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Marc Cerisuelo : Chiasme chez Godard
Séminaire interuniversitaire sur la critique
« Il ne faut pas vivre pour manger mais manger pour vivre ». Quâil le respecte ou non, chacun connaĂźt lâadage et mĂȘme la figure de style qui renverse (ou remet Ă lâendroit) les liens de causalitĂ© dans un Ă©noncĂ© : il sâagit du chiasme, ou rĂ©version, ou encore antimĂ©taboleâŠJean-Luc Godard en usa et (peut-ĂȘtre) en abusa dans le dialogue de ses films, dans ses cartons ou incrustations, voire dans lâagencement de ses plans ; mais surtout et avant tout dans ses textes critiques. Figure de la rĂ©invention et de la contradiction, du retournement et de la « remise en place », le chiasme se rĂ©vĂšle un instrument opĂ©ratoire, un outil de la pensĂ©e en acte, une arme de la critique â la fondation du godardisme.
Je voudrais donner Ă lire certaines de ces saillies dâauteur, intĂ©ressantes pour et par elles-mĂȘmes, mais aussi en les contextualisant. En « interne », comme on peut sây attendre, câest-Ă -dire en rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©poque, aux revues (les Cahiers du cinĂ©ma et Arts) et au sein mĂȘme du discours critique, « mondain » ou « professionnel » ; mais aussi, et dâailleurs en premier lieu, Ă lâintĂ©rieur de lâhistoire de la figure, en rhĂ©torique comme en philosophie â car la chiasme vient de loin et frappe toujours juste. Il appelle dâailleurs Ă la modestie : ce ne sera pas une confĂ©rence juste, mais juste une confĂ©rence.
Marc Cerisuelo est professeur Ă lâuniversitĂ© Paris-Est Marne-la-VallĂ©e.

Séminaire interuniversitaire sur la critique

Séminaire Inter-universitaire sur la critique
Eric Rohmerâs Film Theory (1948-1953)
Conférence de Marco Grosoli (Habib Université)
Eric Rohmerâs Film Theory (1948-1953) : from âĂ©cole SchĂ©rerâ to âPolitique des auteursâ, qui vient dâĂȘtre publiĂ© par Amsterdam University Press, est le premier de deux livres consacrĂ©s Ă une relecture radicale de la politique des auteurs, sâappuyant sur des centaines de textes (gĂ©nĂ©ralement pas trĂšs lus) Ă©crits par les « jeunes turcs » principalement sur les Cahiers et sur Arts. Il se concentre notamment sur sa toute premiĂšre phase, quand le groupe se forma autour dâEric Rohmer, dont la conception du cinĂ©ma venait justement de se cristalliser (selon lâavis de Rohmer lui-mĂȘme) vers 1950 tout en exerçant une influence capitale sur les autres jeunes critiques.
Cette confĂ©rence prĂ©sentera le livre en abordant un de ses aspects en particulier, Ă savoir le rejet, de la part de Rohmer, de lâexistentialisme sartrien qui lâavait marquĂ© au dĂ©but, pour adopter une perspective (surtout) kantienne. Câest autour de ce rejet que se formera lâ« Ă©cole SchĂ©rer » (comme la baptisa Pierre Kast), dont les premiers pas seront dĂ©crits pendant la confĂ©rence tout en traçant le contour de ce « big bang » Ă lâorigine de lâ« Ă©cole SchĂ©rer » (et ensuite de la politique des auteurs elle-mĂȘme) quâon peut aussi appeler, de façon quelque peu Ă©nigmatique mais au demeurant trĂšs convenable, « lâachĂšvement de la camĂ©ra-stylo ».
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Esthétique et politique du passage de la période de la Stagnation à la Perestroïka en URSS : compte à reboursavec Olga Kobryn (Paris 3, Université de Lorraine Metz), Eugenie Zvonkine (Paris 8) / discussion avec Birgit Beumers (Aberystwyth University) |
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Assa (1987) est un film rĂ©alisĂ© par SergueĂŻ Soloviov peu de temps avant la chute du mur de Berlin (1989) et la dislocation de lâURSS (1991), en pleine pĂ©riode politique de la PerestroĂŻka et au tout dĂ©but de la glastnost. Devenu culte, ce vĂ©ritable manifeste politique et esthĂ©tique rĂ©unit pour la premiĂšre fois sur grand Ă©cran et rend « visibles » lâensemble des artistes de la culture « underground », principalement issus du milieu bohĂ©mien saint- pĂ©tersbourgeois et moscovite (milieu Rock, conceptualisme de Moscou, mouvement AptArt – « apartment art », cinĂ©ma expĂ©rimental). Si le film se construit sur des Ă©lĂ©ments documentaires et historiques, un grand nombre dâanachronismes (Ă©vocation de lâhistoire de la Russie du dĂ©but du XIXĂšme siĂšcle, rĂ©fĂ©rences au cinĂ©ma expĂ©rimental des annĂ©es 1950 â 1960, prĂ©sence des Ă©lĂ©ments historiquement postĂ©rieurs Ă lâaction du film qui se dĂ©roule en 1980) complexifient le rapport Ă lâHistoire et soulĂšvent la question de la stratification et de la « crise de temps » dĂ©finie comme tension et distance entre le champ dâexpĂ©rience et lâhorizon dâattente (Hartog). Loin de reprĂ©senter un simple symptĂŽme de lâ« Ă©poque des changements », Assa participe Ă la réécriture du rĂ©gime historique dominant et Ă la construction dâun nouveau rĂ©gime dâhistoricitĂ©.
Leto de Kirill Serebrennikov, qui sort le 5 dĂ©cembre en France, dialogue Ă son tour avec Assa et dâautres films des annĂ©es 1980 dans un rapport intertextuel serrĂ© et inventif et sâĂ©loigne du biopic, proposant Ă son tour un nouveau rĂ©gime dâhistoricitĂ©.

LES ĂTATS DU CINĂMA, SĂMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Approches du mouvement dans les films de Marie Menken : entre caméra somatique et cinéma poétique », par Bårbara Janicas (doctorante ESTCA, Paris 8) et Stéphanie Herfeld (chercheuse, Paris-Ouest-Nanterre).
Dans les films que Marie Menken rĂ©alisa camĂ©ra Ă bout de bras, en investissant son regard et son corps dans une exploration jouissive du monde, nous avons affaire Ă des images abstraites qui, par leur caractĂšre de mobilitĂ© et spontanĂ©itĂ©, crĂ©ent des vĂ©ritables poĂšmes visuels et rythmiques suscitant des expĂ©riences du mouvement proches de la danse. En privilĂ©giant la dimension somatique et matĂ©rielle du travail de Menken, cette sĂ©ance propose dâaborder ses films comme le domaine dâexpĂ©rimentation dâun autre cinĂ©ma poĂ©tique au sein de lâavant-garde amĂ©ricaine, anticipant Ă©galement certaines pratiques de la cinĂ©-danse qui Ă©mergea en tant que genre filmique entre les annĂ©es 1940 et 1970.
Intervention de BĂĄrbara Janicas : Cette communication propose dâaborder le cinĂ©ma de Marie Menken, souvent rapprochĂ© de la peinture et parfois aussi de la danse, comme le domaine dâaffirmation dâun autre cinĂ©ma poĂ©tique « matĂ©rialiste » au sein de lâavant-garde amĂ©ricaine des annĂ©es 1940-1970. En privilĂ©giant la dimension expĂ©rientielle et matĂ©rielle de son travail avec le support filmique, nous allons montrer que la poĂ©sie des films de Menken tient moins au modĂšle lyrique cĂ©lĂ©brĂ© Ă lâĂ©poque par Maya Deren, quâĂ lâidĂ©e du « cinĂ©-poĂšme » vĂ©hiculĂ©e par les avant-gardes des annĂ©es 1920. En nous appuyant sur les tĂ©moignages de Stan Brakhage et Jonas Mekas, qui furent les premiers Ă louer la capacitĂ© de Menken Ă traduire la rĂ©alitĂ© filmĂ©e en « poĂ©sie dâimages vibrantes de mouvement », nous allons essayer de montrer comment sa pratique filmique expĂ©rimentale invite Ă lâexpĂ©rience somatique dâune forme dâexpression poĂ©tique des objets, de la lumiĂšre, et du corps-mobile invisible derriĂšre lâappareil.
â Consulter le programme du sĂ©minaire
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« La lettre Ă Serge Daney » de Gilles Deleuze : les trois Ăąges de l’imageavec Dork Zabunyan (UniversitĂ© Paris 8) / Discussion avec Ophir LĂ©vy (UniversitĂ© Paris 8) |
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Il sâagira de rebondir sur la pĂ©riodisation esquissĂ©e par Deleuze dans sa « lettre Ă Serge Daney », qui distingue trois Ăąges de lâimage. Les deux premiers sont traitĂ©s en profondeur dans LâImage- mouvement et LâImage-temps, mais le troisiĂšme – oĂč le cinĂ©ma affronte toujours davantage dâautres types dâimages animĂ©es, dont celles de la tĂ©lĂ©vision – est surtout investie dans la « lettre », et un peu, mais Ă peine, Ă la toute fin de LâImage-temps. Cela nous permettrait de rejouer certaines rĂ©flexions sur lâimpuretĂ© du cinĂ©ma, et de les investir Ă partir du cinĂ©ma italien (Fellini, Moretti, mais aussi Lina WertmĂŒller), pour ensuite Ă©tudier comment ce nouveau « rĂ©gime dâhistoricitĂ© » qui apparaĂźt lĂ -bas dans ces annĂ©es-lĂ permet dâentrer, ou du moins de penser ce troisiĂšme Ăąge dont parle Deleuze.

LES ĂTATS DU CINĂMA, SĂMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Les archives du cinĂ©ma d’Abel Gance »
La restauration de films monumentaux : Ătude des restaurations de La Roue dâAbel Gance, par RĂ©mi Llorens (Master 2 valorisation des patrimoines cinĂ©matographiques, UniversitĂ© Saint-Denis-Vincennes – Paris 8)
Abel Gance, cinĂ©aste prolifique et novateur, rĂ©alise dans les annĂ©es 1920 des Ćuvres aussi grandioses que complexes telles que La Roue ou NapolĂ©on. Ces deux Ćuvres ont connu de nombreuses versions et restaurations : pour La Roue pas moins de quatre restaurations et reconstructions ont Ă©tĂ© effectuĂ©es jusquâĂ nos jours. Cette Ă©tude se penche sur les pratiques des restaurateurs de films Ă versions multiples au travers du cas dâun film monument en cours de restauration par la Fondation JĂ©rĂŽme Seydoux-PathĂ© sous la direction de François Ede et en collaboration avec la CinĂ©mathĂšque suisse et la CinĂ©mathĂšque française.
Inventer l’Ćuvre par l’archive : le cas d’Abel Gance, par Elodie Tamayo (doctorante en cinĂ©ma, IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
LâĆuvre manifeste du cinĂ©aste Abel Gance est redoublĂ©e dâune formidable part latente, constituĂ©e par ses projets inachevĂ©s et non-rĂ©alisĂ©s, scellĂ©s dans ses archives. Celles-ci constituent un ouvroir et un miroir de lâĆuvre, une extension oĂč Gance se met en scĂšne en tant quâauteur. La poĂ©tique de Gance est-elle Ă inventer (au sens hermĂ©neutique et archĂ©ologique du terme) par lâarchive?
â Consulter le programme du sĂ©minaire

PrĂ©sent en crise et stigmates du passĂ© dans le cinĂ©ma dâAvi Mograbi
avec Macha Ovtchinnikova (Université de Picardie Jules Verne) / discussion avec Tamara Erde (réalisatrice et artiste).
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
La filmographie dâAvi Mograbi se forge Ă partir dâune douloureuse actualitĂ© israĂ©lienne lacĂ©rĂ©e de traces, de stigmates du passĂ© sanglant. A chaque film, le cinĂ©aste plonge dans le prĂ©sent impĂ©tueux de son pays quâil traite comme une urgence. Loin d’ĂȘtre un espace d’explosion dĂ©sintĂ©ressĂ©e, les films de Mograbi sont un lieu de rĂ©flexion permanente autant sur la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne que sur le cinĂ©ma. Je mâintĂ©resserai particuliĂšre Ă son film de 2001, AoĂ»t, avant l’explosion dans lequel le cinĂ©aste sâadresse au spectateur en lui confiant son projet : filmer tous les jours du mois dâaoĂ»t le quotidien de ses compatriotes israĂ©liens. Il sâagira dâanalyser comment ces images du prĂ©sent en crise dĂ©voilent les diffĂ©rentes strates du dispositif cinĂ©matographique, en exhibent les coutures afin de le transformer en lieu de rĂ©sistance politique.
Tamara Erde est diplĂŽmĂ©e de Bezalel Academy Ă Jerusalem, et du Fresnoy, la rĂ©alisatrice et artiste franco-israĂ©lienne Tamara Erde explore diffĂ©rents mĂ©diums: rĂ©alisatrice de documentaires et de fictions, elle crĂ©e Ă©galement des performances de danse et des installations vidĂ©o. Ses Ćuvres sont prĂ©sentĂ©es dans les plus grands festivals internationaux. Ses films documentaires This is my land et le rĂ©cent Looking for Zion interrogent le conflit israĂ©lo-palĂ©stinien Ă travers le prisme de lâenseignement de lâhistoire dans les Ă©coles israĂ©liennes et palestinienne ou de sa propre histoire familiale.

Le changement de régime a-t-il eu lieu ? Expériences du temps depuis le cinéma hongrois (1985-1994)
avec Mario Adobati (UniversitĂ© Paris 3 â Sorbonne Nouvelle)
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Comment reconstituer un rĂ©gime d’historicitĂ© Ă partir du cinĂ©ma ? Cette Ă©tude de cas proposera une rĂ©ponse partielle Ă cette question, Ă l’aide d’un groupe d’Ćuvres hongroises produites autour du changement de rĂ©gime (principalement les films de Tarr BĂ©la, FehĂ©r György, Janisch Attila, SzĂĄsz JĂĄnos et SzabĂł IldikĂł). L’accent sera mis sur la façon dont l’analyse de la poĂ©tique des films peut soutenir l’exploration des relations affectives au temps entretenues par la sociĂ©tĂ© artistique d’alors. Ces relations se dĂ©clineront autour de thĂ©matiques temporelles comme la nostalgie, le dĂ©senchantement, l’attente, le pessimisme, la passivitĂ© ou encore la rĂ©signation, tĂ©moins de la complexitĂ© des va-et-vient entre passĂ©, prĂ©sent et futur au sein d’une expĂ©rience complexe de crise du temps.
Mario Adobati (UniversitĂ© Paris 3 â Sorbonne Nouvelle) sera en discussion avec Sylvie Rollet (Professeure des universitĂ©s ĂmĂ©rite en Ătudes cinĂ©matographiques, UniversitĂ© de Poitiers, membre de lâIRCAV) et avec Damien Marguet (UniversitĂ© Paris 8) â sous rĂ©serve.

La voie expérimentale du cinéma polonais : enjeux politiques et formels
avec Dario Marchiori (Université LumiÚre Lyon 2) /en discussion avec Olga Kobryn (Sorbonne Nouvelle Paris 3 / Université de Lorraine Metz)
SĂ©ance dans le cadre du sĂ©minaire de recherche en histoire et esthĂ©tique du cinĂ©ma « RĂ©gimes dâhistoricitĂ© dans le cinĂ©ma des annĂ©es 1960 Ă nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Interroger lâexpĂ©rimentation esthĂ©tique dans le cinĂ©ma polonais, notamment dans la pĂ©riode du milieu des annĂ©es 1950 au dĂ©but des annĂ©es 1980, cela revient Ă repenser trois gestes historiographiques distincts : interroger ce que nous appelons « cinĂ©ma expĂ©rimental » ; mettre en crise le rĂ©cit officiel de lâhistoire du cinĂ©ma polonais ; repenser les relations entre le cinĂ©ma et lâHistoire. Pour ce faire, nous allons traverser plusieurs ensembles de films en nous intĂ©ressant aux implications ou aux retombĂ©es politiques des inventions formelles : le documentaire de crĂ©ation, le cinĂ©ma dâanimation et le cinĂ©ma dâartiste, et les passerelles ou les points de contact qui les relient. Ce panorama de la production « expĂ©rimentale » polonaise nous permettra de comprendre comment, loin de se dĂ©sintĂ©resser de la question historique, le travail de ces cinĂ©astes fort hĂ©tĂ©rogĂšnes entraĂźne une reconfiguration critique de la thĂ©orie de lâHistoire tout comme de ses enjeux subjectifs.

SĂ©minaire doctoral pluridisciplinaire âPenser la crĂ©ation contemporaine dans le CĂŽne Sudâ
« Autofiction théùtrale pour des narcissismes uruguayens » – Rencontre avec Sergio Blanco
Auteur et metteur en scĂšne de plus dâune dizaine de piĂšces, reprĂ©sentant de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration de théùtre indĂ©pendant en Uruguay, Sergio Blanco nous parlera de son travail théùtral, principalement centrĂ© sur le mythe et lâautofiction â « un moyen de rendre lâUruguay un peu plus narcissique » – dĂ©veloppĂ© dans des piĂšces comme Tebas Land, La Ira de Narciso ou El Bramido de DĂŒsseldorf dont nous visionnerons des images.
InstallĂ© Ă Paris depuis de nombreuses annĂ©es, Sergio Blanco nous parlera aussi de la façon dont il travaille entre deux continents (lâAmĂ©rique du Sud et lâEurope) et de la façon dont le théùtre uruguayen cherche Ă sâintĂ©grer dans des circuits internationaux par le biais de certaines plateformes telles que COMPLOT, un collectif de metteurs en scĂšne dont il fait partie avec Gabriel CalderĂłn, Martin InthamoussĂș et Mariana Percovich.
La rencontre aura lieu en français.