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LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Approches du mouvement dans les films de Marie Menken : entre caméra somatique et cinéma poétique », par Bárbara Janicas (doctorante ESTCA, Paris 8) et Stéphanie Herfeld (chercheuse, Paris-Ouest-Nanterre).
Dans les films que Marie Menken réalisa caméra à bout de bras, en investissant son regard et son corps dans une exploration jouissive du monde, nous avons affaire à des images abstraites qui, par leur caractère de mobilité et spontanéité, créent des véritables poèmes visuels et rythmiques suscitant des expériences du mouvement proches de la danse. En privilégiant la dimension somatique et matérielle du travail de Menken, cette séance propose d’aborder ses films comme le domaine d’expérimentation d’un autre cinéma poétique au sein de l’avant-garde américaine, anticipant également certaines pratiques de la ciné-danse qui émergea en tant que genre filmique entre les années 1940 et 1970.
Intervention de Bárbara Janicas : Cette communication propose d’aborder le cinéma de Marie Menken, souvent rapproché de la peinture et parfois aussi de la danse, comme le domaine d’affirmation d’un autre cinéma poétique « matérialiste » au sein de l’avant-garde américaine des années 1940-1970. En privilégiant la dimension expérientielle et matérielle de son travail avec le support filmique, nous allons montrer que la poésie des films de Menken tient moins au modèle lyrique célébré à l’époque par Maya Deren, qu’à l’idée du « ciné-poème » véhiculée par les avant-gardes des années 1920. En nous appuyant sur les témoignages de Stan Brakhage et Jonas Mekas, qui furent les premiers à louer la capacité de Menken à traduire la réalité filmée en « poésie d’images vibrantes de mouvement », nous allons essayer de montrer comment sa pratique filmique expérimentale invite à l’expérience somatique d’une forme d’expression poétique des objets, de la lumière, et du corps-mobile invisible derrière l’appareil.
→ Consulter le programme du séminaire

SÉMINAIRE GESTES DE CINÉMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
La prochaine sĂ©ance du sĂ©minaire aura lieu le jeudi 31 janvier Ă 20h30, en salle Beckett au 45 rue d’Ulm, en prĂ©sence de Drazen Zanchi. La sĂ©ance sera organisĂ©e autour de la projection en 16 mm de deux films du cinĂ©aste, Mercedes Dunavska ou l’impossible trajectoire A1 (2009) et Kanal (2018), puis d’une discussion.

Présent en crise et stigmates du passé dans le cinéma d’Avi Mograbi
avec Macha Ovtchinnikova (Université de Picardie Jules Verne) / discussion avec Tamara Erde (réalisatrice et artiste).
Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
La filmographie d’Avi Mograbi se forge Ă partir d’une douloureuse actualitĂ© israĂ©lienne lacĂ©rĂ©e de traces, de stigmates du passĂ© sanglant. A chaque film, le cinĂ©aste plonge dans le prĂ©sent impĂ©tueux de son pays qu’il traite comme une urgence. Loin d’ĂŞtre un espace d’explosion dĂ©sintĂ©ressĂ©e, les films de Mograbi sont un lieu de rĂ©flexion permanente autant sur la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne que sur le cinĂ©ma. Je m’intĂ©resserai particulière Ă son film de 2001, AoĂ»t, avant l’explosion dans lequel le cinĂ©aste s’adresse au spectateur en lui confiant son projet : filmer tous les jours du mois d’aoĂ»t le quotidien de ses compatriotes israĂ©liens. Il s’agira d’analyser comment ces images du prĂ©sent en crise dĂ©voilent les diffĂ©rentes strates du dispositif cinĂ©matographique, en exhibent les coutures afin de le transformer en lieu de rĂ©sistance politique.
Tamara Erde est diplômée de Bezalel Academy à Jerusalem, et du Fresnoy, la réalisatrice et artiste franco-israélienne Tamara Erde explore différents médiums: réalisatrice de documentaires et de fictions, elle crée également des performances de danse et des installations vidéo. Ses œuvres sont présentées dans les plus grands festivals internationaux. Ses films documentaires This is my land et le récent Looking for Zion interrogent le conflit israélo-paléstinien à travers le prisme de l’enseignement de l’histoire dans les écoles israéliennes et palestinienne ou de sa propre histoire familiale.

LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« L’écriture en atelier au cœur des enjeux artistiques et économiques de la production de séries américaines », par Sophie Goudjil (ESTCA, Paris 8).
Dans cette communication, nous proposons d’étudier l’influence de l’organisation de la writing room des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es Ă©tats-unienne sur leur forme esthĂ©tique. L’exposĂ© sera suivi d’une discussion avec JoĂ«l Augros (PR, UniversitĂ© Bordeaux-Montaigne).
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LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
Elcio Basilio (Université Anhembi Morumbi, São Paulo) : « Des spectres chez Garrel »
Les derniers films de Philippe Garrel sont marquĂ©s par une mĂ©lancolie angoissante, souvent matĂ©rialisĂ©e en spectres, parfois dans les rĂŞves, parfois en apparations fantasmagoriques en plein jour. Ă€ partir d’extraits de Les amants rĂ©guliers (2005) et La frontière de l’aube (2008), on discutera l’influence de ces visions chez les personnages garreliens en rapport Ă l’amour et au suicide. On verra aussi comment l’onirisme dans Le rĂ©vĂ©lateur (1968) est repris et intĂ©grĂ© dans un contexte narratif.
Valerie Jottreau (ESTCA, Université Paris 8) : « La mesure du silence dans le premier cinéma de Philippe Garrel (1966-1979) »
En 1967, dans un texte majeur « L’esthétique du silence », Susan Sontag (1933-2004) perçoit dans le silence étendu au sein des pratiques artistiques « modernes », une forme paradoxale de requalification et de sacralisation de l’art, où celui-ci s’affirme contre l’histoire. C’est dans ce contexte de mobilisation de l’autorité du silence et de sa reconnaissance comme forme limite, que Philippe Garrel crée « son premier cinéma » dès 1966. Nous nous proposons de suivre « La mesure du silence » qui nous conduit des films de crise des années soixante à l’expérience sensorielle, extatique et attentionnée des années soixante-dix, jusqu’au blanc silence du souvenir défaillant mais dont l’efficace irriguera toutes les variations à venir.
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La voie expérimentale du cinéma polonais : enjeux politiques et formels
avec Dario Marchiori (Université Lumière Lyon 2) /en discussion avec Olga Kobryn (Sorbonne Nouvelle Paris 3 / Université de Lorraine Metz)
Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».
Interroger l’expérimentation esthétique dans le cinéma polonais, notamment dans la période du milieu des années 1950 au début des années 1980, cela revient à repenser trois gestes historiographiques distincts : interroger ce que nous appelons « cinéma expérimental » ; mettre en crise le récit officiel de l’histoire du cinéma polonais ; repenser les relations entre le cinéma et l’Histoire. Pour ce faire, nous allons traverser plusieurs ensembles de films en nous intéressant aux implications ou aux retombées politiques des inventions formelles : le documentaire de création, le cinéma d’animation et le cinéma d’artiste, et les passerelles ou les points de contact qui les relient. Ce panorama de la production « expérimentale » polonaise nous permettra de comprendre comment, loin de se désintéresser de la question historique, le travail de ces cinéastes fort hétérogènes entraîne une reconfiguration critique de la théorie de l’Histoire tout comme de ses enjeux subjectifs.

LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Desktop films: le remploi de la vidĂ©o amateur Ă l’ère post-Internet » par Gala Hernández LĂłpez (doctorante ESTCA)
Les desktop films sont des films construits Ă partir du recyclage de vidĂ©os amateurs trouvĂ©es sur l’hyperarchive de la vidĂ©osphère: Internet, les rĂ©seaux sociaux et les app mobiles. À partir d’un montage dialectique dotant les vidĂ©os d’un hors-champ, les desktop films rĂ©alisent une re-signification des images-source, une rĂ©flexion sur les rapports entre macrohistoire (mĂ©moire collective) et microhistoire (mĂ©moire individuelle), une archĂ©ologie de l’impensĂ© de notre temps et tentent un diagnostic des symptĂ´mes Ă©pidĂ©miques de notre Ă©poque. Ils nous interrogent aussi sur notre relation Ă la production d’images.
« Figures – thèmes – dispositifs » par Chaghig Arzoumanian (doctorante ESTCA)
Lors de ma présentation du 7 mai, je vous ferai part du travail que j’ai développé durant ma résidence à la Fondation Camargo avec les chercheurs Anais Farine et Assaf Dahdah. http://camargofoundation.org/fr/programmes/programmes-en-partenariat/labexmed/2019/beyrouth-en-images/
Le projet Beirut Stills, est un travail de collecte de films libanais rĂ©alisĂ©s depuis les annĂ©es 1970, il a pour premier objectif l’élaboration d’un film constituĂ© de montage d’extraits issus de la cinĂ©matographie libanaise. En laissant la parole aux images et Ă la bande sonore ce projet ira d’abord dans le sens d’un travail de remontage de sĂ©quences prĂ©sentant larĂ©currence de certains paysages, motifs et ambiances beyrouthins.
Ce travail de montage de récurrences, de motifs qui reviennent de manière systématique (tels que les panoramiques, l’entrée dans Beyrouth, les check-points, les manifestations ou encore la vie nocturne par exemple) nous donne la possibilité d’une nouvelle perspective porté sur ces films et d’une nouvelle analyse du choix des réalisateurs: les lieux qu’ils investissent, les sujets qu’ils traitent; qu’est ce qui les unis, ce qui les traverse etc. Nous cherchons à travers ce projet à articuler les questions relatives à la ville dans le cinéma à celles du cinéma dans la ville, de lier les questions des représentations symboliques et à celles des pratiques de l’espace dans Beyrouth. Durant la présentation, je projetterai également un premier remontage du film d’une durée de 25min.
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SÉMINAIRE GESTES DE CINÉMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
Nous aurons l’immense plaisir d’accueillir l’artiste tous terrains Till Roeskens, en dialogue avec Camille Bui, enseignante-chercheuse, spécialiste des problématiques spatiales dans le cinéma documentaire. Cette rencontre sera l’occasion de la projection de Grand Ensemble (2017), « plan de situation » réalisé par Till Roeskens entre Clichy-sous-Bois et le Haut-Clichy, œuvre qui partage les récits fabulés d’habitants d’un quartier et, au-delà de la temporalité de la performance, une mémoire imaginative des lieux, sous la forme d’un « film trace ». Cette séance sera également l’occasion de revenir plus globalement sur la démarche de Till Roeskens et sur ses projets de création multiplement situés (le programme vous sera distribué au début la séance).
Programme
GRAND ENSEMBLE, 2017, 1h25, couleur, numérique.
« Film-trace d’une après-midi de conte documentaire sur une place publique au fond des banlieues, en lisière des forêts, entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, à peu près au milieu du monde : ça aurait pu s’appeler Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, si le titre n’était pas déjà pris. Assez courte unité qui embrasse ici une soixantaine d’années, ayant vu la naissance, le déclin, l’abandon, puis la démolition-reconstruction quasi complète d’un Grand Ensemble parmi les plus stigmatisés du pays. Racontée à l’aide d’une grande maquette bricolée, cette chronique-épopée emprunte les chemins et les mots d’Ali, Odette, Pierre, Boubaker, Mousba, Malika, Nabil, Olivier, Mohamed, Georges, Lamya, Gounedi et Dounia, dont les lignes de vies venues de loin se sont croisées ici. » Tels sont les mots de Till Roeskens pour parler du projet de Grand Ensemble. Griot urbain, conteur cinématique, l’artiste fait ici littéralement corps avec les récits d’habitants, plaçant l’oralité comme dynamique nécessaire pour faire émerger des images nouvelles d’un même lieu, à la lisère de la mémoire et de l’imaginaire.
Projection d’extraits d’autres travaux de Till Roeskens choisis par Camille BuiÂ
 Till Roeskens est né en Allemagne et vit aujourd’hui à Marseille. S’il serait restrictif de lui attribuer un champ d’action artistique en particulier, l’ensemble de son travail peut néanmoins se retrouver sous la dénomination de « cartographies sensibles ». Depuis le début des années 2000, son travail se développe dans la rencontre avec un territoire donné et ceux qui tentent d’y tracer leurs chemins. Il traverse des territoires par la marche et le regard, s’en imprègne. Ce qu’il ramène ensuite de ses explorations, sous différentes formes (livre, film, conférence, conte), est une invitation au regard, un questionnement, une tentative pour s’orienter dans l’infinie complexité du monde. (https://www.ateliersmedicis.fr/le-reseau/acteur/till-roeskens-7495)
Camille Bui est maĂ®tresse de confĂ©rence en Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă l’universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on – Sorbonne. Elle contribue rĂ©gulièrement aux Cahiers du CinĂ©ma. Elle est l’auteure de l’ouvrage CinĂ©pratiques de la ville: documentaire et urbanitĂ© après Chronique d’un Ă©tĂ©, paru en 2018 aux Presses Universitaires de Provence et oĂą il est notamment question de Un Archipel (2012) de Marie Bouts et Till Roeskens. Ses recherches portent notamment sur le cinĂ©ma documentaire, l’articulation entre le social et l’esthĂ©tique, les liens entre thĂ©orie et pratique. Elle s’est Ă©galement formĂ©e en photographie.

LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby
« Les films du retour : une poĂ©tique documentaire dans le Chili de l’autoritarisme [1983 – 1989] » par Ignacio Albornoz  (doctorant UniversitĂ© Paris 8, ESTCA)
Les traumatismes liés aux spoliations et crimes de la dictature (1973 – 1989) se manifestent dans le cinéma documentaire chilien selon au moins trois modalités. La première d’entre elles concerne, à grands traits, les films réalisés entre 1983, année de la restructuration des forces partisanes et des premières lueurs d’une mobilisation antidictatoriale organisée (Dabène, 180), et 1989, année du retour à la démocratie.
Frôlant parfois les codes du reportage télévisé et du cinéma direct, les films de cette catégorie cherchent à « montrer des réalités ayant été cachées pendant des années », selon les mots d’Andrés Racz, réalisateur de Douce Patrie (1983). Que ce soit en montrant les affrontements des manifestants avec les forces de l’ordre ou tout simplement en enregistrant les témoignages des principaux leaders des mouvements partisans, dans ces films il s’agit, par conséquent, d’enregistrer in situ, sur le vif, les actions et les paroles des protagonistes d’une résistance qui émerge et commence à prendre forme sur la scène publique.
Ces objets filmiques imposent enfin la question de leur interprétation. Comment approcher en effet ces films hybrides, quelque peu bétonnés et fonctionnels dans leur forme ? Quelle séquence, scène ou plan faut-il en isoler pour la description ? La présente communication cherchera à donner réponse à ces questionnements, prenant appui sur des éléments para-filmiques (titres, entretiens), filmiques et contextuels (circuits de diffusion).
« Des spectres chez Garrel » par Elcio Basilio (doctorant Université Anhembi Morumbi, Sao Paulo)
Les derniers films de Philippe Garrel sont marquĂ©s par une mĂ©lancolie angoissante, souvent matĂ©rialisĂ©e en spectres, parfois dans les rĂŞves, parfois en apparations fantasmagoriques en plein jour. Ă€ partir d’extraits de Les amants rĂ©guliers (2005) et La frontière de l’aube (2008), on discutera l’influence de ces visions chez les personnages garreliens en rapport Ă l’amour et au suicide. On verra aussi comment l’onirisme dans Le rĂ©vĂ©lateur (1968) est repris et intĂ©grĂ© dans un contexte narratif.
→ Consulter le programme du séminaire

SÉMINAIRE GESTES DE CINÉMA DOCUMENTAIRE – ESPACES EN REGARD Lucie Leszez (DHTA, UniversitĂ© Grenoble), Lucile Combreau (LILA, Paris 3), Mariya Nikiforova (Paris 3), Claire Allouche (ESTCA, Paris 8)
Pour cette sĂ©ance nous avons invitĂ© collaborateurs artistiques, Eleni Gioti, cinĂ©aste, et Jazra Khaleed, poète et Ă©diteur, qui travaillent tous les deux autour des histoires turbulentes de la Grèce du XXe et du XXIe siècles. Nous parlerons notamment de leur sĂ©rie de films courts qui traitent de la violence Ă l’encontre des migrants et des rĂ©fugiĂ©s lors de ces dernières annĂ©es.
Programme
FUCK ALL LINES (pièce documentaire sonore) – Jazra Khaleed et Jason Bakey, 13 min, 2015.
La nuit du 24 septembre 2015, des centaines de migrants (principalement de la Syrie, de l’Iraq, et de l’Afghanistan) attendent au port de Mytilène (sur l’Ă®le de Lesbos) le navire qui les emmènera Ă Athènes.
THE AEGEAN OR THE ANUS OF DEATH – Eleni Gioti, 7 min, 2014.
L’assaut poétique de Jazra Khaleed cible cinq endroits à Athènes où des agressions racistes ont été signalées au cours des trois dernières années. The Aegean or the Anus of Death est un film poème piquant la propagation actuelle du fascisme dans le pays.
GONE IS SYRIA, GONE – Jazra Khaleed, 8 min, 2016.
« Un jour, la Syrie décide de partir. Elle rassemble ses mots et ses affaires personnelles, son espace aérien et ses forces terrestres, elle prend sa position géopolitique et elle part. »
+ films en cours surprise !
Eleni Gioti est née en 1982 à Thessalonique. Elle travaille en tant que chercheuse pour des films expérimentaux et documentaires. Elle est également chargée de communication au centre de distribution de cinéma expérimental Light Cone.
Jazra Khaleed, nĂ© en 1979, est un poète d’origine tchĂ©tchène qui vit dans le quartier d’Exarchia Ă Athènes. Sa poĂ©sie, incisive et sans concession, a fait l’objet de nombreuses traductions et distinctions. Depuis 2008 il co-Ă©dite la revue Teflon, dĂ©diĂ©e Ă la poĂ©sie contemporaine.