
SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Eric Rohmer : pour un cinéma impur » avec Noël Herpe, maitre de conférences à l’Université Paris 8.
Grâce au Goût de la beauté, anthologie supervisée par ses soins, on connaissait un Rohmer théoricien, ambitionnant de retrouver dans le septième art une forme de sublime que les autres arts auraient désertée. Avec Le Sel du présent, qui paraît à l’occasion de son centenaire, c’est un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scène. Impur, car se mêlent à ses choix des tropismes idéologiques, marqués par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, où il jouait au polémiste méchant. Impur, parce qu’à rebours du cinéma d’adaptation littéraire, français ou américain, il ose défendre les outsiders, les films de genre, les produits de consommation courante, mais où la mise en scène se révèle d’autant mieux que la poésie n’est point trop sollicitée. Impur encore, – qui l’eût cru ? –, parce qu’il ne cesse de faire des infidélités à son atlantisme affiché, et de découvrir à travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinéma. C’est un peu de cette géographie rohmérienne que l’on se propose d’arpenter, conjuguée à une cinémathèque idéale qui réserve elle aussi bien des surprises. Amoureux de Murnau, Rohmer célèbre Eisenstein. Renoirien jusqu’à défendre Elena, il s’incline devant les rigueurs de Bresson (et s’enthousiasme pour le plus bressonnien des Hitchcock, Le Faux Coupable). Rossellinien impénitent, il fait l’éloge des Nuits blanches de Visconti. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage cinéphile. Et invente déjà, de modèles secrets en révérences en trompe-l’œil, son futur travail de cinéaste.
Séminaire en visioconférence, le lien de connexion sera affiché sur la page Facebook du séminaire.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Ecocritique 2, la revue « Débordements » terrestre après tout ! » avec Raphaël Nieuwjaer, rédacteur en chef (sous réserve) et Gabriel Bortzmeyer, enseignant et critique.
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SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE Edito Nouveaux Cahiers
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SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« Faire une anthologie critique de textes sur le cinéma : enjeux historiques et théoriques »
En tant que genre critique, l’anthologie est une manière non seulement de recueillir des textes, mais de produire un savoir. A travers quelques exemples, il s’agira de questionner le geste anthologique et de se demander dans quelle mesure il peut nourrir une approche historiographique et théorique et aider à comprendre la manière dont le cinéma a été écrit et pensé.

SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIRE SUR LA CRITIQUE
« France-USA 2 : les critiques littéraire et cinématographique face aux nouveaux enjeux des années 1940″
Après avoir consacré en 2016 une première séance à la critique américaine de l’après-guerre (et évoqué les travaux de Manny Farber et James Agee), je propose d’explorer la même époque critique en l’ouvrant, d’une part, à la problématique des transferts culturels franco-américains et, de l’autre, aux relations entre critique littéraire et critique cinématographique. En un temps qui a vu émerger le paradigme de la postcritique (voir notamment les travaux de Rita Felski consacrés à la littérature), il y a une certaine urgence à rappeler la distinction anglaise entre critique et criticism, étant entendu que les travaux de notre séminaire portent essentiellement sur le second terme, paradoxalement le plus menacé par une guerre de tranchées ne le concernant pas., tout du moins de façon frontale. Une histoire comparée de la critique (qui ne demande bien sûr qu’à s’ouvrir aux exemples britanniques, italiens, allemands, etc.) doit permettre de prendre la mesure d’un vaste continent de textes, jugements et généalogies, mais aussi d’échanges, de relations privilégiées, ou encore d’ignorance ou de méconnaissance. Après avoir situé l’origine du dialogue dans la critique littéraire du jeune Sartre, les questions de la subjectivité, de l’auteur et du genre seront abordées à nouveaux frais dans une perspective transatlantique…et en s’efforçant de ne pas se noyer dans l’océan.
Avec Marc Cerisuelo (Université Gustave-Eiffel).