En un temps qui a vu Ă©merger le paradigme de la postcritique (voir notamment les travaux de Rita Felski consacrĂ©s Ă la littĂ©rature), il y a une certaine urgence Ă rappeler la distinction anglaise entre critique et criticism, Ă©tant entendu que les travaux de notre sĂ©minaire portent essentiellement sur le second terme, paradoxalement le plus menacĂ© par une guerre de tranchĂ©es ne le concernant pas., tout du moins de façon frontale. Une histoire comparĂ©e de la critique (qui ne demande bien sĂ»r quâĂ sâouvrir aux exemples britanniques, italiens, allemands, etc.) doit permettre de prendre la mesure dâun vaste continent de textes, jugements et gĂ©nĂ©alogies, mais aussi dâĂ©changes, de relations privilĂ©giĂ©es,  ou encore dâignorance ou de mĂ©connaissance. AprĂšs avoir situĂ© lâorigine du dialogue dans la critique littĂ©raire du jeune Sartre, les questions de la subjectivitĂ©, de lâauteur et du genre seront abordĂ©es Ă nouveaux frais dans une perspective transatlantiqueâŠet en sâefforçant de ne pas se noyer dans lâocĂ©an.
Avec Marc Cerisuelo (Université Gustave-Eiffel).

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« De la poétique de la critique littéraire à la poétique de la critique cinématographique »
On envisage dans cette sĂ©ance un exercice de thĂ©orie littĂ©raire : comment construire une poĂ©tique de la critique cinĂ©matographique en extrapolant Ă partir d’une poĂ©tique de la critique littĂ©raire ? En partant de PoĂ©tique de la critique littĂ©raire, ouvrage paru au Seuil en 2019, on se demandera ce que l’on peut garder, ce que l’on doit enlever, ce qu’il faut transformer pour passer d’un genre Ă l’autre. Avec, Ă la clef, deux interrogations, l’une sur l’objet â qu’est-ce qui distingue le discours sur une Ćuvre littĂ©raire du discours sur une Ćuvre cinĂ©matographique ? â l’autre sur la mĂ©thode â comment construit-on une poĂ©tique ? â avec Ă l’horizon la mĂȘme intuition : que ce dont nous parlons, livre ou film, est largement tributaire de la façon dont nous en parlons.
Avec Florian Pennanech, professeur agrĂ©gĂ© de lettres en classes prĂ©paratoires, enseignant Ă lâuniversitĂ© de la Sorbonne nouvelle.

JournĂ©e d’Ă©tude du Master RĂ©alisation et crĂ©ation Ă Paris 8 Histoires, parcours, devenirs
Il sâagit dans le cadre de ce programme de dĂ©fendre la place de la pratique et de la crĂ©ation cinĂ©matographique et audiovisuelle dans les formations, mais Ă©galement de la questionner, dâinterroger ses apports et les difficultĂ©s auxquelles elle confronte les critĂšres acadĂ©miques ou encore comment elle se situe par rapport Ă la profession.
Nous le ferons Ă travers trois tables rondes et une sĂ©rie de projections de films dâĂ©tudiants prĂ©parĂ©es et organisĂ©es par les Ă©tudiantes et les Ă©tudiants du Master 1, encadrĂ©s par MĂ©lanie Forret. Il y aura ainsi trois soirĂ©es de projections de films de master, en prĂ©sence des rĂ©alisateurs et des rĂ©alisatrices. Les dĂ©bats seront animĂ©s par les Ă©tudiantes et Ă©tudiants de lâUniversitĂ© Paris 8.
Enfin, il sâagira dans cette journĂ©e de fonder une association dâanciens Ă©tudiants du master, afin de crĂ©er du lien entre les diffĂ©rentes promotions, dĂ©sormais nombreuses.
ComitĂ© dâorganisation : Nicolas Droin, MĂ©lanie Forret, EugĂ©nie Zvonkine
Entrée gratuite dans la limite des places autorisées.
Programme du seÌminaire du laboratoire ESTCA
Amphithéùtre de la Maison de la Recherche de Paris 8
9h30-11h Christa BlĂŒmlinger & Sylvie Rollet : « MichĂšle Lagny: historienne des imaginaires cinĂ©matographiques ».
Discutant : Ophir Levy
11h15-12h45 Marie Pruvost-Delaspre : « Faire lâhistoire des techniques du cinĂ©ma dâanimation : le cas du studio japonais TĂŽei DĂŽga ».
Discutante : HélÚne Fleckinger
14h15-16h Dork Zabunyan, Paul Sztulman : « Politiques de la distraction : quelles politiques ? ».
Discutante : Eugénie Zvonkine
16h30-18h30 Cécile Vargaftig : « La recherche-création, entre la grande Histoire et les regards intimes ».
Discutante : Mélanie Forret
19h-20h Projection de Dans les jardins de mon pĂšre de ValĂ©rie Minetto, scĂ©nario de CĂ©cile Vargaftig (2006, 57â).

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
En commun avec le séminaire « Camérer-décamérer. Fernand Deligny et le cinéma » (Université Paris Nanterre)
Catherine Perret (Université Paris 8), présentation et discussion autour de son ouvrage :
Le tacite, lâhumain. Anthropologie politique de Fernand Deligny aux Ă©ditions du Seuil (BibliothĂšque du XXIĂšme siĂšcle), sortie : 4 mai 2021
Sandra Alvarez de Toledo, AnaĂŻs Masson, Ă©ditions LâArachnĂ©en, Marina Vidal Naquet et Marlon Miguel, prĂ©faciers, HervĂ© Joubert-Laurencin, contributeur, prĂ©sentation et discussion autour de lâouvrage : Fernand Deligny, CamĂ©rer. Ăcrits sur le cinĂ©ma et lâimage, Ă©ditions LâArachnĂ©en, 2021.
Séminaire en présentiel et en visioconférence.

Exposition â Images Secondes n.2 « Puissances architectoniques du cinĂ©ma » The Film Gallery
Vendredi 18 juin : 18h-21h //Â Samedi 19 juin : 11h-21h
La revue Images Secondes vise Ă explorer les mutations du cinĂ©ma Ă travers lâanalyse de ses spĂ©cificitĂ©s esthĂ©tiques, historiques et technologiques, envisagĂ©e au prisme des autres arts et des sciences humaines. Dans un contexte dâouverture disciplinaire et tournĂ©e vers lâexpression dâune pensĂ©e contemporaine, Images Secondes se positionne au cĆur des pratiques et des recherches en cinĂ©ma par la mise en regard des objets filmiques avec lâactualitĂ© des sociĂ©tĂ©s. Le second numĂ©ro dâImages Secondes, dirigĂ© par Lydie Delahaye et Ăline Grignard, se propose dâenvisager les dynamiques convergentes entre le cinĂ©ma et les approches pratiques et thĂ©oriques de lâarchitecture.
Ă lâoccasion du lancement de ce numĂ©ro publiĂ© en ligne en 2020, nous avons le plaisir de vous inviter Ă une exposition Ă©phĂ©mĂšre Ă la Film Gallery, qui en prolonge les enjeux Ă travers deux propositions plastiques proposĂ©es par lâartiste Jean-Baptiste Lenglet et le collectif LAO.
Vous retrouverez ici le sommaire et les différentes contributions : https://imagessecondes.fr/index.php/puissances-architectoniques-du-cinema/
Cette exposition a beÌneÌficieÌ du soutien du LIRA (UniversiteÌ Paris 3 – Sorbonne Nouvelle) et du laboratoire ESTCA (UniversiteÌ Paris 8 – Vincennes Saint-Denis).
Un verre vous est offert Ă partir de 18h en prĂ©sence des artistes et de lâĂ©quipe de la revue.
(Jauge limitée et respect des gestes barriÚres)

Assises de lâenseignement du cinĂ©ma Ă lâuniversitĂ© incluant la pratique et la crĂ©ationÂ
Les Assises de lâenseignement du cinĂ©ma Ă lâuniversitĂ© incluant la pratique et la crĂ©ation sont organisĂ©es par trois institutions : lâUniversitĂ© Paris 8, lâUniversitĂ© Paris 1 et lâENSAV (Ăcole Nationale SupĂ©rieure dâAudioVisuel) de Toulouse. Le comitĂ© scientifique de cet Ă©vĂ©nement, composĂ© de Jean-Louis Dufour (ENSAV), FrĂ©dĂ©ric Sojcher (Paris 1) Serge Le PĂ©ron, Dominique Willoughby et EugĂ©nie Zvonkine (Paris 8), a Ă©bauchĂ© le programme de lâĂ©vĂ©nement, dont les participants restent pour partie encore Ă confirmer.Â
Le but est de sortir de ces Assises qui se tiennent Ă Toulouse, Ă lâENSAV, avec une liste de revendications prĂ©cises, mais Ă©galement avec une cartographie du rĂ©seau des formations pratiques du cinĂ©ma et de lâaudiovisuel en France.Â

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Susan Sontag, critique de cinéma »
Le colloque a soulignĂ© ce qui ne fut pas simplement un intĂ©rĂȘt, mais ce quâil faut bien considĂ©rer dans lâĆuvre de Sontag comme un vĂ©ritable souci du cinĂ©ma, ce dernier Ă©tant pour elle tout Ă la fois un objet de passion, une pratique dĂ©sirĂ©e et le lieu privilĂ©giĂ© pour penser les sujets qui ont inquiĂ©tĂ© sa pensĂ©e. On Ă©voquera la Sontag cinĂ©phile, qui sâexprime dans ses essais et se manifeste Ă travers la critique dâun film ou dâun rĂ©alisateur en particulier (Godard, Resnais, Fassbinder, BressonâŠ) et ses textes plus gĂ©nĂ©raux sur le cinĂ©ma (le « DĂ©clin du cinĂ©ma », « Théùtre et cinĂ©ma »âŠ). On oublie souvent que Susan Sontag fut elle-mĂȘme cinĂ©aste, rĂ©alisant quatre longs-mĂ©trages au cours de sa vie. Plus profondĂ©ment encore, il semble impossible de sĂ©parer la question du cinĂ©ma de la rĂ©flexion au long cours que Susan Sontag a menĂ©e sur les mĂ©dias et la culture populaire. Ses choix esthĂ©tiques, comme la maniĂšre dont elle fait du cinĂ©ma un objet privilĂ©giĂ© pour conduire une analyse des phĂ©nomĂšnes culturels de son temps, impliquent des distinctions et des gestes thĂ©oriques qui relĂšvent de lâensemble de sa pensĂ©e et lâĂ©clairent en retour.

JourneÌe dâeÌtudes internationale
« Rire aÌ tout prix : La comeÌdie ameÌricaine des anneÌes 1990 »
Exit les John Landis, Bill Murray and Co (bien quâils nous rĂ©servent encore de belles surprises) ! Faites place Ă une toute nouvelle gĂ©nĂ©ration du rire amĂ©ricain avec des « inconnus » en tĂȘte dâaffiche (Cameron Diaz, Jim Carrey, Ben Stiller, Will Smith, Mike Myers, etc.) propulsĂ©s par des cinĂ©astes plein de promesses (Bobby et Peter Farrelly, Joel et Ethan Coen, Kevin Smith, Wes Anderson, Barry Sonnenfeld) qui ont su Ă la fois poursuivre et renouveler lâhĂ©ritage de leurs aĂźnĂ©s.
Le petit Ă©cran fait encore parler de lui avec lâimportance croissante du cĂąble permettant la crĂ©ation des plus cĂ©lĂšbres sĂ©ries animĂ©es (Les Simpson, Matt Groening et James L. Brooks ; South Park, Trey Parker et Matt Stone) qui deviendront le porte-Ă©tendard de la satire politique amĂ©ricaine. Aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre, Les Simpson sont diffusĂ©s par la Fox du conservateur Rupert Murdock qui produit Ă©galement In Living Colorqui verra lâĂ©closion de grands comiques des annĂ©es 1990 : les frĂšres Wayans et Jim Carrey.
â Consulter le programme de la journĂ©e d’Ă©tudes
La journée sera suivie à 19h30 par la projection du premier long-métrage des frÚres Peter et Bobby Farrelly : Dumb & Dumber (1994), avec Jim Carrey et Jeff Daniels.

SĂMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINĂMA
Du front populaire aux mobilisations interprofessionnelles de lâaprĂšs-guerre : quinze ans dâĂ©volution des luttes sociales dans les studios français
par Morgan Lefeuvre
Lorsquâun mouvement social dâune ampleur inĂ©dite paralyse le pays au mois de juin 1936, le cinĂ©ma français y prend une part active. Salles fermĂ©es, studios et laboratoires occupĂ©s, la grĂšve se rĂ©pand comme une trainĂ©e de poudre, sous lâimpulsion du tout jeune syndicat gĂ©nĂ©ral de lâindustrie du film (SGTIF) affiliĂ© Ă la CGT. Si cette premiĂšre grande grĂšve dâoccupation constitue un temps fondateur dans lâhistoire sociale du cinĂ©ma et dans lâimaginaire des professionnels de la production, elle ne concerne pourtant que les catĂ©gories ouvriĂšres des studios, laissant en marge du mouvement les acteurs, rĂ©alisateurs et mĂȘmes les techniciens. Quinze ans plus tard, alors que le groupe Franstudio menace de fermer dĂ©finitivement ses installations de Joinville et Saint-Maurice lâensemble des professionnels, acteurs et rĂ©alisateurs compris (GĂ©rard Philipe, Simone Signoret, RenĂ© Clair, Claude Autant-Lara, Jacques BeckerâŠ), se mobilisent aux cĂŽtĂ©s des ouvriers pour sauver ces deux studios emblĂ©matiques. Cette communication propose dâanalyser lâimplication grandissante des collaborateurs de crĂ©ation dans les revendications sociales des professionnels du cinĂ©ma, dâanalyser lâĂ©volution des modes de revendication au fil de la pĂ©riode et de montrer comment les luttes sociales constituent progressivement un terreau culturel commun aux diffĂ©rentes catĂ©gories socio-professionnelles de la production cinĂ©matographique française.
Morgan Lefeuvre est chercheuse associĂ©e Ă la Queen Mary University of London au sein de lâERC STUDIOTEC, elle enseigne Ă©galement Ă lâuniversitĂ© de Lausanne. Auteure des Manufactures de nos rĂȘves â les studios de cinĂ©ma français des annĂ©es 1930 (PUR â 2021) et de divers articles sur lâhistoire sociale du cinĂ©ma et les mĂ©tiers de la production, ses travaux portent Ă©galement sur les coopĂ©rations cinĂ©matographiques franco-italiennes depuis les annĂ©es 1930.
Afin dâassister Ă cette sĂ©ance, une inscription est Ă effectuer Ă cette adresse : hcc2020@chartes.psl.eu.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

PrĂ©sentation de l’ouvrage « Nuremberg. La bataille des images » par Sylvie Lindeperg
Comment les AmĂ©ricains engagĂšrent contre les Russes la bataille des images dans le plus cĂ©lĂšbre procĂšs de lâHistoire Ă lâencontre des dirigeants nazis.Â
Fin 1944, les AlliĂ©s dĂ©cidĂšrent dâun grand procĂšs exemplaire des criminels de guerre nazis qui sâouvrit Ă Nuremberg en octobre 1945. Les AmĂ©ricains, qui entendaient faire de ce jugement un show mĂ©diatique, prirent vite la tĂȘte de son orchestration. La Field Photographic Branch de lâOSS (future CIA), dirigĂ©e par John Ford, fut chargĂ©e de rassembler des images tĂ©moignant du plan dâinvasion nazi et du gĂ©nocide contre les Juifs. Budd Schulberg, lâauteur de Quâest-ce qui fait courir Sammy?, parcourut toute lâEurope Ă la recherche de ces prĂ©cieux fragments de pellicule. Au mĂȘme moment, ses collĂšgues agençaient la salle dâaudience du palais de Justice en vue du filmage dâun procĂšs qui dura dix mois et vit les Ă©quipes de tournage des AlliĂ©s se livrer concurrence pour offrir au monde le premier documentaire sur Nuremberg. Câest lâhistoire de cette mise en scĂšne et en image, des folles ambitions déçues des AmĂ©ricains et de leur bataille de lâimage perdue contre les Russes qui est racontĂ©e ici pour la premiĂšre fois dans un rĂ©cit captivant.
Sylvie Lindeperg est professeure Ă lâuniversitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne et membre honoraire de lâInstitut Universitaire de France. Ses recherches portent sur les liens entre le cinĂ©ma, la mĂ©moire et lâhistoire. Elle est lâauteure de nombreux ouvrages remarquĂ©s et largement traduits ainsi que de films documentaires.
Discutante : Gertrud Koch, Professor Emerita for Cinema Studies at the Freie UniversitÀt, Berlin.
ModĂ©rateur : Ophir Levy, maĂźtre de confĂ©rences en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâUniversitĂ© Paris 8.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
La critique italienne et le cinéma demenziale
Stefano Darchino, doctorant en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâUniversitĂ© Paris 8, prĂ©sentera une partie des rĂ©sultats de sa thĂšse portant sur la catĂ©gorisation critique du cinema demenziale par la critique italienne au contact de films comiques amĂ©ricains tels quâAnimal House (en français, American college ; John Landis, 1978), 1941 (Steven Spielberg, 1979), Airplane! (en français, Y a-t-il un pilote dans lâavion ? ; Jim Abrahams, David Zucker & Jerry Zucker, 1980) ou Blues Brothers (John Landis, 1980). Lâanalyse de la rĂ©ception critique de ce corpus permettra de comprendre comment la catĂ©gorie de cinema demenziale a Ă©mergĂ©, sâest construite et imposĂ©e au sein de la critique italienne.

Colloque international Années 20/20
ll fallait bien une expĂ©rience cinglante pour faire lever dans la frĂ©nĂ©sie technique et Ă©conomique d’un cinĂ©ma naissant, une gerbe de films et de pensĂ©es qui imposeraient Ă la postĂ©ritĂ© cinĂ©matographique de revenir sans cesse aux formes et aux questions qu’ils lĂ©guaient, une expĂ©rience originaire ; celle Ă partir de laquelle commencent les questions.Â
Claudine Eizykman « L’Avant-garde cinĂ©matographique comme expĂ©rience originaire », Le Film-aprĂšs-coup, PUV, 2019.
Les « AnnĂ©es 20 », dĂ©cennie prodigieuse des « expĂ©riences originaires » qui voit en Europe lâapparition dâun cinĂ©ma alors qualifiĂ© de pur, absolu, poĂ©tique, abstrait, intĂ©gral, Dada, surrĂ©aliste, ou encore lâattrait de ces avant-gardes pour certains films scientifiques et du cinĂ©ma dâavant la PremiĂšre guerre Mondiale, seront Ă lâhonneur et revissĂ©es Ă lâoccasion de leur centenaire. Une rĂ©trospective exceptionnelle dâune soixantaine de films emblĂ©matiques ou plus rares donnera la mesure de la naissance tumultueuse de formes cinĂ©matographiques Ă rebrousse-poil de lâuniformisation narrative et industrielle de lâĂ©poque. TĂ©lescopant science, arts, documentaire, attractions et provocations diverses, de lâabsolument pur Ă lâabsolument impur, ces films ont dĂ©finitivement ouvert lâespace du jeu et de lâexpĂ©rimentation au cinĂ©ma.
En complĂ©ment de la rĂ©trospective, un colloque international rĂ©unissant historiens et chercheurs spĂ©cialistes des avant-gardes cinĂ©matographiques des AnnĂ©es Vingt se tiendra les lundi 22 et mardi 23 novembre 2021 Ă lâauditorium de lâinstitut National dâHistoire de lâArt (INHA).
â Consulter le programme du colloque ou tĂ©lĂ©charger le pdf.

SĂMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINĂMA
SĂ©duction de lâinnocent. Conditions dâĂ©mergence et enjeux des pratiques dâencadrement cinĂ©matographique de la jeunesse
par Roxane Hamery
Ăducative, rĂ©crĂ©ative, culturelle⊠lâeffet cumulatif suscitĂ© par la succession de ces trois mots, rĂ©guliĂšrement, et souvent indiffĂ©remment, employĂ©s pour caractĂ©riser la sĂ©ance de cinĂ©ma pour lâenfance ou la jeunesse, pourrait laisser supposer un principe fort et une ambition totalisante, alors que ce type dâorganisation relĂšve dâune mission sociale perçue comme fondamentale. Sans doute cette trinitĂ© a-t-elle revĂȘtu et revĂȘt-elle dâailleurs encore un aspect idĂ©el pour beaucoup dâexperts. Pourtant, dĂšs lors quâil se penche sur lâhistoire des pratiques cinĂ©matographiques des groupements de jeunesse, le chercheur se trouve confrontĂ© Ă une diversitĂ© dâusages et de dĂ©finitions touchant aussi bien aux conceptions de lâenfance/de la jeunesse quâĂ celles du cinĂ©ma. Partant de trois personnalitĂ©s phares de ces mouvements (Sonika Bo, Marie Lahy-Hollebecque et Jean Michel), cette communication propose donc dâanalyser les conditions dâĂ©mergence et les enjeux des pratiques dâencadrement cinĂ©matographiques de la jeunesse afin de mettre en Ă©vidence lâexistence de diffĂ©rents courants, parallĂšles ou opposĂ©s.
Roxane Hamery est maĂźtresse de confĂ©rences en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâuniversitĂ© Rennes 2. Ses recherches portent notamment sur les lieux de diffusion culturelle du cinĂ©ma et les relations entre jeunesse et cinĂ©ma. Elle est notamment lâauteure de TĂ©nĂšbres empoisonnĂ©es ? CinĂ©ma, jeunesse et dĂ©linquance de la LibĂ©ration aux annĂ©es 1960, Paris, AFRHC, 2017. Elle travaille actuellement sur lâhistoire du cinĂ©ma pour lâenfance et la jeunesse en France (films et sĂ©ances).
Afin d’assister Ă cette sĂ©ance, une inscription est Ă effectuer Ă cette adresse : hcc2020@chartes.psl.eu.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

Ăpoques Deux films de Jean Chamoun
Ce programme a Ă©tĂ© conçu Ă partir du film Alors (1973), rĂ©alisĂ© par Jean Chamoun alors quâil Ă©tudiait le cinĂ©ma Ă lâUniversitĂ© Paris 8 Ă Vincennes. Longtemps invisible, Alors a Ă©tĂ© numĂ©risĂ© par lâassociation Nadi Lekol Nas.
Ce programme en deux temps et autant dâĂ©poques (lâaprĂšs-mai 68 et lâaprĂšs-guerre du Liban) a pour ambition de montrer Ă Paris 8 deux films dâun ancien Ă©tudiant du dĂ©partement cinĂ©ma. Autour de la projection de Alors et War Generation â Beirut (co-rĂ©alisĂ© par Jean Chamoun et Mai Masri, 1988) il sâagira de prĂ©senter le travail effectuĂ© par Nadi Lekol Nas autour des archives cinĂ©matographiques libanaises et de discuter les luttes Ă©tudiantes reprĂ©sentĂ©es dans Alors Ă la lumiĂšre des mobilisations actuelles au Liban et en France.
18h30 : Alors de Jean Chamoun (1973, 21âČ)
Projection suivie dâune rencontre avec Naja Al Achkar (directeur de lâassociation Nadi Lekol Nas) autour de la numĂ©risation du film, avec Verena El Amil (membre du rĂ©seau politique dâorganisations estudiantines libanaises Mada), qui interviendra sur le film et sur les luttes actuelles et avec IrĂšne et Mehdi, membres du collectif Ă©tudiant Le Poing LevĂ© (Paris 8).
20h : War Generation â Beirut de Jean Chamoun et Mai Masri (1988, 50âČ)
Projection suivie dâun dĂ©bat avec la co-rĂ©alisatrice du film Mai Masri (en ligne) animĂ© par Sarah Srage et Nadine Naous (sous rĂ©serve) rĂ©alisatrices et membres du collectif Űč.Ù .Ù-justice et Ă©galitĂ© pour le Liban.

JourneÌe doctorale de lâESTCA
Lâobjet de cette journĂ©e dâĂ©tude des doctorant·e·s du laboratoire est de favoriser la collaboration scientifique entre doctorant·e·s. du laboratoire ESTCA et de lâĂ©cole doctorale EDESTA. Les communications seront prĂ©sentĂ©es en binĂŽme. La journĂ©e doctorale sera suivie d’un pot hors les murs, dans un bar pĂ©riparisien situĂ© sur la ligne 13 (adresse communiquĂ©e ultĂ©rieurement).

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
L’IDEC reçoit les Cahiers du cinĂ©ma (2)
Un an aprĂšs la sĂ©ance tenue en dĂ©cembre 2020, lâĂ©quipe des « Cahiers du CinĂ©ma », autour de son rĂ©dacteur en chef Marcos Uzal, nous rejoindra, cette fois en prĂ©sence rĂ©elle, Ă lâoccasion du dernier sĂ©minaire inter-universitaire sur la critique 2021, afin de dresser un bilan de cette annĂ©e (Ă nouveau) singuliĂšre pour la critique de cinĂ©ma. SĂ©ance animĂ©e par Antoine de Baecque.

Reprise du séminaire
Penser la Création Contemporaine dans le CÎne Sud
avec Ana Vaz
L’Ă©quipe du sĂ©minaire Penser la crĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sud (Ignacio Albornoz Fariña, Claire Allouche, Leslie Cassagne, CĂ©lia JĂ©supret et Baptiste Mongis) vous donne rendez-vous le jeudi 9 dĂ©cembre de 19h30 Ă 21h30, Ă lâĂcole Normale SupĂ©rieure au 45 rue dâUlm, en salle des RĂ©sistants, avec lâartiste et cinĂ©aste Ana Vaz.
Ă lâoccasion de lâexposition de son film en cours, Il fait nuit en AmĂ©rique, au Jeu de Paume du 5 novembre au 2 janvier prochains, nous reviendrons avec elle, en compagnie dâextraits de ses films, sur sa maniĂšre dâabsorber lâhistoire de pans du territoire du BrĂ©sil, composant une lecture aussi graphique que critique dâenjeux politiques prĂ©sents.
Non hispanophones, non lusophones, n’ayez crainte et rejoignez-les : les temps d’Ă©changes seront parlĂ©s en français.

Reprise du séminaire
Penser la Création Contemporaine dans le CÎne Sud
L’Ă©quipe du sĂ©minaire Penser la crĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sud (Ignacio Albornoz Fariña, Claire Allouche, Leslie Cassagne, CĂ©lia JĂ©supret et Baptiste Mongis) vous propose de les accompagner dans leur aprĂšs-midi/soirĂ©e de rĂ©flexion « OĂč vivent les Ćuvres ? Espaces de crĂ©ation et de circulation dans le CĂŽne Sud », qui aura lieu le samedi 11 dĂ©cembre, de 16h30 Ă 22h, Ă lâĂcole Normale SupĂ©rieure au 45 rue dâUlm, en salle Beckett.
Au programme :
- 16h30-17h30 âLes archives de lâespace CafĂ© MĂŒller, club de danzaâ, confĂ©rence performĂ©e de Tom Cotte autour de lâexpĂ©rience dâun lieu dĂ©diĂ© Ă la danse contemporaine Ă Buenos Aires entre 2012 et 2016.
- 17h30-18h30 âCielos del Infinitoâ, dialogue entre CĂ©lia JĂ©supret, Corentin Rostollan-Sinet et Telmo RamĂłn ArĂ©valo sur ce festival indĂ©pendant et autogĂ©rĂ© qui se tient chaque annĂ©e Ă Punta Arenas, en Patagonie chilienne.
- 18h45-20h â la diffusion du cinĂ©ma latino-amĂ©ricain en Franceâ, table ronde avec Beatriz Rodovalho, programmatrice du festival BrĂ©sil en Mouvements et Paula Rodriguez Polanco et Diego Da Rin, membres de lâassociation El Perro que ladra qui organise le Panorama du cinĂ©ma colombien depuis bientĂŽt dix ans.
- 20h-20h45Â Pause dĂźnatoire (auberge espagnole)
- 20h45-22h Projections de courts mĂ©trages et lectures (nâhĂ©sitez pas Ă apporter des textes qui pensent et disent lieux, espaces, circulations, en espagnol, portugais ou français, Ă mettre en voix, Ă partager !)
Non hispanophones, non lusophones, n’ayez crainte et rejoignez-les : les temps d’Ă©changes seront parlĂ©s en français.

SĂMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINĂMA
LâArchive Audiovisuelle du Mouvement Ouvrier et DĂ©mocratique (Rome) : archives du cinĂ©ma militant, pratique militante de lâarchive
par Chloé Follens
DĂ©positaire de collections Ă©clectiques issues aussi bien de la section propagande du Parti Communiste italien que de la production de collectifs indĂ©pendants, dâItalie ou dâailleurs, lâArchivio Audiovisivo del Movimento Operaio e Democratico (AAMOD, Ă Rome) sâefforce depuis sa crĂ©ation en 1979 de reconduire, dans son travail patrimonial, certains principes communs aux auteurs militants des annĂ©es soixante et soixante-dix : le cinĂ©ma y est ainsi envisagĂ© comme un outil de connaissance et de critique du monde social, Ă mettre Ă la portĂ©e du plus grand nombre. Câest dans la perspective dâune telle continuitĂ© entre le projet politique qui a inspirĂ© les images et leur valorisation par lâAAMOD que nous examinerons quelques-unes des initiatives singuliĂšres menĂ©es aujourdâhui par lâArchivio.
AprĂšs des Ă©tudes dâhistoire du cinĂ©ma Ă lâĂcole Normale SupĂ©rieure (Paris), ChloĂ© Folens est Ă prĂ©sent doctorante Ă lâĂcole Nationale des Chartes, sous la direction de Christophe Gauthier. Elle se consacre Ă lâĂ©tude des stratĂ©gies patrimoniales appliquĂ©es aux cinĂ©mas militants, Ă travers lâexemple de lâArchivio Audiovisivo del Movimento Operaio e Democratio (Rome).
Afin d’assister Ă cette sĂ©ance, une inscription est Ă effectuer Ă cette adresse : hcc2020@chartes.psl.eu.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

SĂMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINĂMA
Les rĂ©seaux dâĂ©migrĂ©s dans la politisation dâHollywood
par Claire Demoulin et Katalin PĂłr
Cette communication se propose dâinterroger le rĂŽle et lâinfluence que des sociabilitĂ©s Ă©migrĂ©es ont pu exercer sur la politisation dâHollywood dans les annĂ©es 1930-1940. Cette focalisation sur la notion de rĂ©seau, et plus particuliĂšrement sur les groupes Ă©migrĂ©s, nous permettra de discuter lâimportance des interactions et des logiques transnationales dans lâagencement des formes de politisation. Câest dans cette perspective que nous exposerons deux Ă©tudes de cas : celle des rĂ©seaux de scĂ©naristes/dramaturges français proches de lâextrĂȘme droite, et celle des projets de films discutĂ©s ou Ă©laborĂ©s au sein de cercles de sociabilitĂ© dâartistes dâEurope centrale (la Villa Aurora de Lion Feuchtwanger, le salon de Salka Viertel). Il sera ainsi question de mettre en lumiĂšre la diversitĂ© des investissements politiques des artistes europĂ©ens, mais aussi de montrer en quoi ils entrent dans des relations dynamiques avec dâautres instances et modalitĂ©s de politisation, contribuant Ă des dynamiques complexes de construction des discours idĂ©ologiques des films.
Claire Demoulin est docteure en Ă©tudes cinĂ©matographiques et chargĂ©e de cours Ă lâuniversitĂ© de Paris 8 Vincennes Saint-Denis et Paris Sorbonne Nouvelle. Sa thĂšse, intitulĂ©e Hollywood Transatlantique, sâest intĂ©ressĂ©e aux formes de traversĂ©es visuelles, culturelles et sociales dans les films biographiques de William Dieterle (1936-1942). Ses recherches portent sur les liens entre le cinĂ©ma classique hollywoodien, les rĂ©seaux dâĂ©migration et le rĂŽle des transferts culturels transatlantiques. Elle a publiĂ© plusieurs articles parmi lesquels « Is Pasteur American? (William Dieterle, 1936): from 19th century laboratories to 20th century trials: a transnational perspective », dans West of Everything, New Media, Visual Culture and Law, Edinburgh University Press, 2019, ou encore « Les traversĂ©es du jazz. Guerre, mobilisation culturelle et question raciale », dans Circav, « Jazz et CinĂ©ma », n°28, 2019. Elle est membre du conseil dâadministration de lâAFRHC.
Katalin PĂłr est maĂźtresse de confĂ©rences HDR Ă lâUniversitĂ© de Lorraine et membre de lâInstitut Universitaire de France. Ses travaux portent sur les relations entre industries du théùtre et du cinĂ©ma, entre Europe et Hollywood, ainsi que sur lâobservation des processus crĂ©atifs au sein des studios hollywoodiens. Elle vient de publier Lubitsch Ă Hollywood, aux Ă©ditions du CNRS (2021). Elle coordonne, avec BĂ©rĂ©nice Bonhomme, le rĂ©seau de recherche CrĂ©ation Collective au CinĂ©ma, et codirige la revue du mĂȘme nom. Elle est Ă©galement mĂȘme du conseil dâadministration de lâAFRHC.
Afin dâassister Ă cette sĂ©ance et de recevoir le lien zoom, une inscription est Ă effectuer Ă cette adresse : hcc2020@chartes.psl.eu.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

PrĂ©sentation et signature « SergueĂŻ Loznitsa, un cinĂ©ma Ă l’Ă©preuve du monde »
En présence de Sergueï Loznitsa
CĂ©line Gailleurd, Damien Marguet et EugĂ©nie Zvonkine ont le plaisir d’annoncer la parution du premier livre consacrĂ© au cinĂ©ma de SergueĂŻ Loznitsa, aux Presses universitaires du Septentrion.

Ouverture du cycle Miklós Jancsó : Sentiers Inexplorés
Avec la projection de Moisson dans la coopeÌrative DoÌzsa (1953) et Cantate (1963)
Séance présentée par Damien Marguet
Les séances sont en entrée libre sur réservation.

Séminaire Penser la Création Contemporaine dans le CÎne Sud
Gestes, média et agentivité politique de la vulnérabilité
avec Luar Maria Escobar
Pour cette nouvelle sĂ©ance du sĂ©minaire « Penser la crĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sud », nous recevrons lâartiste-chercheuse Luar Maria Escobar, qui nous prĂ©sentera sa recherche « Un violador en tu camino et Black Lives Matter : gestes, mĂ©dia et agentivitĂ© politique de la vulnĂ©rabilitĂ© ». Elle interrogera ainsi la mise en geste des actions politiques au sein du mouvement fĂ©ministe Un violador en tu camino (octobre 2019) et du mouvement antiraciste Black Lives Matter (juin 2020). Cette rencontre sera lâoccasion dâune plongĂ©e dans la question des relations entre pratiques crĂ©atives et mouvements sociaux, axe dĂ©terminant de nos recherches respectives.

 Circulations cinĂ©matographiques autour de la MĂ©diterranĂ©eÂ
Atelier du projet « Faire communautĂ©(s) face Ă lâĂ©cran de cinĂ©ma »Â
OrganisĂ© en collaboration avec lâĂcole française dâAthĂšnes
Cet atelier vise Ă interroger les circulations multiples et parfois inattendues de films, distributeurs, exploitants ainsi que de spectateurs et spectatrices autour de la MĂ©diterranĂ©e en se concentrant sur la premiĂšre moitiĂ© du vingtiĂšme siĂšcle. Nous sommes convaincues que la MĂ©diterranĂ©e est un spectre gĂ©ographique pertinent, qui n’a pas attirĂ© l’attention des chercheur·se·s, afin d’apprĂ©hender les rĂ©seaux cinĂ©matographiques, de penser les Ă©chelles dans une perspective d’histoire transnationale et d’approfondir les constructions communautaires enchevĂȘtrĂ©es dans et hors des salles de cinĂ©ma et autres lieux de projection.
Lâatelier est prĂ©vu en prĂ©sentiel Ă lâĂcole nationale supĂ©rieure Louis-LumiĂšre (Salle 02). NĂ©anmoins, compte tenu de la situation sanitaire, il sera possible dây assister en visio-confĂ©rence. Pour obtenir le lien Zoom merci de vous adresser au comitĂ© dâorganisation (morgan.corriou@univ-paris8.fr ; caroline.damiens@parisnanterre.fr ; melisande.leventopoulos@efa.gr)

Rencontre bArTeC
« Internet dans le boudoir »
OrganisĂ© par l’association AprĂšs les RĂ©seaux Sociaux

SĂMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINĂMA
Les opérateurs de prise de vues cinématographiques en France au prisme de leur histoire syndicale et associative (1908-1928)
par Priska Morrissey
Associations, unions et syndicats participent pleinement au processus de professionnalisation dâun mĂ©tier. Lâhistoire de ces groupements rĂ©vĂšle et tĂ©moigne de processus identitaires oĂč lâidentitĂ© dâun collectif est amenĂ© Ă sâaffiner, Ă sâaffirmer et se construire. Dans cette communication, nous reviendrons sur lâhistoire des groupements syndicaux et associatifs des opĂ©rateurs de prises de vues cinĂ©matographiques, en France, entre 1908 et 1928. Nous verrons en quoi leurs titres, leurs objets et leurs activitĂ©s permettent de traverser et dâĂ©clairer une histoire du mĂ©tier dâopĂ©rateur, depuis lâindistinction entre opĂ©rateur de prise de vues et opĂ©rateurs de projection (premier syndicat en 1908) jusquâĂ lâapparition dâun syndicat rassemblant les uniques reporters (photo et cinĂ©ma) au milieu des annĂ©es 1920, tĂ©moignant des revendications dâune singularitĂ© des opĂ©rateurs spĂ©cialisĂ©s dans les actualitĂ©s.
Priska Morrissey est maĂźtresse de confĂ©rences en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâuniversitĂ© Rennes 2, membre de lâunitĂ© de recherche Arts : Pratiques et PoĂ©tiques (EA3208) et chercheuse associĂ©e Ă lâUMR Thalim (CNRS, ENS, Paris 3). Historienne du cinĂ©ma, elle a rĂ©cemment codirigĂ© deux ouvrages collectifs, publiĂ©s aux Presses universitaires de Rennes : Filmer la peau, avec Emmanuel Siety (2017) et Les Arts et la TĂ©lĂ©vision : discours et pratiques, avec Eric Thouvenel (2019). En 2021, elle publie chez lâAFRHC Les As de la manivelle : le mĂ©tier dâopĂ©rateur de prise de vues cinĂ©matographiques en France (1895-1930).
Merci de vous inscrire Ă lâadresse suivante pour recevoir le lien Zoom:Â hcc2020@chartes.psl.eu
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

Autour des films Occuper lâAllemagne, 1918-1930 (2019) et Vivre dans lâAllemagne en guerre (2020) de JĂ©rĂŽme Prieur
Discutante : Sylvie Lindeperg, professeure Ă lâUniversitĂ© Paris 1.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.

SĂMINAIRE « Faire communautĂ©(s) face Ă lâĂ©cran de cinĂ©ma »
Interventions de Laura Fair et Chenshu Zhou

SĂMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUEÂ
La comĂ©die amĂ©ricaine face Ă ses critiques des deux cĂŽtĂ©s de lâAtlantique : le cas de Preston Sturges
Par Marc Cerisuelo (Université Gustave Eiffel)
La comĂ©die amĂ©ricaine est un genre qui a enthousiasmĂ© la critique dĂšs le cinĂ©ma muet, contribuant mĂȘme Ă dĂ©finir des pans entiers de lâesthĂ©tique cinĂ©matographique : lâellipse chez Lubitsch, « lâimage-raisonnement » chez Chaplin, le remariage (dĂ©jĂ chez Cecil B.DeMille) furent repĂ©rĂ©s trĂšs tĂŽt et permirent Ă la forme de frayer sa route bien Ă elle Ă mi-chemin du burlesque et du théùtre. Le parlant concrĂ©tisa le processus et la comĂ©die de Hawks, Capra, McCarey, La Cava (et toujours Lubitsch) devint «amĂ©ricaine » dans le monde entier. Preston Sturges, le premier scĂ©nariste devenu cinĂ©aste, renouvela profondĂ©ment le genre dans les annĂ©es 1940. Il fut avec Orson Welles lâĂ©toile de la cinĂ©philie française dâaprĂšs-guerre : Alexandre Astruc et surtout AndrĂ© Bazin lui consacrĂšrent des textes mĂ©morables. Mais Sturges cessa de faire des films Ă Hollywood en 1949 et ne put bĂ©nĂ©ficier de la politique des auteurs qui allait se mettre en place dans les annĂ©es 1950. DâoĂč un relatif oubli français, fort dommageable en patrie cinĂ©phile. Mais, alors que les AmĂ©ricains ignorent trĂšs souvent le nom de leurs cinĂ©astes, Sturges fait figure dâexception, ce qui explique, par exemple, quâun film de lâannĂ©e 2000 ait pu avoir pour titre O Brother, Where Art Thou ?, trouvaille sturgĂ©sienne de 1941⊠Le cinĂ©aste avait, il est vrai, inspirĂ© de notables critiques Ă©tats-uniens, Ă commencer par James Agee et Manny Farber. Il sâagira au cours de cette sĂ©ance de saluer les convergences tout en notant les diffĂ©rences au sein dâun exercice critique toujours profitable.
Autour de l’ouvrage « Outrages, de Daniel Lang Ă Brian De Palma » de Nathan RĂ©ra
Le sĂ©minaire Théùtres de la mĂ©moire reçoit Nathan RĂ©ra (Univ. de Poitiers) qui Ă©voquera, en dialogue avec Dork Zabunyan, le travail d’enquĂȘte menĂ© pour l’Ă©criture de son dernier livre « Outrages, de Daniel Lang Ă Brian De Palma » (Rouge Profond, 2021).
Docteur en Histoire de l’art, Nathan RĂ©ra travaille sur les reprĂ©sentations des gĂ©nocides, l’Ă©tude des fonds d’archives (audio)visuelles et les relations entre les arts. Il a prĂ©cĂ©demment signĂ© deux ouvrages aux Ă©ditions Rouge Profond : De Paris Ă Drancy ou les possibilitĂ©s de l’Art aprĂšs Auschwitz (2009) et Au jardin des dĂ©lices â Entretiens avec Paul Verhoeven (2010). Il a Ă©galement Ă©crit le texte du dernier livre du photographe Christophe Calais, Un destin rwandais (2014), publiĂ© aux Ă©ditions [Neus].
Discutant : Dork Zabunyan, professeur en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă lâUniversitĂ© Paris 8.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théùtres de la mémoire.
