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À la recherche du mélodrame français

Genre identifié et analysé dans le champ hollywoodien, le mélodrame, pourtant issu d’une vieille tradition littéraire et théâtrale hexagonale, résiste aux catégories cinématographiques françaises. De Donne-moi tes yeux (Sacha Guitry) à Dites-lui que je l’aime (Claude Miller), de Jean Stelli à André Cayatte (en passant par la relecture “théorique” d’Alain Resnais), nombreux sont les exemples de récits populaires ou embourgeoisés empruntant leurs poncifs et leurs archétypes au répertoire mélodramatique – sans que pour autant, un corpus à part entière ait été envisagé en profondeur.

Le mélo, est-ce uniquement réductible à Margot qui pleure, à deux ou trois situations triviales, impures et invraisemblables (ce qu’on appelait au XIXe siècle les croix de ma mère), constituant des “rendez-vous” obligés ? Ce sera l’objet de ce séminaire, adossé à des projections de films (un mélo-club mensuel en salle) et en prélude à un colloque, que de scruter les signes de reconnaissance plus complexes du mélo à la française.

Information concernant les séminaires et projections de la saison 2023-2024.

 

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