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SÉMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINÉMA
Du front populaire aux mobilisations interprofessionnelles de l’après-guerre : quinze ans d’évolution des luttes sociales dans les studios français
par Morgan Lefeuvre
Lorsqu’un mouvement social d’une ampleur inédite paralyse le pays au mois de juin 1936, le cinéma français y prend une part active. Salles fermées, studios et laboratoires occupés, la grève se répand comme une trainée de poudre, sous l’impulsion du tout jeune syndicat général de l’industrie du film (SGTIF) affilié à la CGT. Si cette première grande grève d’occupation constitue un temps fondateur dans l’histoire sociale du cinéma et dans l’imaginaire des professionnels de la production, elle ne concerne pourtant que les catégories ouvrières des studios, laissant en marge du mouvement les acteurs, réalisateurs et mêmes les techniciens. Quinze ans plus tard, alors que le groupe Franstudio menace de fermer définitivement ses installations de Joinville et Saint-Maurice l’ensemble des professionnels, acteurs et réalisateurs compris (Gérard Philipe, Simone Signoret, René Clair, Claude Autant-Lara, Jacques Becker…), se mobilisent aux côtés des ouvriers pour sauver ces deux studios emblématiques. Cette communication propose d’analyser l’implication grandissante des collaborateurs de création dans les revendications sociales des professionnels du cinéma, d’analyser l’évolution des modes de revendication au fil de la période et de montrer comment les luttes sociales constituent progressivement un terreau culturel commun aux différentes catégories socio-professionnelles de la production cinématographique française.
Morgan Lefeuvre est chercheuse associée à la Queen Mary University of London au sein de l’ERC STUDIOTEC, elle enseigne également à l’université de Lausanne. Auteure des Manufactures de nos rêves – les studios de cinéma français des années 1930 (PUR – 2021) et de divers articles sur l’histoire sociale du cinéma et les métiers de la production, ses travaux portent également sur les coopérations cinématographiques franco-italiennes depuis les années 1930.
Afin d’assister à cette séance, une inscription est à effectuer à cette adresse : hcc2020@chartes.psl.eu.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Susan Sontag, critique de cinéma »
Le colloque a souligné ce qui ne fut pas simplement un intérêt, mais ce qu’il faut bien considérer dans l’œuvre de Sontag comme un véritable souci du cinéma, ce dernier étant pour elle tout à la fois un objet de passion, une pratique désirée et le lieu privilégié pour penser les sujets qui ont inquiété sa pensée. On évoquera la Sontag cinéphile, qui s’exprime dans ses essais et se manifeste à travers la critique d’un film ou d’un réalisateur en particulier (Godard, Resnais, Fassbinder, Bresson…) et ses textes plus généraux sur le cinéma (le « Déclin du cinéma », « Théâtre et cinéma »…). On oublie souvent que Susan Sontag fut elle-même cinéaste, réalisant quatre longs-métrages au cours de sa vie. Plus profondément encore, il semble impossible de séparer la question du cinéma de la réflexion au long cours que Susan Sontag a menée sur les médias et la culture populaire. Ses choix esthétiques, comme la manière dont elle fait du cinéma un objet privilégié pour conduire une analyse des phénomènes culturels de son temps, impliquent des distinctions et des gestes théoriques qui relèvent de l’ensemble de sa pensée et l’éclairent en retour.