Jan
17
mer
2018
Rencontre avec Benedikt Reichenbach @ INHA - salle Fabri de Peiresc
Jan 17 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Rencontre avec Benedikt Reichenbach @ INHA - salle Fabri de Peiresc | Paris | Île-de-France | France

Rencontre avec Benedikt Reichenbach

À l’occasion de la réédition en anglais de l’ouvrage de Michele Mancini et Giuseppe Perrella Pier Paolo Pasolini, corpi e luoghi (première édition : Theorema, 1981) qu’il a dirigée.

Discussions autour du livre avec Cécile Sorin (Paris 8), Anne-Violaine Houcke (Paris Nanterre), Giovanni Careri (Ehess), et Hervé Joubert-Laurencin (Paris Nanterre-Ehess).

Corpi e luoghi est un livre exceptionnel connu de ceux qui étudient l’œuvre de Pasolini pour la richesse de son iconographie, puisque sa première édition dit contenir 1802 photogrammes sélectionnés dans l’intégralité de ses films, répertoriés et classés dans des chapitres brièvement présentés et justifiés par les deux auteurs, critiques de cinéma.

Michele Mancini et Giuseppe Perella, qui avaient également organisé divers expositions de ces images rendant compte de l’œuvre de Pasolini quelques années après sa mort, entendaient faire œuvre de critique de cinéma à travers l’iconographie et l’édition, et tenir un discours sur l’œuvre filmique qui serait à la hauteur du sérieux anthropologique dont avait fait preuve Pasolini dans le choix des Corps et des Lieux.

Fév
7
mer
2018
Marc Cerisuelo : Chiasme chez Godard @ INHA - salle Fabri de Peiresc
Fév 7 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Marc Cerisuelo : Chiasme chez Godard @ INHA - salle Fabri de Peiresc | Paris | Île-de-France | France
Marc Cerisuelo : Chiasme chez Godard
Séminaire interuniversitaire sur la critique

« Il ne faut pas vivre pour manger mais manger pour vivre ». Qu’il le respecte ou non,  chacun connaît l’adage et même la figure de style qui renverse (ou remet à l’endroit) les liens de causalité dans un énoncé : il s’agit du chiasme, ou réversion, ou encore antimétabole…Jean-Luc Godard en usa et (peut-être) en abusa dans le dialogue de ses films, dans ses cartons ou incrustations, voire dans l’agencement de ses plans ; mais surtout et avant tout dans ses textes critiques. Figure de la réinvention et de la contradiction, du retournement et de la « remise en place », le chiasme se révèle un instrument opératoire, un outil de la pensée en acte, une arme de la critique – la fondation du godardisme.
Je voudrais donner à lire certaines de ces saillies d’auteur, intéressantes pour et par elles-mêmes, mais aussi en les contextualisant. En « interne », comme on peut s’y attendre, c’est-à-dire en référence à l’époque, aux revues (les Cahiers du cinéma et Arts) et au sein même du discours critique, « mondain » ou « professionnel » ; mais aussi, et d’ailleurs en premier lieu, à l’intérieur de l’histoire de la figure, en rhétorique comme en philosophie – car la chiasme vient de loin et frappe toujours juste. Il appelle d’ailleurs à la modestie : ce ne sera pas une conférence juste, mais juste une conférence.
Marc Cerisuelo est professeur à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée.

Mar
14
mer
2018
Sam Di Iorio : Les adieux du Mac-Mahonisme @ INHA - salle Fabri de Peiresc
Mar 14 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Sam Di Iorio : Les adieux du Mac-Mahonisme @ INHA - salle Fabri de Peiresc | Paris | Île-de-France | France
Les adieux du Mac-Mahonisme

Séminaire interuniversitaire sur la critique
Di Iorio (Hunter College, CUNY New York)
Il s’agit de retracer l’évolution de l’esthétique mac-mahonienne en se concentrant sur les écrits de Michel Mourlet et de Jacques Lourcelles. Puis de revenir notamment sur la brouille avec la rédaction des Cahiers du cinéma à la fin des années cinquante, sur la place des Mac-Mahoniens dans les débats sur la modernité cinématographique, et sur « Journal de 1966, » le long texte que Lourcelles fait paraître dans le dernier numéro de Présence de Cinéma. Voici donc approché le chant du cygne de ce que certains nommèrent, au cours des vives polémiques d’une époque éminemment politique, la « critique fasciste de cinéma ».
Mai
23
mer
2018
Eric Rohmer’s Film Theory (1948-1953) @ INHA - salle Mariette
Mai 23 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Eric Rohmer’s Film Theory (1948-1953) @ INHA - salle Mariette | Paris | Île-de-France | France

Séminaire Inter-universitaire sur la critique
Eric Rohmer’s Film Theory (1948-1953)
Conférence de Marco Grosoli (Habib Université)

Eric Rohmer’s Film Theory (1948-1953) : from ‘école Schérer’ to ‘Politique des auteurs’, qui vient d’être publié par Amsterdam University Press, est le premier de deux livres consacrés à une relecture radicale de la politique des auteurs, s’appuyant sur des centaines de textes (généralement pas très lus) écrits par les « jeunes turcs » principalement sur les Cahiers et sur Arts. Il se concentre notamment sur sa toute première phase, quand le groupe se forma autour d’Eric Rohmer, dont la conception du cinéma venait justement de se cristalliser (selon l’avis de Rohmer lui-même) vers 1950 tout en exerçant une influence capitale sur les autres jeunes critiques.

Cette conférence présentera le livre en abordant un de ses aspects en particulier, à savoir le rejet, de la part de Rohmer, de l’existentialisme sartrien qui l’avait marqué au début, pour adopter une perspective (surtout) kantienne. C’est autour de ce rejet que se formera l’« école Schérer » (comme la baptisa Pierre Kast), dont les premiers pas seront décrits pendant la conférence tout en traçant le contour de ce « big bang » à l’origine de l’« école Schérer » (et ensuite de la politique des auteurs elle-même) qu’on peut aussi appeler, de façon quelque peu énigmatique mais au demeurant très convenable, « l’achèvement de la caméra-stylo ».

Oct
24
mer
2018
Enjeux analytiques de la représentation des luttes populaires @ ENS, Salle Assia Djebar
Oct 24 @ 18 h 15 min – 20 h 15 min
Enjeux analytiques de la représentation des luttes populaires @ ENS, Salle Assia Djebar | Paris | Île-de-France | France
Séminaire inter-universitaire sur la critique

« Enjeux analytiques de la représentation des luttes populaires au sein des Cahiers du Cinéma dans les années soixante-dix » par Frédéric Chandelier (Université de Nanterre)

Cette intervention revient sur les arguments critiques développés dans les Cahiers du Cinéma au cours des années soixante-dix à propos de la représentation des luttes.  La conception de l’Histoire et de la mémoire des minorités par l’idéologie bourgeoise implique alors une redéfinition de l’analyse filmique axée sur la récupération des révoltes par l’État. En 1974 Michel Foucault est invité à commenter les mutations esthétiques impliquant l’identification du spectateur. Retour sur les implications critiques de l’analyse filmique élaborée par Serge Daney et la rédaction de la revue afin d’intervenir sur l’éthique des fictions et des documentaires traitant de l’histoire des masses populaires.

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Déc
5
mer
2018
Séance exceptionnelle autour de Textes critiques de Jacques Rivette @ INHA, salle Fabri de Peiresc
Déc 5 @ 19 h 00 min – 20 h 00 min
Séance exceptionnelle autour de Textes critiques de Jacques Rivette @ INHA, salle Fabri de Peiresc | Paris | Île-de-France | France
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Séance autour de Textes critiques de Jacques Rivetteavec Véronique Rivette, Michel Armas, Luc Chessel, Jacques Bontemps et Jean Narboni

Cette séance exceptionnelle du séminaire IDEC (Institut D’Etudes Critiques) sera consacrée à l’édition tant attendue des Textes critiques de Jacques Rivette, publiée chez Post-éditions le 21 novembre.

Nous aurons le grand plaisir d’accueillir Véronique Rivette accompagnée des editors Miguel Armas et Luc Chessel, ainsi que Jacques Bontemps et Jean Narboni, anciens des Cahiers du cinéma « époque Rivette » (1964-1969). Ils apporteront leur témoignage après la présentation et ouvriront le débat à propos du critique de cinéma qui fut d’abord considéré en son temps (les années 1950) et par ses pairs (à commencer par Jean-Luc Godard) comme la principale autorité au sein du groupe des Cahiers du cinéma.

La proximité du cinéaste de Paris nous appartient avec la jeune génération du milieu des années 1960 et sa grande curiosité intellectuelle vont ensuite profondément renouveler le geste critique au sein d’une revue qui a changé de direction (Rivette a remplacé Rohmer ), de format (nous sommes passés fin 1964 de la  revue  « jaune » aux Cahiers « Filipacchi ») et certains de ses intérêts (les « nouveaux cinémas ») tout en conservant sa ligne et son aura.

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Déc
11
mar
2018
Esthétique et politique du passage de la période de la Stagnation à la Perestroïka en URSS : compte à rebours @ Institut National d'Histoire de l'Art
Déc 11 @ 16 h 00 min – 18 h 00 min
Esthétique et politique du passage de la période de la Stagnation à la Perestroïka en URSS : compte à rebours
avec Olga Kobryn (Paris 3, Université de Lorraine Metz), Eugenie Zvonkine (Paris 8) / discussion avec Birgit Beumers (Aberystwyth University)

Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».

Assa (1987) est un film réalisé par Sergueï Soloviov peu de temps avant la chute du mur de Berlin (1989) et la dislocation de l’URSS (1991), en pleine période politique de la Perestroïka et au tout début de la glastnost. Devenu culte, ce véritable manifeste politique et esthétique réunit pour la première fois sur grand écran et rend « visibles » l’ensemble des artistes de la culture « underground », principalement issus du milieu bohémien saint- pétersbourgeois et moscovite (milieu Rock, conceptualisme de Moscou, mouvement AptArt – « apartment art », cinéma expérimental). Si le film se construit sur des éléments documentaires et historiques, un grand nombre d’anachronismes (évocation de l’histoire de la Russie du début du XIXème siècle, références au cinéma expérimental des années 1950 – 1960, présence des éléments historiquement postérieurs à l’action du film qui se déroule en 1980) complexifient le rapport à l’Histoire et soulèvent la question de la stratification et de la « crise de temps » définie comme tension et distance entre le champ d’expérience et l’horizon d’attente (Hartog). Loin de représenter un simple symptôme de l’« époque des changements », Assa participe à la réécriture du régime historique dominant et à la construction d’un nouveau régime d’historicité.

Leto de Kirill Serebrennikov, qui sort le 5 décembre en France, dialogue à son tour avec Assa et d’autres films des années 1980 dans un rapport intertextuel serré et inventif et s’éloigne du biopic, proposant à son tour un nouveau régime d’historicité.

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Jan
15
mar
2019
Approches du mouvement dans les films de Marie Menken @ INHA - salle Mariette
Jan 15 @ 14 h 00 min – 17 h 00 min
Approches du mouvement dans les films de Marie Menken @ INHA - salle Mariette | Paris | Île-de-France | France
LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby

« Approches du mouvement dans les films de Marie Menken : entre caméra somatique et cinéma poétique », par Bárbara Janicas (doctorante ESTCA, Paris 8) et Stéphanie Herfeld (chercheuse, Paris-Ouest-Nanterre).

Dans les films que Marie Menken réalisa caméra à bout de bras, en investissant son regard et son corps dans une exploration jouissive du monde, nous avons affaire à des images abstraites qui, par leur caractère de mobilité et spontanéité, créent des véritables poèmes visuels et rythmiques suscitant des expériences du mouvement proches de la danse. En privilégiant la dimension somatique et matérielle du travail de Menken, cette séance propose d’aborder ses films comme le domaine d’expérimentation d’un autre cinéma poétique au sein de l’avant-garde américaine, anticipant également certaines pratiques de la ciné-danse qui émergea en tant que genre filmique entre les années 1940 et 1970.

Intervention de Bárbara Janicas : Cette communication propose d’aborder le cinéma de Marie Menken, souvent rapproché de la peinture et parfois aussi de la danse, comme le domaine d’affirmation d’un autre cinéma poétique « matérialiste » au sein de l’avant-garde américaine des années 1940-1970. En privilégiant la dimension expérientielle et matérielle de son travail avec le support filmique, nous allons montrer que la poésie des films de Menken tient moins au modèle lyrique célébré à l’époque par Maya Deren, qu’à l’idée du « ciné-poème » véhiculée par les avant-gardes des années 1920. En nous appuyant sur les témoignages de Stan Brakhage et Jonas Mekas, qui furent les premiers à louer la capacité de Menken à traduire la réalité filmée en « poésie d’images vibrantes de mouvement », nous allons essayer de montrer comment sa pratique filmique expérimentale invite à l’expérience somatique d’une forme d’expression poétique des objets, de la lumière, et du corps-mobile invisible derrière l’appareil.

Intervention de Stéphanie Herfeld (invitée) : L’originalité du parcours de Marie Menken permet un passage entre plusieurs pratiques artistiques, de la peinture abstraite au cinéma expérimental à l’art performatif. Et l’économie modeste et intime de ses travaux explique sans doute la liberté et la nouveauté de ses gestes. Dès lors, si l’on approche ses films au prisme de la pensée de Gilles Deleuze, on peut non seulement réaffirmer les enjeux de l’Image-mouvement, mais surtout penser l’expérimental, ainsi que le lien entre les gestes de l’Image-temps et la création de pensée.  Ce qui indique une richesse  encore peu explorée de sa production visuelle.

 

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Jan
30
mer
2019
Séance autour de Jean-Claude Biette @ INHA, salle Fabri de Peiresc
Jan 30 @ 18 h 00 min – 19 h 00 min
Séance autour de Jean-Claude Biette @ INHA, salle Fabri de Peiresc | Paris | Île-de-France | France
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

L’ouvrage collectif Jean-Claude Biette, appunti et contrappunti  (dir. P. Eugène, H. Joubert-Laurencin, P. Fauvel, Éd. De L’incidence, 2018), qui sera présenté à cette séance, s’attache à la figure d’un cinéaste et écrivain de cinéma discret et peu connu, aux apports esthétiques et théoriques pourtant inestimables.

Ami de Serge Daney et membre fondateur de la revue Trafic (dont il a trouvé le titre), traducteur et assistant de Pasolini, proche de la maison de production Diagonale fondée par Paul Vecchiali, Jean-Claude Biette fut aussi l’un des plus attentifs à donner à l’histoire du cinéma une existence de plain-pied, inventant pour ce faire un mode de lecture et d’écriture des films singulier, labyrinthique et joueur, faisant la part belle aux mécanismes de l’inconscient, à la fascination et aux désirs cinéphiliques éprouvés en premier lieu devant le cinéma classique.

Cette séance sera l’occasion pour Pierre Eugène et Marcos Uzal, contributeurs de l’ouvrage, d’aborder les œuvres de Jean-Claude Biette et la pérennité stimulante de leurs apports aujourd’hui.

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Fév
20
mer
2019
Marc Cerisuelo relit Albert Laffay @ Institut National d'Histoire de l'Art
Fév 20 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Marc Cerisuelo relit Albert Laffay @ Institut National d'Histoire de l'Art
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Comment le cinéma peut-il être aussi agile dans le récit alors que « le monde lui colle aux pieds », se demande Albert Laffay? Pour le grand angliciste, ancien élève d’Alain et premier critique cinématographique des Temps Modernes, le cinéma fait mieux que rivaliser avec l’idéalité du langage dans l’ordre de la fiction, il ne doit son aisance apparente qu’à des données non-imagières : la pluralité des photogrammes qui engendre le mouvement, celle des plans organisée par le montage, la faculté de bouleverser l’ordre et la continuité, la possibilité de produire la simultanéité,  ce qui le rapproche de ce fait de la musique en rompant avec le caractère séquentiel de la lecture. A ces données immanentes, Laffay ajoute une idée : celle d’un « grand imagier », « structure sans images » située au coeur du film ; non anthropomorphique, irréductible à l’auteur, au narrateur et à toute personnalisation, ce « montreur d’images », « maître de cérémonie » ou encore « commentateur anonyme », cette main qui tourne les pages d’un livre d’images fait que le film nous parle en se montrant tout au long de son défilement. Précurseur de la narratologie filmique, Laffay anticipe également sur des conquêtes plus contemporaines : son insistance sur le fait que le cinéma nous montre des images rencontre l’intuition d’un Serge Daney qui tient que le cinéma n’est pas une technique d’exposition des images mais « un acte de montrer ».

Telle est la position du problème. Mais cela ne vaudrait pas une heure de peine si une telle acuité n’était soutenue par un style étincelant, clair et subtil, une langue « disante » dont on ne trouve que très rarement l’équivalent dans la critique cinématographique (on songe à André Bazin et à Claude Ollier) et plus surement dans la « critique  des maîtres » en littérature (on pense à Julien Gracq).  La tension de la langue a conduit à une forme de rimbaldisme : Laffay n’écrivit que quatre ans sur le cinéma, à la haute époque de l’après-guerre, puis retourna  à sa khâgne du lycée Louis-le-Grand  et à Keats dont il fut le traducteur. Nous nous interrogerons sur ce météore à partir de ses textes rassemblés chez Masson en 1964 sous le titre de Logique du cinéma (le livre attend depuis un demi-siècle une nouvelle édition…).

Marc Cerisuelo est professeur à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée.

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Mar
19
mar
2019
La boucle animée, du jouet optique au Gif + Pour l’histoire de la création d’un genre cinématographique @ INHA - salle Mariette
Mar 19 @ 14 h 00 min – 17 h 00 min
La boucle animée, du jouet optique au Gif + Pour l’histoire de la création d’un genre cinématographique @ INHA - salle Mariette | Paris | Île-de-France | France
LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby

Marion Charroppin (doctorante ESTCA, Paris 8) : La boucle animée, du jouet optique au Gif

Le projet de cette thèse est de relier l’analyse esthétique des boucles continues issues des jouets optiques à celle d’images animées ultérieures telles que le Gif. Apparu en 1983, le Gif ou « graphic interchange format » désignait à l’origine un format d’image numérique fixe destinée à internet. À partir de 1996 où apparaît un Gif représentant un bébé qui danse, ce format correspond à une image animée selon une brève séquence qui se répète à l’infini. À l’ère de la communication numérique, les Gif sont surtout présents sur les réseaux sociaux et les smartphones, s’intégrant aux discussions comme un nouvel élément de ponctuation. Dans le cas d’une boucle continue, la première et la dernière phase de l’action se confondent, effaçant le début et la fin. Dans ce cas, le Gif est une forme d’image animée de tendance anarrative, qui remet en question la classique conception linéaire du temps de l’image animée cinématographique. Il nous semble intéressant de questionner la place que peut avoir cet objet anarratif dans une conversation virtuelle sur les réseaux sociaux.

Il semblerait que le Gif animé en boucle continue soit une entité graphique qui exprime de l’affect plutôt qu’il ne raconte une histoire. Les représentations culturelles qu’il réemploie sont choisies pour leur pouvoir expressif. Le Gif peut être composée de plusieurs petites actions mais son ensemble est conçu pour provoquer une émotion simple : rire, peur, dégoût, excitation sexuelle. On rencontre ce schéma anarratif avant l’ère du cinéma narratif classique, à travers certains jouets optiques du XIXe siècle (phénakistiscope, zootrope,praxinoscope) qui présentent des animations en boucle continue composant le même genre d’« unité expressive » que le Gif.

Au cours de ce travail, nous questionnerons les modalités d’expression de la boucle animée,son évolution dans le temps, ainsi que la réception de ces images, en comparant les boucles animées du « précinéma » et celles du postcinéma d’un point de vue scénaristique, stylistique et de leur technique d’animation. Nous nous demanderons comment, du XIXe siècle à nos jours, la consommation spécifique des images animées en boucle a impacté le ressenti des formes, des couleurs et du mouvement chez le spectateur. L’expression cyclique d’un motif entraînant une consommation des images de l’ordre de « l’attraction», nous verrons en quoi les boucles continues des Gif participent à faire de l’ère numérique une ère attractionnelle en rupture avec le schéma narratif de l’ère cinématographique.

Stefano Darchino (doctorant ESTCA, Paris 8) : Pour l’histoire de la création d’un genre cinématographique

En s’appuyant sur les concepts de Tzvetan Todorov, de Jean-Louis Leutrat et de Janet Staiger (entre autres), une approche historique et « matérialiste » à l’égard des genres cinématographiques sera proposée : ils n’existent qu’à partir du moment où ils sont nommés. Dans ce processus de création, un rôle fondamental est souvent joué par les critiques de cinéma, dont les textes publiés participent à la diffusion du genre : par exemple, on sait que le « film noir » a été forgé par la critique cinématographique française. L’étude de cas qui sera employée correspond au genre italien du « cinema demenziale » (cinéma démentiel), né au début des années quatre-vingt à partir de la réception critique de quelques films comiques américains venant de sortir en salles : 1941 (de Steven Spielberg, 1979), Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Airplane!, de Jim Abrahams, David Zucker & Jerry Zucker, 1980) et The Blues Brothers (de John Landis, 1980).

 

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Le changement de régime a-t-il eu lieu ? Expériences du temps depuis le cinéma hongrois (1985-1994) @ Maison de la Recherche, Salle Claude Simon
Mar 19 @ 16 h 00 min – 19 h 00 min
Le changement de régime a-t-il eu lieu ? Expériences du temps depuis le cinéma hongrois (1985-1994) @ Maison de la Recherche, Salle Claude Simon
Le changement de régime a-t-il eu lieu ? Expériences du temps depuis le cinéma hongrois (1985-1994)
avec Mario Adobati (Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle)

Séance dans le cadre du séminaire de recherche en histoire et esthétique du cinéma « Régimes d’historicité dans le cinéma des années 1960 à nos jours : crises de temps, traces, (re)construction ».

 

Comment reconstituer un régime d’historicité à partir du cinéma ? Cette étude de cas proposera une réponse partielle à cette question, à l’aide d’un groupe d’œuvres hongroises produites autour du changement de régime (principalement les films de Tarr Béla, Fehér György, Janisch Attila, Szász János et Szabó Ildikó). L’accent sera mis sur la façon dont l’analyse de la poétique des films peut soutenir l’exploration des relations affectives au temps entretenues par la société artistique d’alors. Ces relations se déclineront autour de thématiques temporelles comme la nostalgie, le désenchantement, l’attente, le pessimisme, la passivité ou encore la résignation, témoins de la complexité des va-et-vient entre passé, présent et futur au sein d’une expérience complexe de crise du temps.

Mario Adobati (Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle) sera en discussion avec Sylvie Rollet (Professeure des universités Émérite en Études cinématographiques, Université de Poitiers, membre de l’IRCAV) et avec Damien Marguet (Université Paris 8) – sous réserve.

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Mar
27
mer
2019
Bazin au complet : qu’est-ce que ça change ? Une étude de textes @ Institut National d'Histoire de l'Art
Mar 27 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Bazin au complet : qu’est-ce que ça change ? Une étude de textes @ Institut National d'Histoire de l'Art
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Bazin au complet : qu’est-ce que ça change ? Une étude de textes

La publication récente des Écrits complets d’André Bazin aux éditions Macula (2681 textes rendus publics, pour la plupart une seule fois dans un journal ou une revue, entre décembre 1942 et décembre 1958, suivis de 19 Varia isolés et d’une centaine de pages de variantes ou d’inédits contenus dans les 11 volumes posthumes de l’auteur publiés entre 1958 et aujourd’hui)  remet en circulation la pensée de Bazin sur le cinéma. Comme ses idées étaient déjà largement diffusées dans le monde à partir d’une petite sélection connue de bons textes élus par lui ou par ses éditeurs posthumes (un sur dix environ au total), qu’est-ce que cela change  – ou plutôt qu’est-ce que « ça » change, si l’on considère que des textes choisis sont le résultat d’un « surmoi » ?
En relisant de près quelques textes oubliés ou retrouvés, pour passer du détail à l’œuvre entière et retour (« Et Clic ! Zirkel im verstehen », comme dit Madame Maggi dans Salò ou les 120 Journées de Sodome, et aussi Pier Paolo Pasolini plus calmement, qui lisait Leo Spitzer en théoricien de la relation critique), je ne chercherai  pas à quadriller la bonne ou la mauvaise parole de Bazin ou sur Bazin (à bas le moralisme !), mais seulement  d’imaginer les prémices une histoire rapprochée de sa critique ou : « Que signifie se rapprocher d’une œuvre ? ».

Hervé Joubert-Laurencin est professeur à l’Université Paris-Nanterre.

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Avr
5
ven
2019
La danse indépendante à Buenos Aires : œuvres visibles et pratiques souterraines @ ENS Ulm, Salle Cavaillès
Avr 5 @ 19 h 15 min – 22 h 00 min
La danse indépendante à Buenos Aires : œuvres visibles et pratiques souterraines @ ENS Ulm, Salle Cavaillès | Paris | Île-de-France | France
Séminaire doctoral pluridisciplinaire “Penser la création contemporaine dans le Cône Sud”
« La danse indépendante à Buenos Aires : œuvres visibles et pratiques souterraines », avec  Caterina Mora, danseuse, performeuse et chercheuse argentine.

A l’ère de la super-reproductibilité technique, certaines œuvres ont le pouvoir de traverser les océans : combien de films, textes, et morceaux de musique passent-ils ainsi de regards en oreilles, transitant par des réseaux officiels ou pirates ? Mais qu’en est-il pour la danse ? Alors même que la création en danse contemporaine est particulièrement foisonnante en Argentine, ce sont très peu de pièces qui arrivent finalement jusqu’en Europe. Par ailleurs, limiter ce champ d’expérimentation aux objets produits semble bien réducteur au regard de la multiplicité de pratiques dansées que l’on peut rencontrer sur ces terres…

Nous vous invitons donc à une plongée dans le monde de la danse indépendante de la capitale argentine : qui sont les danseurs et les chorégraphes qui animent ce microcosme dynamique, pour quelles œuvres et quelles pratiques, à travers quels corps et quels imaginaires, dans quel type de travail, quelles conditions de production ? Pour traverser ces questions, nous dialoguerons avec Caterina Mora, chorégraphe, performeuse et chercheuse argentine vivant actuellement Belgique. Nous aborderons les paradoxes et les espoirs et de la danse indépendante portègne, puis elle nous invitera à entrer dans son actuel processus de recherche-création, autour de l’imaginaire de la communauté latine en Europe. Elle nous présentera « 18 minutes of a poor cheap bastard lecture performance”, proposée il y a peu au Kanal Pompidou à Bruxelles.

Avr
24
mer
2019
Tales of Sound and Fury signifying… Something, or the Elephant of Melodrama @ Institut National d'Histoire de l'Art
Avr 24 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Tales of Sound and Fury signifying… Something, or the Elephant of Melodrama @ Institut National d'Histoire de l'Art
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
Tales of Sound and Fury signifying… Something, or the Elephant of Melodrama
La conférence, suivie d’une discussion, que donnera Linda Williams, professeure d’études cinématographiques à l’université de Berkeley, invitée par le Département d’histoire et théorie des arts de l’ENS, s’intitule Tales of Sound and Fury signifying… Something, or the Elephant of Melodrama, et porte sur l’invention par la critique américaine et française du « mélodrame » dans le cinéma américain. A savoir, la construction d’une opposition entre le « cinéma classique » et le mélodrame dans une grande partie de la critique américaine, tandis qu’en France, le même corpus de films s’est trouvé davantage exprimé par la critique à travers la notion de « genre ».
 
Linda Williams est professeure émérite en « film & media and rhetoric »,  à l’Université de Californie, Berkeley. Ses principaux livres : Hard Core : Power, Pleasure and the Frenzy of the Visible (1989, traduit en français : Screening Sex. Une histoire de la sexualité sur les écrans américains depuis les années 1960, Éditions Capricci, 2014), Playing the Race Card : Melodrama of Black and White from Uncle Tom to OJ Simpson (2001), et Melodrama Unbound. Across History, Media and National Culture (ed. Christine Gledhill/Linda Williams), Columbia University Press, 2018.

 

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Mai
7
mar
2019
Desktop films + Figures, thèmes, dispositifs @ INHA - salle Mariette
Mai 7 @ 14 h 00 min – 17 h 00 min
Desktop films + Figures, thèmes, dispositifs @ INHA - salle Mariette | Paris | Île-de-France | France
LES ÉTATS DU CINÉMA, SÉMINAIRE DOCTORAL
Dirigé par Dominique Willoughby

« Desktop films: le remploi de la vidéo amateur à l’ère post-Internet » par Gala Hernández López (doctorante ESTCA)

Les desktop films sont des films construits à partir du recyclage de vidéos amateurs trouvées sur l’hyperarchive de la vidéosphère: Internet, les réseaux sociaux et les app mobiles. À partir d’un montage dialectique dotant les vidéos d’un hors-champ, les desktop films réalisent une re-signification des images-source, une réflexion sur les rapports entre macrohistoire (mémoire collective) et microhistoire (mémoire individuelle), une archéologie de l’impensé de notre temps et tentent un diagnostic des symptômes épidémiques de notre époque. Ils nous interrogent aussi sur notre relation à la production d’images.

« Figures – thèmes – dispositifs » par Chaghig Arzoumanian (doctorante ESTCA)

Lors de ma présentation du 7 mai, je vous ferai part du travail que j’ai développé durant ma résidence à la Fondation Camargo avec les chercheurs Anais Farine et Assaf Dahdah. http://camargofoundation.org/fr/programmes/programmes-en-partenariat/labexmed/2019/beyrouth-en-images/
Le projet Beirut Stills, est un travail de collecte de films libanais réalisés depuis les années 1970, il a pour premier objectif l’élaboration d’un film constitué de montage d’extraits issus de la cinématographie libanaise. En laissant la parole aux images et à la bande sonore ce projet ira d’abord dans le sens d’un travail de remontage de séquences présentant larécurrence de certains paysages, motifs et ambiances beyrouthins.
Ce travail de montage de récurrences, de motifs qui reviennent de manière systématique (tels que les panoramiques, l’entrée dans Beyrouth, les check-points, les manifestations ou encore la vie nocturne par exemple) nous donne la possibilité d’une nouvelle perspective porté sur ces films et d’une nouvelle analyse du choix des réalisateurs: les lieux qu’ils investissent, les sujets qu’ils traitent; qu’est ce qui les unis, ce qui les traverse etc. Nous cherchons à travers ce projet à articuler les questions relatives à la ville dans le cinéma à celles du cinéma dans la ville, de lier les questions des représentations symboliques et à celles des pratiques de l’espace dans Beyrouth. Durant la présentation, je projetterai également un premier remontage du film d’une durée de 25min.

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Mai
29
mer
2019
Présentation de l’ouvrage Godard, inventions d’un cinéma politique @ Institut National d'Histoire de l'Art
Mai 29 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Présentation de l'ouvrage Godard, inventions d’un cinéma politique @ Institut National d'Histoire de l'Art
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

David Faroult (ENS Louis-Lumière) présentera son ouvrage Godard, inventions d’un cinéma politique (prix de la critique).

David Faroult, maître de conférences en cinéma à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière, est co-auteur des livres Mai 68 ou le cinéma en suspens et Jean-Luc Godard : Documents.

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Oct
16
mer
2019
Bernard Bastide présente « François Truffaut, Chroniques d’Arts-Spectacles 1954-1958 » @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Peiresc
Oct 16 @ 19 h 00 min – 21 h 00 min
Bernard Bastide présente "François Truffaut, Chroniques d'Arts-Spectacles 1954-1958" @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Peiresc
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Bernard Bastide vient présenter son livre

« François Truffaut, Chroniques d’Arts-Spectacles 1954-1958 » (Gallimard, 2019)

En janvier 1954, le jeune Truffaut publie dans les « Cahiers du cinéma » son texte fameux « Une certaine tendance du cinéma français », un violent pamphlet contre « la tradition de qualité française ». Cet article au fort retentissement lui ouvre les portes d’Arts-Spectacles, hebdomadaire culturel dans lequel il va publier plus de 500 articles en 5 ans. Il apprend le métier, forge un style, et inaugure une critique directe et sans concession, inédite dans la presse de l’époque : « Pour la première fois, comprend-il, au lieu de dire : « C’est bon ! C’est mauvais ! » j’ai commencé à essayer d’imaginer comment ça aurait pu être bon ou pourquoi c’était mauvais. »

Truffaut cultive et décline dans cette tribune influente ses goûts et ses dégoûts. Quand il réunira ses textes critiques, une quinzaine d’années plus tard dans « Les Films de ma vie », il « oubliera » la plupart de ses critiques d’Arts, que l’on peut donc redécouvrir aujourd’hui dans cette anthologie.

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Déc
18
mer
2019
Le Festival de Cannes 1939 : une expérience critique @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Mariette
Déc 18 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Le Festival de Cannes 1939 : une expérience critique @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Mariette
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

« Le Festival de Cannes 1939 : une expérience critique »

Avec Antoine de Baecque (ENS), Marc Cerisuelo (UPEM), Adèle Yon (ENS-Paris 3)

En septembre 1939 devait se tenir le 1er Festival international du film de Cannes. Tout était prêt, les films, les diplomates, les ministres, les festivités, les actrices et acteurs. Les critiques aussi : d’emblée, le festival de Cannes est conçu comme un « événement critique », avec le soutien et la présence de la critique française et internationale sur la Croisette. On le sait, ce 1er festival n’a pas lieu : le 1er septembre 1939, jour d’ouverture, l’Allemagne envahit la Pologne et la guerre prend le pas. Quatre-vingt ans plus tard, le Festival de Cannes 1939 vient d’avoir lieu à Orléans, ville de son fondateur, le ministre Jean Zay.
Les trente films de la compétition de 1939 ont été retrouvés, présentés et vus… notamment par les critiques, réunis en nombre pour cette expérimentation en forme de re-enactment : comment parler aujourd’hui des films de 1939 ? Que nous disent-ils ? Comment ont-ils vieilli ? Comment faire, aussi, pour les voir pour la première fois, comme en 1939 ? Qu’est-ce que « Elle et Lui » (McCarey), « Seuls les Anges ont des ailes » (Hawks), « Alexandre Nevski » (Eisenstein), « Mr Smith au Sénat » (Capra), ou « La Charrette fantôme » (Duvivier), pour un critique de 2019 ?

 

Jan
29
mer
2020
Ecocritique 1 – Les cahiers verts des Cahiers du Cinéma @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Fabri de Peiresc
Jan 29 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Ecocritique 1 - Les cahiers verts des Cahiers du Cinéma @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Fabri de Peiresc
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

Ecocritique 1 – Les cahiers verts des Cahiers du Cinéma. 

La proposition faite par Nathalie Blanc, Denis Chartier et Thomas Pughe de rebaptiser le texte de Lawrence Buell Writing for an endangered world en « reading for an endangered world », portait sur la nécessité de relire les textes littéraires d’un point de vue particulier, celui de l’environnement, et d’en bousculer ainsi la réception.  Il s’agit bien ici d’ouvrir l’intimité de l’œuvre à un dehors, à un monde menacé, mission dont on pourrait penser qu’elle relève en grande partie de celles dévolues à la critique.

Ces deux séances du séminaire consacrées à l’écocritique proposent donc de partir à la recherche de gestes critiques cherchant à éveiller le regard du spectateur. Nous aurons le plaisir de recevoir, pour ce premier séminaire, Stéphane Delorme, critique et rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma. Il viendra nous présenter la démarche des « cahiers verts », qui, avec son herbier, nous ont, non sans audace, proposé, en avril 2019 de « voir autrement le monde et les films ».

La séance sera animée par Cécile Sorin, professeure à l’Université Paris 8.

 

Mar
4
mer
2020
Le cas d’images : Un pont jeté entre Montréal et les Champs-Élysées @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Fabri de Peiresc
Mar 4 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Le cas d'images : Un pont jeté entre Montréal et les Champs-Élysées @ Institut National d'Histoire de l'Art, Salle Fabri de Peiresc
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

« Un pont jeté entre Montréal et les Champs-Élysées. Le cas d’Images, revue canadienne de cinéma (1955-1956), et le dialogue France-Québec »

Conférence par Jean-Pierre Sirois-Trahan (Université Laval, Québec)

Dans un numéro des Cahiers du Cinéma de 1956, François Truffaut écrivait ceci : « Grâce à Images, un pont est jeté entre Montréal et les Champs-Élysées. À McLaren d’y passer le premier. » Cette conférence a pour visée de faire l’histoire de cette revue de cinéma méconnue, aussi éphémère qu’importante pour le Québec, en étudiant ses positions esthétiques et philosophiques. Nous verrons également à emprunter ce pont transatlantique, en étudiant le dialogue critique entre la France et le Québec, pour une « histoire globale » de la critique francophone.
Oct
21
mer
2020
Eric Rohmer : pour un cinéma impur – Séminaire sur la critique (visioconférence)
Oct 21 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Eric Rohmer : pour un cinéma impur - Séminaire sur la critique (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE 
« Eric Rohmer : pour un cinéma impur » avec Noël Herpe, maitre de conférences à l’Université Paris 8.

Grâce au Goût de la beauté, anthologie supervisée par ses soins, on connaissait un Rohmer théoricien, ambitionnant de retrouver dans le septième art une forme de sublime que les autres arts auraient désertée. Avec Le Sel du présent, qui paraît à l’occasion de son centenaire, c’est un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scène. Impur, car se mêlent à ses choix des tropismes idéologiques, marqués par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, où il jouait au polémiste méchant. Impur, parce qu’à rebours du cinéma d’adaptation littéraire, français ou américain, il ose défendre les outsiders, les films de genre, les produits de consommation courante, mais où la mise en scène se révèle d’autant mieux que la poésie n’est point trop sollicitée. Impur encore, – qui l’eût cru ? –, parce qu’il ne cesse de faire des infidélités à son atlantisme affiché, et de découvrir à travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinéma. C’est un peu de cette géographie rohmérienne que l’on se propose d’arpenter, conjuguée à une cinémathèque idéale qui réserve elle aussi bien des surprises. Amoureux de Murnau, Rohmer célèbre Eisenstein. Renoirien jusqu’à défendre Elena, il s’incline devant les rigueurs de Bresson (et s’enthousiasme pour le plus bressonnien des Hitchcock, Le Faux Coupable). Rossellinien impénitent, il fait l’éloge des Nuits blanches de Visconti. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage cinéphile. Et invente déjà, de modèles secrets en révérences en trompe-l’œil, son futur travail de cinéaste.

Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

 

Nov
25
mer
2020
Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre après tout ! – Séminaire sur la critique (visioconférence)
Nov 25 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre après tout ! - Séminaire sur la critique (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE 
« Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre après tout ! » avec Raphaël Nieuwjaer, rédacteur en chef (sous réserve) et Gabriel Bortzmeyer, enseignant et critique.
Créée en 2012 à l’instigation de quelques étudiants en master, la revue « Débordements » n’a longtemps existé qu’en ligne avant de dédoubler son format en 2019, à l’occasion de son premier numéro papier. Celui-ci était consacré à David Simon, dans l’espoir de faire place à une « politique du showrunner » remodelant les cadres de la traditionnelle politique des auteurs. Sorti en octobre 2020, le second numéro s’attache à un autre déplacement, adossant le cinéma aux problématiques écologiques : son dossier « Terrestres, après tout » propose quelques réflexions dans les traces de ce champ encore embryonnaire, l’écocritique, qui articulent à chaque fois les enjeux figuratifs et narratifs du cinéma à ceux de la visibilité et de la lisibilité des phénomènes climatiques extrêmes ou des évolutions plus discrètes des paysages. Entre des monographies (sur James Cameron, Kelly Reichardt, parmi d’autres) et des essais plus cursifs, l’ensemble interroge les fables écologiques de notre temps.

 

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Déc
16
mer
2020
Nouveaux Cahiers – Séminaire sur la critique (visioconférence)
Déc 16 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Nouveaux Cahiers - Séminaire sur la critique (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE  Edito Nouveaux Cahiers
Une nouvelle donne aux Cahiers du cinéma, depuis juin 2020, suscite curiosité et intérêt. Le séminaire Critique invite Marcos Uzal, Pierre Eugène, Philippe Fauvel, Alice Leroy à venir présenter ces « nouveaux Cahiers ». Une discussion suivra.

 

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Fév
10
mer
2021
Rohmer, Rivette, Truffaut : l’âge critique – Séminaire sur la critique (visioconférence)
Fév 10 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Rohmer, Rivette, Truffaut : l'âge critique - Séminaire sur la critique (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
L’Institut d’Etudes Critiques reçoit Dork Zabunyan, professeur à l’université de Paris 8 Saint-Denis, qui dialoguera avec Marc Cerisuelo et Antoine de Baecque, à propos du numéro de la revue « Critique », 883, décembre 2020 : « Rohmer, Rivette, Truffaut : l’âge critique ».
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Mar
24
mer
2021
Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma (visioconférence)
Mar 24 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma : enjeux historiques et théoriques »

En tant que genre critique, l’anthologie est une manière non seulement de recueillir des textes, mais de produire un savoir. A travers quelques exemples, il s’agira de questionner le geste anthologique et de se demander dans quelle mesure il peut nourrir une approche historiographique et théorique et aider à comprendre la manière dont le cinéma a été écrit et pensé.

 Avec José Moure (Université Paris 1, Panthéon Sorbonne) auteur de trois anthologies de textes : « Le Cinéma, Naissance d’un art (1895-1920) », « Le Cinéma, l’art d’une civilisation (1920-1960) », et « Charlot : histoire d’un mythe »,  avec Daniel Banda,  Flammarion, 2008, 2011 et 2013.

 

Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.
Avr
14
mer
2021
France-USA 2 : les critiques littéraire et cinématographique face aux nouveaux enjeux des années 1940 (visioconférence)
Avr 14 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
France-USA 2 : les critiques littéraire et cinématographique face aux nouveaux enjeux des années 1940 (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« France-USA 2 : les critiques littéraire et cinématographique face aux nouveaux enjeux  des années 1940″

Après avoir consacré en 2016 une première séance à la critique américaine de l’après-guerre (et évoqué les travaux de Manny Farber et James Agee), je propose d’explorer la même époque critique en l’ouvrant, d’une part, à la problématique des transferts culturels franco-américains et, de l’autre, aux relations entre critique littéraire et critique cinématographique. En un temps qui a vu émerger le paradigme de la postcritique (voir notamment les travaux de Rita Felski consacrés à la littérature), il y a une certaine urgence à rappeler la distinction anglaise entre critique et criticism, étant entendu que les travaux de notre séminaire portent essentiellement sur le second terme, paradoxalement le plus menacé par une guerre de tranchées ne le concernant pas., tout du moins de façon frontale. Une histoire comparée de la critique (qui ne demande bien sûr qu’à s’ouvrir aux exemples britanniques, italiens, allemands, etc.) doit permettre de prendre la mesure d’un vaste continent de textes, jugements et généalogies, mais aussi d’échanges, de relations privilégiées,  ou encore d’ignorance ou de méconnaissance. Après avoir situé l’origine du dialogue dans la critique littéraire du jeune Sartre, les questions de la subjectivité, de l’auteur et du genre seront abordées à nouveaux frais dans une perspective transatlantique…et en s’efforçant de ne pas se noyer dans l’océan.
Avec Marc Cerisuelo (Université Gustave-Eiffel).

Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.
Mai
19
mer
2021
De la poétique de la critique littéraire à la poétique de la critique cinématographique (visioconférence)
Mai 19 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
De la poétique de la critique littéraire à la poétique de la critique cinématographique (visioconférence)
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« De la poétique de la critique littéraire à la poétique de la critique cinématographique »

On envisage dans cette séance un exercice de théorie littéraire : comment construire une poétique de la critique cinématographique en extrapolant à partir d’une poétique de la critique littéraire ? En partant de Poétique de la critique littéraire, ouvrage paru au Seuil en 2019, on se demandera ce que l’on peut garder, ce que l’on doit enlever, ce qu’il faut transformer pour passer d’un genre à l’autre. Avec, à la clef, deux interrogations, l’une sur l’objet – qu’est-ce qui distingue le discours sur une œuvre littéraire du discours sur une œuvre cinématographique ? – l’autre sur la méthode – comment construit-on une poétique ? – avec à l’horizon la même intuition : que ce dont nous parlons, livre ou film, est largement tributaire de la façon dont nous en parlons.

 

Avec Florian Pennanech, professeur agrégé de lettres en classes préparatoires, enseignant à l’université de la Sorbonne nouvelle.

Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.
Juin
9
mer
2021
Présentation et discussion autour de son ouvrage : Le tacite, l’humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny @ Institut national d'histoire de l'art
Juin 9 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Présentation et discussion autour de son ouvrage : Le tacite, l’humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny @ Institut national d'histoire de l'art
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
En commun avec le séminaire « Camérer-décamérer. Fernand Deligny et le cinéma » (Université Paris Nanterre)

Catherine Perret (Université Paris 8), présentation et discussion autour de son ouvrage :
Le tacite, l’humain. Anthropologie politique de Fernand Deligny aux éditions du Seuil (Bibliothèque du XXIème siècle), sortie : 4 mai 2021

Sandra Alvarez de Toledo, Anaïs Masson, éditions L’Arachnéen, Marina Vidal Naquet et Marlon Miguel, préfaciers, Hervé Joubert-Laurencin, contributeur, présentation et discussion autour de l’ouvrage : Fernand Deligny, Camérer. Écrits sur le cinéma et l’image, éditions L’Arachnéen, 2021.

 

Séminaire en présentiel et en visioconférence.

Oct
6
mer
2021
Susan Sontag, critique de cinéma – Séminaire sur la critique @ INHA
Oct 6 @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
Susan Sontag, critique de cinéma - Séminaire sur la critique @ INHA
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Susan Sontag, critique de cinéma »

Le colloque a souligné ce qui ne fut pas simplement un intérêt, mais ce qu’il faut bien considérer dans l’œuvre de Sontag comme un véritable souci du cinéma, ce dernier étant pour elle tout à la fois un objet de passion, une pratique désirée et le lieu privilégié pour penser les sujets qui ont inquiété sa pensée. On évoquera la Sontag cinéphile, qui s’exprime dans ses essais et se manifeste à travers la critique d’un film ou d’un réalisateur en particulier (Godard, Resnais, Fassbinder, Bresson…) et ses textes plus généraux sur le cinéma (le « Déclin du cinéma », « Théâtre et cinéma »…). On oublie souvent que Susan Sontag fut elle-même cinéaste, réalisant quatre longs-métrages au cours de sa vie. Plus profondément encore, il semble impossible de séparer la question du cinéma de la réflexion au long cours que Susan Sontag a menée sur les médias et la culture populaire. Ses choix esthétiques, comme la manière dont elle fait du cinéma un objet privilégié pour conduire une analyse des phénomènes culturels de son temps, impliquent des distinctions et des gestes théoriques qui relèvent de l’ensemble de sa pensée et l’éclairent en retour.

Avec Antoine de Baecque et Aurélie Ledoux, organisateurs du colloque « Susan Sontag, le souci du cinéma », rendent compte de la manifestation et de ses enseignements critiques.

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