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SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Autour du livre « De Zéro de conduite à Tomboy. Des films pour l’enfant spectateur »
avec Hervé Joubert-Laurencin et en présence des auteurs
De ZÉRO DE CONDUITE à TOMBOY. Des films pour l’enfant spectateur, sorti il y a peu, est un ouvrage de 483 pages richement illustré coédité par l’association Les Enfants de cinéma et Yellow Now. Il est issu d’une expérience éditoriale très particulière : les petits cahiers fins de couleur verte, devenus objets de collection depuis leur récente mise au pilon, après le passage partiel à une forme numérique, édités autrefois, hors marché, à destination des professeurs d’école, dans le cadre du dispositif national « École et cinéma ». Il prélève, à partir de quasi vingt-cinq ans d’un travail collectif d’éducation populaire, et un catalogue de 114 « Cahiers de notes sur… » répertoriés en fin de volume, trente textes sur trente films, présentés deux à deux, y compris par un jeu de miroir iconographique. Le volume collectif (vingt auteurs différents au total) propose ainsi, plus qu’un livre pédagogique ou qu’un guide, une traversée singulière de l’histoire du cinéma et un témoignage d’une certaine écriture sur le cinéma, au fond différente d’une histoire de la critique, du discours universitaire ou du discours promotionnel ou professionnel qui sont habituellement ceux de l’édition de cinéma.
En présence de plusieurs auteurs et acteurs de cet ouvrage et de cette proposition éditoriale inédite et pérenne des « Cahiers de notes sur… », on s’interrogera sur la forme d’appréhension du cinéma qui est ainsi mise en jeu et sur ce qu’est un livre de cinéma, sur le contenu et la forme de ce nouvel ouvrage de cinéma.

SÉMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINÉMA
Occupied Cinemas: Writing a Cultural and Social History of Film Production, Distribution, Exhibition and Reception in German-occupied Belgium (1940-1944)
par Roel Vande Winkel
Roel Vande Winkel is writing a book about the Belgian film industry during the German occupation (1940-1944). The book aims to deliver a cultural and social history of film production, distribution, exhibition and reception in German-occupied Belgium. In this lecture he talks about his multimethod research and presents preliminary research results. He discusses the advantages and the limitations of working with (1) archives and publications that were created by the occupier and collaborationists, (2) archival materials created or collected by the Belgian judiciary, after the liberation, (3) oral history interviews, (4) databases about film exhibition in 1940-1944, (5) a research website designed to share results with the general public.
Roel Vande Winkel is Associate Professor at KU Leuven and at LUCA School of Arts. Roel Vande Winkel. His publications include ‘Cinema and the Swastika: The International Expansion of Third Reich Cinema’ (with David Welch, 2007, rev. 2011), ‘Silencing Cinema: Film Censorship around the World’ (with Daniel Biltereyst, 2013) and ‘Film Professionals in Nazi-Occupied Europe’ (with Pavel Skopal, in 2021). He disseminates the results of his ongoing research on the website https://www.cinema-en-belgique-occupee.be/ He is also conducting research on Alfred Greven (1897-1973), the leader of Continental Films (1940-1944) in Paris.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Quelques principes clés du travail critique de Hasumi avec Jun Fujita Hirose
Le travail de Shiguéhiko Hasumi (1936-, ) consiste à « réveiller des signes endormis ». Ainsi le critique japonais fait remarquer l’« absence d’Emma Bovary » dans la fiction en prose de Gustave Flaubert tout aussi bien que la présence de la « blancheur qui flotte » dans les fictions filmiques de John Ford. Si Ford et Flaubert constituent les deux foyers du territoire elliptique hasumien, c’est Jean-Pierre Richard et Michel Foucault qui font épouser à l’« homme » la « lecture thématique », telle qu’elle est présentée dans Yasujirô Ozu (Cahiers du cinéma, 1998).
Jun Fujita Hirose est professeur à l’Université Ryukoku de Kyoto et professeur invité à l’ENS.

SÉMINAIRE HISTOIRE CULTURELLE DU CINÉMA
« Qui tient la distribution tient le cinéma » ? Faire commerce du film dans l’empire colonial français
par Morgan Corriou
« Qui tient la distribution tient le cinéma ! », la phrase attribuée à Tahar Cheriaa est répétée à l’envie à Tunis, Ouagadougou ou Alger dans les années 1970 et 1980. Le paradigme de l’échange inégal s’impose en effet aux pays du « Tiers-Monde » au fur et à mesure que s’évaporent les rêves des indépendances. L’impérialisme culturel est alors mis en lien avec l’héritage colonial, sans que la mise en place d’une économie spécifique du cinéma durant l’occupation française ne soit réellement analysée. La relation entre économie coloniale et commerce du film continue d’être peu explorée par les historiens. Cette communication se propose donc d’interroger, dans leur singularité comme dans leur banalité, les circulations du film dans l’empire colonial français, leurs évolutions des années 1910 à la fin des années 1950 et la sociologie des réseaux de distributeurs et d’investisseurs. Un accent plus particulier sera mis sur la diffusion des cinématographies non occidentales qui provoquent de véritables paniques morales au sein de la colonie.
Morgan Corriou est archiviste paléographe, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis. Ses travaux portent sur l’histoire économique et sociale du cinéma au Maghreb pendant la période coloniale. Elle a dirigé l’ouvrage collectif Publics et spectacle cinématographique en situation coloniale (Tunis, IRMC : CERES, 2012).
Exceptionnellement, la séance se tiendra à l’Ecole Nationale des Chartes.
Séance dans le cadre du séminaire Histoire culturelle du cinéma.

Radu Jude, l’art de l’exagération
Rencontres de l’EDESTA : « L’artiste et le commun »
animée par Christa Blümlinger
Radu Jude, cinéaste roumain (Ours d’Argent à Berlin en 2015, Ours d’Or en 2021), développe dans une œuvre protéiforme des fabulations spéculatives portant sur la construction de l’histoire. Travaillant depuis longtemps au carrefour des arts, avec des formes théâtrales, muséales et filmiques permettant d’interroger la mémoire collective, il questionne le roman national de l’histoire roumaine. Tel un mémorialiste, ce « cinéaste de l’intelligence » (Olivier Père) développe un art de l’ironie et de l’exagération, figurant comme l’hétérotopie d’un espace public qui serait le lieu d’un partage à la fois du sensible et du dissensus. Il évoquera son travail en conversation avec Christa Blümlinger.
Toutes les informations ici : https://eur-artec.fr/evenements/radu-jude-rencontres-de-ledesta/

Projection de « Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares » de Radu Jude (en présence du cinéaste)
suivie par une discussion animée par Christa Blümlinger et Ania Szczepanska
Dans Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares, 2018, du cinéaste roumain Radu Jude (Ours d’Argent en 2015, Ours d’Or en 2021), les formes théâtrales, muséales et filmiques permettent de questionner la mémoire d’un pogrom en Roumanie, que le roman national a voulu effacer de l’histoire du 20ème siècle. Le cinéaste expérimente ici des formes de reenactment afin de pouvoir engendrer un débat au sein même de l’espace public.
« Radu Jude soulève encore ici un point extrêmement inconfortable du passé roumain. […] La Roumanie fut, pendant quelques années de la seconde guerre mondiale, une dictature militaire ralliée à l’Allemagne nazie et impliquée dans la Shoah – séquence qui sera largement réécrite et atténuée sous le régime communiste. Radu Jude choisit non pas de reconstituer directement cet épisode ‟barbareˮ, mais de mettre en abyme l’acte même de sa représentation. […] La vérité qui fâche est ce que la plupart se satisferaient bien d’enterrer, au profit d’un roman national qui flatte la bonne conscience collective » (Mathieu Macheret, dans Le Monde)
Cette séance du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire s’inscrit dans le cadre dune série d’événements en lien avec le travail de Radu Jude :

SÉMINAIRE « Faire communauté(s) face à l’écran de cinéma »
Interventions de Firat Oruc et Fernanda Pinto de Almeida

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Retour sur « La Lettre du cinéma » avec Hélène Frappat et Serge Bozon
Autour de l’ouvrage « Outrages, de Daniel Lang à Brian De Palma » de Nathan Réra
Le séminaire Théâtres de la mémoire reçoit Nathan Réra (Univ. de Poitiers) qui évoquera, en dialogue avec Dork Zabunyan, le travail d’enquête mené pour l’écriture de son dernier livre « Outrages, de Daniel Lang à Brian De Palma » (Rouge Profond, 2021).
Docteur en Histoire de l’art, Nathan Réra travaille sur les représentations des génocides, l’étude des fonds d’archives (audio)visuelles et les relations entre les arts. Il a précédemment signé deux ouvrages aux éditions Rouge Profond : De Paris à Drancy ou les possibilités de l’Art après Auschwitz (2009) et Au jardin des délices – Entretiens avec Paul Verhoeven (2010). Il a également écrit le texte du dernier livre du photographe Christophe Calais, Un destin rwandais (2014), publié aux éditions [Neus].
Discutant : Dork Zabunyan, professeur en études cinématographiques à l’Université Paris 8.
Séance dans le cadre du séminaire inter-universitaire Théâtres de la mémoire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
La comédie américaine face à ses critiques des deux côtés de l’Atlantique : le cas de Preston Sturges
Par Marc Cerisuelo (Université Gustave Eiffel)
La comédie américaine est un genre qui a enthousiasmé la critique dès le cinéma muet, contribuant même à définir des pans entiers de l’esthétique cinématographique : l’ellipse chez Lubitsch, « l’image-raisonnement » chez Chaplin, le remariage (déjà chez Cecil B.DeMille) furent repérés très tôt et permirent à la forme de frayer sa route bien à elle à mi-chemin du burlesque et du théâtre. Le parlant concrétisa le processus et la comédie de Hawks, Capra, McCarey, La Cava (et toujours Lubitsch) devint «américaine » dans le monde entier. Preston Sturges, le premier scénariste devenu cinéaste, renouvela profondément le genre dans les années 1940. Il fut avec Orson Welles l’étoile de la cinéphilie française d’après-guerre : Alexandre Astruc et surtout André Bazin lui consacrèrent des textes mémorables. Mais Sturges cessa de faire des films à Hollywood en 1949 et ne put bénéficier de la politique des auteurs qui allait se mettre en place dans les années 1950. D’où un relatif oubli français, fort dommageable en patrie cinéphile. Mais, alors que les Américains ignorent très souvent le nom de leurs cinéastes, Sturges fait figure d’exception, ce qui explique, par exemple, qu’un film de l’année 2000 ait pu avoi